Face au Portugal, les Bleus ont perdu leurs deux défenseurs gauches, Lucas Hernandez d’un problème au genou et Lucas Digne d’un souci musculaire à la cuisse. Didier Deschamps va donc devoir trouver une autre option dans ce couloir gauche pour affronter la Suisse lundi en huitième de finale.
Le cas privilégié du sélectionneur : Leo Dubois
Hier lors de l’entrainement collectif, en l’absence de Koundé, Hernandez et Digne, le Lyonnais était conduit au poste de latéral gauche avec à sa droite Pavard. L’ancien Nantais, habitué à jouer à droite, a logiquement autant manqué que réussi de transversales dans un exercice de circulation du ballon vers le but. Cependant, la doublure de Pavard a déjà joué dans ce couloir gauche et pourra dépanner. En rendant ce service aux Bleus, Dubois s’assure au moins un match en tant que titulaire dans cet Euro où il a pour le moment zéro minute de jeu.
Le choix risqué : Adrien Rabiot
Le Turinois a admirablement remplacé Lucas Digne contre le Portugal. Il a effectué 40 minutes de haute volée avec une intensité de chaque instant et une rigueur irréprochable. Il a su se replacer quand il le fallait en étant toujours attentif aux offensives portugaises. Avec beaucoup d’énergie, il a également amené de la vitesse dans l’entrejeu en période de possession. Mais le faire un match entier est complètement différent que le faire seulement 40 minutes. De plus, mettre Rabiot à ce poste enlève une possibilité au milieu de terrain et contraint le sélectionneur à aligner de nouveau Corentin Tolisso qui face au Portugal a semblé être perdu.
Remodifier la charnière centrale : Presnel Kimpembe
Le dernier choix de Didier Deschamps pourrait être de placer le Parisien à gauche, poste auquel il a été formé. Le premier et le plus important problème est que ce choix obligerait le sélectionneur à revoir complétement sa charnière, si hermétique depuis le début de l’Euro, et insérer Clément Lenglet, en difficulté au Barca cette saison. Le second problème est de savoir si positionner Kimpembe à gauche est réellement une bonne solution. La dernière impression que nous a laissé ce dernier au poste de défenseur gauche n’a pas été la meilleure. C’était il y a plus de cinq ans et le Parisien avait eu grand mal à peser offensivement.
Malgré le fait que Didier Deschamps puisse compter sur ses trois différentes options, chacune a ses limites et ses risques. Le sélectionneur n’a plus qu’à faire le bon choix pour battre la Suisse et filer en quart de finale.
Thomas JIMENEZ