Descente hommes JO – Johan Clarey un peu plus dans la légende, 2e derrière Feuz

À 41 ans, Johan Clarey est encore un peu plus entré dans le gotha du ski alpin. Le Tignard s’est adjugé la médaille d’argent de la descente, derrière le suisse Béat Feuz.

À 41 ans, Johan Clarey est encore un peu plus entré dans le gotha du ski alpin. Le Tignard s’est adjugé la médaille d’argent de la descente, derrière le suisse Béat Feuz.

Cela valait bien le coup d’avoir attendu la nuit passée un hypothétique départ de la descente masculine, reportée à cause des fortes rafales de vent sur le site de Yanqing. Le nec plus ultra du ski alpin, l’effort maximal, allait pouvoir se dérouler ce matin dans des conditions digne d’une compétition olympique, prête à délivrer aux meilleurs, aux plus méritants depuis quatre saisons, leur dû, et une place dans les livres d’histoire.

Johan Clarey toujours aussi brillant

Ça n’était donc absolument pas étonnant que de voir Mathias Mayer, l’autrichien champion olympique de Sotchi sur l’exercice, prendre les devants rapidement. Mathieu Bailet s’accrochait un temps à son chrono, avant de commettre une grossière faute et de laisser filer les dixièmes. Alexander Aamodt Kilde ouvrait la porte aux autres concurrents avec un passage moins tranchant que James “Jack” Crawford, le canadien mettant une grosse pression au leader autrichien .

Mais celui qui mettait les choses au clair, c’était Beat Feuz. Le suisse, jamais récompensé par l’or olympique malgré ses multiples médailles mondiales et globes de descente, sortait le run nécessaire pour devancer Mayer de 16 centièmes. Passée la pression des Dominik Paris et Marco Odermatt, la boule de “Feuz” savait qu’il restait un concurrent de poids, le quarantenaire Johan Clarey.

Dès son départ, le Tignard se montre parfaitement dans le coup. Il allume du vert sur les quatre premiers intermédiaires et met une pression incroyable à Feuz, qui tremble sur la hot seat. Comme à Kitzbühel, seul le suisse semble pouvoir empêcher Johan d’aller chercher le graal, sa première victoire intercontinentale en carrière. Mais comme à Åre en 2019, sur le Super-G, c’est une médaille qui attend Clarey.

Des frissons jusqu’au bout

Le tricolore passe derrière Feuz à une vingtaine de secondes du terme de la descente, sans commettre de grosse faute. Mais il reste encore une longue partie de glisse, où son gabarit et sa science du schuss ne sont plus à démontrer. Il peut encore aller chercher l’or ! Il aura en effet repris quelques centièmes sur le final, pas assez malheureusement pour s’offrir le temps de Feuz (+0″10), l’helvète montrant bien son soulagement à l’arrivée du français.

Feuz venait de passer le plus délicat, il ne sera plus inquiété. Le stress est également vite retombé pour Johan Clarey, qui entre donc un peu plus dans la légende. Au milieu des Feuz, des Mayer (3e, +0″16), Kilde (5e, +0″51) ou Paris (6e, +0″52), le Tignard s’offrait le métal qui lui colle tant à la peau. L’argent, c’est la médaille de celui qui est passé près de l’or, mais un argent décroché dans une si belle descente vaut plus que tout.

Le classement complet de la course ICI

Alors que le groupe de vitesse français avait été critiqué au milieu de l’hiver en Coupe du monde, il vient en deux week-ends (Kitzbühel et Pékin) de réussir des podiums d’anthologie. Pour Johan Clarey, c’est un record de plus, une breloque décrochée à 41 ans, dans une discipline où les cadors se renouvellent à la pelle. Le Tom Brady du ski mondial ne sait jamais s’arrêter.

notre article sur Johan Clarey après son podium à Kitzbühel en janvier 2021 ICI

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