Ancien champion de boxe et promoteur/organisateur de combats, Abdelilah Rahilou est un homme qui s’est très vite investi socialement. Au sein de son club de Cergy, il s’occupe des jeunes, parfois en difficulté, pour qui la boxe est un moyen de rester dans le droit chemin. Engagé, il s’implique dans le projet XCSS Climate Can’t Wait, mené par Estelle Peyen. Il sera important pour l’association, afin de traiter avec les différentes autorités au Maroc. Portrait d’un homme qui a fait de l’écologie, un véritable sport de combat.
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Contacter XCSS Climate Can’t wait !
Mail : Xcss.climate@gmail.com
ABDELILAH RAHILOU – JE VEUX APPORTER MES COMPÉTENCES AU PROJET
J’ai eu connaissance du projet via les réseaux sociaux et cela m’a toujours intéressé. Je suis très sensible à la nature mais également à la cause animale en passant par le climat. Cela m’a alerté ! J’ai contacté Estelle, suite à un de ses post sur Facebook. Elle m’a répondu et on a tout de suite échangé. J’ai voulu m’impliquer de suite, et ce avant même de savoir que le projet se passe au Maroc. Je l’ai appris après et c’est forcément un plus pour moi. En tant que promoteur et organisateur d’évènements, je veux apporter mes compétences. J’ai l’expérience en termes d’organisation, de sécurité, car c’est mon métier.
Par le passé, j’ai créé une association sportive, un club de boxe sur Cergy. On fait beaucoup de projets socio-éducatifs mais aussi sportifs autour de ce club. On fait également de la formation et de la réinsertion ! Le club accueille les groupes des centres d’éducation renforcés. On fait également de handiboxe, il y a également un pôle haut-niveau, axé sur la compétition.
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ETRE CAPABLE DE MONTRER LES CHOSES AUX HOMMES POLITIQUES
Le sport, c’est un puissant support de communication. Si le sportif est sensible à une cause et à la cause climatique, il va être sensibilisé et va pouvoir sensibiliser ses fans. Il peut apporter sa contribution. Beaucoup de sportifs s’entraînent en pleine nature. Ce sont des personnes sensibles. J’y crois et on peut toucher encore davantage de sportifs.
Traiter avec les hommes politiques, c’est le même processus que lorsqu’on organise un combat de boxe. Il faut bien présenter le projet, bien faire comprendre les retombées que cela peut apporter, que ce soit en terme de climat, mais même pour le pays en lui-même. Comment cela va leur permettre de faire avancer les choses, en termes d’actions à mettre en place pour ralentir le réchauffement climatique et cette catastrophe qui arrive. Il faut être capable de les impliquer. On doit leur montrer qu’on peut sauver ce qui est sauvable, notamment au sein du désert du Sahara.
ABDELILAH RAHILOU – IL S’AGIT DE LA PLANETE
Je pense que les sportifs devraient s’impliquer davantage. On parle de la planète, de celle qu’on va laisser à nos enfants. C’est une cause humanitaire et il faut s’impliquer. On ne sera plus là nous, mais notre descendance sera encore là. Il faut sensibiliser les jeunes le plus tôt possible, que cela rentre dans les mœurs et que cela devienne une habitude. L’écologie est un sport de combat, il y a toute une économie qui fonctionne autour d’usines, de choses dont il est forcément difficile de se passer. Mais cela devient de plus en plus compliqué. Cela coûte très cher de faire du propre. C’est un combat, c’est de la recherche et de la stratégie pour faire changer les choses. Je ne pense que les multinationales ont du mal à changer et à trouver des solutions. La science aussi a du mal à trouver des solutions.
Chez moi, j’essaie de mettre en place des choses, le tri est obligatoire. Je fais la guerre à la maison pour qu’on ne laisse pas les lumières allumées, qu’on ne dépense pas trop d’eau. On fait attention à ce qu’on mange. De se déplacer à pied ou à vélo. Des petits habitudes données à mes enfants pour que cela rentre dans les mœurs. Mais je pollue aussi, j’ai une voiture, je ne veux pas mentir. Je suis dans le sport, le sport n’est que peu polluant en revanche. On n’a pas le Tramway en banlieue c’est dommage.
ON PEUT COMBINER COMBAT DE BOXE ET COMBAT ÉCOLOGIQUE
Je pense qu’il devrait y avoir plus de projets comme celui-là ! On voit beaucoup d’évènements sportifs et culturels. Mais il devrait y avoir davantage d’évènements écologiques. Concernant la possibilité de renverser le réchauffement climatique, je n’ai pas les connaissances scientifiques. En revanche, je sais que c’est un combat et aucun combat n’est perdu d’avance. Si on se bat, on peut remporter la victoire. Je suis toujours positif et optimiste et j’espère qu’on peut renverser encore les choses, mais je n’ai pas les éléments et je suis sensible depuis très peu à la cause.
On peut combiner un combat de boxe et le combat écologique. Gagner des rounds, gagner des points, être persévérant et être patient. Trois minutes sur un round c’est long et il y en a 10 ou 12. Là c’est pareil, le combat va se gagner avec le temps. Il n’y aura pas de KO dans le combat écologique. Une bonne victoire au point, cela peut le faire. Et si on tombe on se relève, car il peut y avoir des échecs dans ces combats là. Le but est d’aller au bout et de ne jamais oublier que c’est jamais perdu d’avance.
ABDELILAH RAHILOU
Avec Etienne GOURSAUD