Organisé au dernier moment, après des annulations successives de matchs amicaux, le match entre Allemagne et France s’est conclu par une victoire au buzzer des Allemands (35-34)
TOPS
Des Bleus plutôt en rythme en première période
C’était la grande interrogation de la partie. Particulièrement touchée par des cas de Covid qui ont plus que perturbé ses deux stages de préparation, l’équipe de France s’avançait dans l’inconnu dans ce duel face aux Allemands. Et bien heureux d’avoir pu trouver ce match amical au dernier moment. Un match qui ne pouvait s’analyser comme les autres et c’est forcément avec une certaine indulgence qu’il fallait juger Français et Allemands dans ce match. Et finalement, on a plutôt été surpris et agréablement !
Les coéquipiers de Nikola Karabatic ont su mettre du rythme, efficace en contre-attaque, via un Hugo Descat plutôt inspiré ! En attaque placée, on a également vu de belles choses, avec une relation au pivot qui a bien fonctionné, tout comme les décalages à l’aile, avec Dika Mem qui a bien distribué ! Et qui a donné des caviars à un Yanis Lenne qui s’est montré réaliste à droite ! Des buts, on en a vu, 18 en première période. Il faut le souligner, car ce n’est pas toujours le cas pour cette équipe de France ! Evidemment, ce n’est pas le rythme d’une finale ! Mais ce n’est pas ce qu’on demandait à l’équipe de France.
Des bons nouveaux et de l’orgueil
Pour briller dans cet Euro, les Bleus ont et auront besoin de tout le monde. Des cadres, comme Dika Mem, Ludovic Fabregas (etc). Mais aussi des jeunes. Dans une liste largement renouvelée par rapport à l’équipe qui a triomphé des JO, on avait forcément un oeil sur les nouveaux. Une heure plus tard, on a vu un Yanis Lenne brillant à l’aile et magnifiquement supplée par un Benoit Kounkoud qui a fait une entrée fracassante. On a également vu un Aymeric Minne prendre ses responsabilités sur le poste d’arrière gauche.
On a vu des Français avec beaucoup d’orgueil, qui ont repoussé la défaite avec beaucoup de courage. Revenu à égalité (32-32, 56e, puis 33-33, 58e). Mal en point, ils sont revenus dans le match en s’appuyant sur des fondamentaux, une défense plus solide, un Vincent Gérard qui a fait des arrêts. Cela n’a pas suffit, avec ce but au buzzer des Allemands. Mais soulignons la réactions des Français, qui auront souffert plus de 20 minutes en deuxième mi-temps (lire ci-dessous)
FLOP
La deuxième mi-temps plus compliquée
Au fond, on pouvait peut-être s’y attendre. Alors que la France a basculé en tête à la pause, sans n’avoir jamais été menée de la rencontre, l’Allemagne a ressorti la tête de l’eau petit à petit pour prendre l’avantage pour la première fois à 15 minutes du terme (27-26, 45e). La faute à une équipe de France moins constante. 7 pertes de balle dans ce quart d’heure. Une défense beaucoup plus friable, qui a pris presque autant de buts qu’en première mi-temps. Une défense friable mais aussi un Wesley Pardin, entré à la pause, et qui a souffert, face aux tireurs allemands ! Quatre minutes plus tard, l’Allemagne s’est envolée (31-28, 49e). 31 buts encaissés en 49 minutes, dont 17 en 19 minutes.
Offensivement, les Français ont également été plus poussifs, avec de nombreux échecs aux tirs. Ils ont buté sur un Wolf qui a fait une entrée fracassante dans les cages allemandes ! Est-ce que les Bleus ne payent tout simplement pas leur manque de rythme ? C’est possible. C’est aussi tout l’intérêt d’avoir pu caler ce match amical, qui va permettre à l’équipe de France d’acquérir des repères et de donner de la caisse à cette équipe. Qui va faire du bien avant de s’envoler pour l’Euro, du côté de la Hongrie !
Etienne GOURSAUD
