Thibaut Pinot a terminé 86e de la 2e étape du Tour des Alpes. Rejeté loin au classement général, son niveau interroge !
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Hormis l’éclaircie Tirreno-Adriatico (8e du général et 7e de l’étape reine vers Carpegna), Thibaut Pinot ne réalise pas un super début de saison. Un seul podium (3e de la dernière étape du Tour des Alpes Maritimes et du Var) et deux tops 10 en 23 jours de course, le bilan est très léger pour celui qui a annoncé viser le podium du Tour de France cette année.
Thibaut Pinot – Deux chutes au circuit de la Sarthe
Pour sa reprise après une coupure de compétition, Thibaut Pinot a connu quelques mésaventures. Mais il ne faut pas oublier que, sur des routes qui ne lui était pas favorables, le Français était parmi les meilleurs, avec une 7e place de la première étape remportée par Mads Pedersen. Ensuite, tout s’est gâté avec deux chutes en deux jours. Deux chutes assez lourdes même si rien n’a été cassé, qui doivent laisser des traces. Même si dix jours séparent la fin de la course en France et le début du Tour des Alpes, est-ce que Thibaut Pinot ne se ressent tout simplement pas encore de ces chutes ? Son équipe révèle qu’il a été touché par un rhume. La maladie qui cause bien des soucis au peloton professionnel en 2022, dont son coéquipier David Gaudu, forfait pour la Flèche et Liège !
L’absence de continuité interroge
Il est vrai que des espoirs sont nés de son Tirreno-Adriatico plus que correct, où il a pu bagarrer avec les meilleurs, certes un peu en retrait. Du coup, le voir décroché tôt hier, malgré les chutes du Circuit de la Sarthe, interroge les suiveurs. Alors du côté de la Groupama-FDJ, on temporise, on dit que le Français s’est relevé. Le fait est qu’il a été décroché alors que des coureurs comme Herman Persnteiner, Eddy Dunbar ou encore Einer Rubio. Des grimpeurs, mais loin de la trempe d’un Thibaut Pinot. Ce qui est inquiétant, c’est qu’au sein de son équipe, on ne s’est pas relevé pour l’attendre. Lenny Martinez et Attila Valter (qui va prendre le leadership sur cette épreuve) sont restés au sein du groupe des favoris. Comme si l’équipe s’attendait à une défaillance de son leader français.
Qu’attendre de lui maintenant ?
Largué au général, deux options s’offre à Thibaut Pinot et à la Groupama-FDJ. Soit le Français se mue en coéquipier d’Attila Valter, 3e du général et capable de faire une bonne place au bout de l’épreuve. Soit la formation française lui donne des libertés pour prendre des échappées et tenter de remporter un succès de prestige. Plus de 1000 jours et cette victoire au Tourmalet, que Thibaut Pinot recherche la victoire sur une course professionnelle. Mais, dans les deux cas, le Français va devoir afficher un meilleur niveau qu’hier. Certains commencent à s’inquiéter du niveau de Pinot.
Du coup faut t’il s’inquiéter pour Thibaut Pinot ?
Si des commentaires type “Pinot est devenu un coureur lambda” ont fleuri sur les réseaux sociaux, il est encore trop tôt pour s’inquiéter réellement pour le Français en vue du Tour de France. Nous ne sommes qu’au mois d’Avril et le Tour de France est encore loin. Il ne faut pas oublier qu’il a passé plus d’un an sans pouvoir mettre de la continuité dans ses enchaînements de courses. Pour le moment, il parvient à enchaîner les jours de course sans réelles douleurs au dos (du moins il n’en parle pas comme il en parlait l’an passé). Or, quand on revient de soucis aussi compliqué, il est aussi normal d’avoir des hauts et des bas. Demandez à Mathieu Van der Poel, qui a souffert des mêmes problèmes que le Français. Revenu fort en mars et vainqueur du Tour des Flandres, le Néerlandais a plongé physiquement jusqu’à être transparent sur Paris-Roubaix. Lui aussi a du subir une “décompensation” pour avoir voulu revenir très fort très vite !
Il suffit d’une montée en puissance dans l’épreuve (comme dans Tirreno par ailleurs) pour rassurer les suiveurs. Ses prochaines courses seront davantage décisives pour savoir s’il peut briller sur le Tour de France. Sur sa grande année 2019, il avait parfois connu des courses compliquées, comme sur le Tour de Catalogne (11e du général). Evidemment, cette année est plus compliquée. Mais attendons encore avant de s’alarmer !
