Bryan Coquard est revenu à son meilleur niveau et brille depuis le début de la saison. Peut-il briller sur la Primavera dans quelques jours ?
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L’idée parait un peu incongrue posée comme cela. Pourtant, encore hier sur la 3e étape de Paris-Nice, Bryan Coquard a prouvé sa forme. Le néo-coureur de la Cofidis y a pris la seconde place, seulement battu par Mads Pedersen, dans un remake de leur duel qui avait émaillé le début de l’Etoile de Bessèges en février. Surtout, le Français s’est offert le scalp d’un Wout Van Aert pourtant bien emmené et celui d’un Jasper Philipsen (4e). Cela confirme son très bon début de saison, ponctué de 2 victoires, lui qui n’avait plus gagné depuis un an et demi. De quoi relancer ses ambitions à 10 jours du premier monument de la saison : Milan San-Remo, la plus taillée pour ses caractéristiques. Au point de se demander si le Coq ne pourrait pas gagner là-bas ?
Le monument qui réussit le mieux aux Français ces dernières années
Arnaud Demare vainqueur en 2016, Julian Alaphilippe vainqueur en 2019. Sur ces dix dernières années, Milan San-Remo s’est offerte deux fois aux Français. Mais Julian Alaphilippe y a brillé plusieurs fois, avec une 3e place en 2017 et une 2e place en 2020. Arnaud Demare y a également fait un autre podium, avec sa 2e place en 2018. Seule l’année 2021 a été un creux pour les Français (Anthony Turgis 10e), depuis l’avènement d’Arnaud Demare il y a 6 ans. Les tricolores brillent et Bryan Coquard peut perpétuer la tradition lors de l’édition 2022.
Une classique qui offre toujours des surprises
Jasper Stuyven l’an passé, Vincenzo Nibali en 2018, Michal Kwiatkowski en 2017 ou encore Gerald Ciolek en 2013. Milan San-Remo sait s’offrir à des coureurs dont on attendait pas forcément à pareille fête, avec des scénarios à chaque fois différents pour construire leur victoire. Cela prouve aussi qu’il est possible de déjouer les pronostics même sur les plus grandes courses !
Bryan Coquard a un profil à sa convenance
Un parcours relativement plat, mais avec des capos dans le final. Tout ce qu’aime le Français qui a construit ses deux victoires cette saison, sur des profils similaires. Avec l’enchaînement Cipressa / Poggio, si cela monte vite, cela peut permettre d’éliminer certains sprinters. Le Français a intérêt à ce que la course s’emballe. Il a montré qu’il était fort dans les bosses, il passera sans encombre les différents capi ! Et pour Bryan Coquard, il vaut mieux arriver dans un groupe de 20 à 40, plutôt que dans un peloton bien plus groupé ! Adroit en descente, il ne perdra pas les places. Il faudra qu’il bascule bien placé en tête du Poggio.
Mais Bryan Coquard n’a jamais gagné en World Tour
Le gros hic ! Bryan Coquard n’a encore aucun succès en World Tour. L’exemple le plus emblématique est sa 2e place sur le Tour de France 2016 à Limoges, soufflé de quelques millimètres par Marcel Kittel. Hier encore, il est dans le coup mais ne peut rien face à Mads Pedersen. Alors, s’il veut triompher sur Milan San-Remo, il devra franchir ce cap et briser cette barrière psychologique. Mais gagner sa première course World Tour en remportant Milan San Remo, un monument, ça aurait de la gueule !
