Voici nos Quick Questions, un méli-mélo de questions décalées pour mieux connaître vos athlètes préférés.
Pour les fans de Counter-Strike : Global Offensive, kennyS est au panthéon du sport électronique français avec ses actions agressives et précises qui font de lui l’un des meilleurs snipers de la planète. Alors que son équipe, G2 eSports, vient tout juste de changer de lineup avec les retours de SmithZz et d’Ex6Tenz, il revient pour Sans Filtre sur plusieurs aspects de sa vie de pro-gamer.(Crédit photo Une : G2)
Pourquoi avoir choisi kennyS comme surnom ?
J’ai choisi kennyS par manque d’originalité, je n’étais pas très créatif à l’époque, mais je trouvais que ça avait du style.
Certains de mes amis ou de mes coéquipiers utilisent le diminutif Kens. Par contre ma mère et mon manager NiaK (Jérôme Sudries) m’appellent kéké (rires).
Que ferais-tu si tu n’étais pas un joueur pro de CS : GO
A l’heure actuelle, je pourrais dire pro-gamer sur la série FIFA. Mais quand j’étais plus jeune, je voulais devenir journaliste sportif ou footballeur.
Ce que tu préfères dans le fait d’être un pro-gamer ?
Ce que j’aime c’est la compétition, être présent sur les grandes scènes avec ce public qui nous soutient. J’adore cette pression et l’adrénaline qui l’accompagne.
Ce que tu détestes ?
Les voyages peuvent être pesants. C’était une découverte plaisante au début de ma carrière, mais c’est aujourd’hui l’aspect le plus contraignant, mais il faut l’accepter car ça fait partie de notre métier.
Ça aide avec les filles d’être un pro-gamer de CS : GO ?
Pour le coup, ça aide dans tous les domaines et pas seulement avec les filles. D’ailleurs les filles qui s’intéressent à Counter Strike ne sont pas forcément dans le cliché geek que vous pouvez vous imaginer.
Tu as un rituel avant les matchs ?
J’ai été superstitieux à une époque, mais c’est moins le cas aujourd’hui. Je fais en sorte d’avoir de l’énergie avant un match par un café ou une boisson énergisante. J’ai quand même une habitude, celle de mettre un peu d’eau froide sur les yeux avant chaque match.
Le meilleur coéquipier que tu as pu avoir ?
Je me suis toujours bien entendu avec SIXER. On avait beaucoup de points communs et j’étais très proche de lui lorsque nous jouions ensemble.
Je pense aussi à SmithZz qui est connu pour être le meilleur coéquipier de la scène FR.
Le meilleur souvenir dans ta carrière ?
J’en ai 2.
En 2015, avec l’équipe EnVyUs nous avons atteint la finale du Major de l’ESL Cologne qu’on a perdu. L’atmosphère était folle, avec un engouement qui m’a donné des frissons.
Le deuxième est notre victoire toujours avec EnVyUs lors du Major suivant à Cluj.
Le pire souvenir ?
Finalement, ce serait également ce fameux ESL Cologne, mais plus par rapport à notre jeu. Tout s’était tellement bien passé, notamment le début de la finale et nous nous faisons remonter pour ensuite perdre.
Une anecdote un peu folle à raconter ?
Lors d’une compétition en Russie, je me souviens avoir eu peur. Nous avions rencontré des fans lors d’une session et l’un d’entre eux m’avait vraiment touché avec une lettre. Je lui avais alors promis de lui envoyer un maillot. Mais il est venu me harceler directement à mon hôtel en attendant plusieurs heures devant la porte de ma chambre.
Mais il ne faut pas généraliser, nous avons beaucoup de libertés par rapport aux sportifs même si on commence à se faire reconnaître dans la rue dans certains pays.
3 mots pour caractériser ton jeu ?
Agressif, versatile et osé.
Tu es plus CT ou terro ?
Je dirais terro car CT est un jeu trop basique. Je préfère aller chercher qu’attendre.
Ton mouvement préféré sur CS : GO ?
C’est quelque chose que je ne fais pas forcément souvent, seulement lorsque je suis en confiance.
Pour prendre un exemple concret : lorsqu’il y a une smoke devant moi et que je sais qu’il y a un adversaire derrière celle-ci, je vais alors taper un Bunny (3/4 sauts qui vont me donner de la vitesse). Je vais sortir de la smoke et le voir avant lui afin de lui mettre un fast cope.
C’est le style agressif pur et dur que j’aime.
THIS IS NOT kennyS
Si tu devais changer quelque chose dans le jeu ?
Je trouve le jeu globalement très bien fait, peut-être que le CZ devrait être un peu moins efficace.
Tu parles souvent avec les développeurs du jeu (Valve) ?
Ça fait longtemps que je n’ai plus eu de contact direct avec eux. Je pense que la dernière fois devait être lors de notre victoire au Major de Cluj (2015) où il m’avait demandé mon avis sur le Scout. Même si nos échanges ne se sont pas révélés concluants, je ne suis pas mécontent de leurs mises à jour en général.
Pour parler de la saison en cours, S1mple meilleur joueur 2018 ?
En 2018, c’est clairement le meilleur pour le moment.
Et ta place pour le moment dans l’histoire de CS : GO ?
Je vais devoir faire preuve d’arrogance là (rires). Je n’ai pas toujours joué à mon meilleur niveau ce qui peut me desservir, mais je pense être constamment resté dans le top 3 des meilleurs snipers du monde.
Ça et mes années 2014 et 2015 me permettent de me placer dans le top 5 de l’histoire de CS:GO.
Ce que tu changerais dans le monde de CS : GO ?
CS : GO mérite plus d’investissement de la part de Valve. Évidemment pas au niveau des 100 millions de dollars promis par les éditeurs de Fortnite, mais il faut rendre nos compétitions plus attractives.
J’aimerais également que la mentalité française sur l’eSport change. On a quand même beaucoup de chance d’évoluer dans ce milieu.
Si tu devais miser sur une jeune pépite française ?
Pas mal de joueurs de la Team LDLC sont intéressants comme AmaNEk et Devovuvek, et j’apprécie particulièrement Logan.
Ton avis sur le manque de renouvellement sur la scène française de CS : GO ?
Je ne suis pas le mieux placé pour en parler, mais je dirais qu’il n’y a peut-être pas assez de talents. Zywoo et Logan sont en train de percer, mais à l’époque où la plupart des joueurs français sont arrivés au plus haut-niveau, ils sortaient plus du lot à mon sens.
J’ai le sentiment que le subtop est plutôt bon, mais que personne n’est vraiment au-dessus en termes d’individualités.
C’est peut-être aussi dû au fait que les structures prennent moins de risque qu’avant en engageant moins de jeunes joueurs.