L’AS Saint Etienne connaît un début de saison catastrophique : 0 victoire en 6 rencontres de Ligue 1 ! Les Verts sont actuellement 19èmes du championnat, à égalité de points avec Brest et Metz. Mais pourquoi l’ASSE n’arrive plus à retrouver le chemin de la victoire ? Eléments de réponse ici :
En réalité, les Verts ne sont pas inquiétants depuis seulement 1 mois… Mais bien depuis 2 ans. Saint-Etienne a terminé à la 17ème place de Ligue 1, après les 28 journées de la saison (2019/20) écourtée par la crise sanitaire de la Covid-19. Puis, l’année suivante, l’ASSE a connu une saison ponctuée par les défaites et les matchs nuls : seulement 12 victoires en 38 journées. Les Verts terminent le championnat avec 46 points, à 6 petites longueurs du barragiste nantais. La 11ème place du club stéphanois est en trompe-l’œil, puisque même le RC Strasbourg (42 points) a joué sa place dans l’élite sur le tout dernier match.
La dernière bonne saison (et même très bonne) de Saint-Etienne est la saison 2018/2019 avec Jean-Louis Gasset aux commandes. Les Verts avaient terminé à la 4ème place du championnat, portés par un Wahbi Khazri en feu cette année-là… Mais tout cela semble très loin, désormais…
Puel en manque d’inspiration…
En 6 rencontres, on ne saurait dégager une animation offensive côté stéphanois. Les joueurs se baladent à tous les postes sur le front de l’attaque. A l’image du match face à l’OM, Bouanga et Khazri ont occupé tous les postes : à gauche, à droite, dans l’axe… Et c’est assez troublant pour le spectateur.
Sur les feuilles de match, c’est pareil : en 6 rencontres, Khazri a joué en 10 derrière un attaquant, en 9 dans une attaque à 3, et sur le côté gauche. L’ASSE n’a pas de repères, l’animation globale des Verts est encore très floue… Et ce manque de stabilité tactique peut être un vrai problème pour un club qui a besoin de retrouver des certitudes.
Malheureusement pour l’ASSE, le club aura du mal à casser la mauvaise dynamique, puisque les Verts vont enchaîner des rencontres face à l’AS Monaco, l’OGC Nice et l’OL… Et si Nice et Lyon reviennent très bien, l’ASM est en grande difficulté. Ce match sera l’occasion pour Puel, qui connaît très bien le club de la principauté, de démontrer toutes ses qualités d’entraîneur en allant chercher la victoire.
Face à Bordeaux, Claude Puel a titularisé l’Uruguayen Juan Ignacio Ramirez, seule recrue des Stéphanois au mercato (en prêt). Le joueur de 24 ans a fait des débuts intéressants et pourrait bien devenir le sauveur de la saison stéphanoise. Puel reconduira-t-il son nouveau buteur face à Monaco ? Réponse ce mercredi !
La disparition des cadres à l’AS Saint Etienne…
L’AS Saint-Etienne a perdu, au fil des années, ses joueurs « cadres ». Les plus importants étaient évidemment Loïc Perrin et Stéphane Ruffier. Ces 2 légendes stéphanoises formaient un dernier rempart solide, protégeant l’ASSE des assauts adverses. Depuis leur départ, le mur vert est moins solide et bien plus perméable. De plus, Saint-Etienne pouvait compter sur des bonnes surprises du recrutement, à l’image de Debuchy ou M’Vila, qui de par leur expérience, apportaient de la sérénité au club stéphanois. Les cadres ont également un rôle important de leadership… Des qualités qui, dans la difficulté, comptent pour remettre un club sur les bons rails.
Aujourd’hui, il n’y a plus de cadre ! La défense des Verts est composée uniquement de jeunes joueurs : Sow (19 ans), Moukoudi (23 ans) et Nade (22 ans). Le milieu de terrain est également très inexpérimenté : Douath (18 ans), Neyou Noupa (24 ans), Camara (23 ans) et Youssouf (22 ans). Dans le jeu, il n’y a plus de maîtrise, et les jeunes attaquants comme Nordin ou Aouchiche sont réduits à faire l’exploit en fin de match.
L’ASSE cumule les jeunes joueurs sur la feuille de match… Mais sans colonne vertébrale, cela ne marche jamais ! La preuve en est : les résultats ne sont pas au rendez-vous.
Depuis 2 ans, les Verts sont trop dépendants des talents offensifs de Denis Bouanga. Se reposer sur des talents individuels ne pouvait durer qu’un temps… Aujourd’hui, la faillite est collective et les Verts doivent se reprendre s’ils ne veulent pas descendre en Ligue 2.
Nicolas PARANT