Sportives médaillées olympiques : Etude de l’histoire des femmes dans l’espace social

Cet article participe à la réflexion autour de la place de la femme et de son corps dans l’espace social et notamment dans le sport.
estelle mossely sportive médaillée olympique
estelle mossely sportive médaillée olympique

Marion Philippe, docteure en STAPS, historienne du sport, chercheuse associée à l’INA, Université Gustave-Eiffel.

L’histoire des sportives, c’est l’histoire des femmes

Cet article participe à la réflexion autour de la place de la femme et de son corps dans l’espace social et notamment dans le sport. Il s’inscrit dans le cadre d’une conférence réalisée au sein du groupe d’étude du GREHSS dépendant de l’université Gustave-Eiffel et du laboratoire ACP. Cette présentation retrace alors les origines d’un projet mené dans le cadre de l’appel à chercheurs de l’Institut Nationale de l’Audiovisuel.

En 1986, Norbert Elias et Éric Dunning écrivent dans l’ouvrage Sport et civilisation que « la connaissance du sport est la clef de la connaissance de la société. » Cette citation nous permet de lancer notre sujet puisqu’elle illustre l’idée que le sport et la société fonctionnent de pairs, en miroir l’un avec l’autre. Cette thèse est d’ailleurs également avancée par Roger Caillois en 1958. Notre article va donc travailler à illustrer cette citation en prenant le cas des sportives médaillées olympiques.

Réaliser l’histoire des sportives, c’est s’introduire dans l’histoire des femmes et plus particulièrement des Françaises. En effet, l’organisation de la division homme-femme dans la société française est propre à elle-même. Aux États-Unis et en Angleterre, l’opposition est beaucoup plus frontale entre les sexes. En France, elle est beaucoup plus hiérarchisée et moins violente. De là, le développement d’une conscience identitaire féminine a eu plus de mal à se mettre en place. Pour Joan Scott, historienne des femmes américaine, explique que la différence des sexes dans les sociétés est liée à une relation « relation culturellement et historiquement spécifique. »

Les femmes médaillées olympiques, par discipline. Source : Marion Philippe

Michelle Perrot : La pionnière

De là, il apparaît comme tout à fait impossible, ou du moins méthodologiquement problématique, de réaliser une comparaison entre des phénomènes sociaux ou sportifs américains et français. Les Américaines sont des pionnières en matière d’histoire des femmes. En effet, elles sont à l’origine de la création des concepts de gender studies, mais aussi de women’s studies. Le premier consiste en l’étude des relations entre les sexes, dont Joan Scott est l’une des pionnières, alors que le second est un mouvement d’étude de femmes. En France, nous pouvons évoquer Michelle Perrot ou Françoise Thébaud qui font office de pionnières. Dans le cadre de l’étude qui est la nôtre, nous nous inscrivons dans une women’s studies appliquée aux sportives.

Ce mouvement se développe dans les années 1970. Il s’agit, sans doute, d’une conséquence de mai 1968 et des revendications féministes à travers de grandes figures comme Gisèle Halimi ou Simone de Beauvoir dont la publication du 2e Sexe en 1949 a fait beaucoup parler… En 1973, Michelle Perrot, véritable pionnière en France, pose la question suivante dans un cycle de cours : « Les femmes ont-elles une histoire ? ». De là, beaucoup considèrent l’année 1970 comme l’année zéro de la Libération de la femme avec l’avènement d’un néo-féminisme pour diverses raisons. Nous pouvons évoquer la loi sur l’IVG de 1975, mais aussi et surtout, l’évènement du dépôt d’une gerbe pour la femme du soldat inconnu pour la première fois en 1970.

Estelle Mossely a trop été considérée comme la femme de Tony Yoka

Comme pour les classes populaires des siècles précédents qui ne savent ni lire ni écrire et qui, donc, ne publient pas des mémoires ou des témoignages de leur quotidien, les femmes subissent une forme de censure liée au manque de place qu’elles occupent dans l’espace social. Pour autant, ce n’est pas parce qu’on ne les voit pas qu’elles n’existent pas, au contraire. Finalement, nous pouvons constater que la femme est souvent considérée comme l’épouse, la mère, la fille ou la sœur d’un homme et cette place dans la société est toujours d’actualité aujourd’hui. Dans le sport de nos jours, il existe de nombreux exemples. Le meilleur exemple est sans doute celui des époux Yoka. Estelle Mossely est, comme son mari, une championne olympique de boxe à Rio.

Cependant, ce qui est passé au premier plan c’est de voir les époux gagner et surtout Tony Yoka. Peu de médias ont réellement mis en avant l’exploit d’Estelle Mossely qui a été la première Française, et toujours la seule, médaillée d’or en boxe depuis son entrée aux Jeux en 2012. À la télévision, elle était filmée comme l’épouse d’un athlète olympique en train de combattre pour la médaille d’or. Leurs embrassades à l’issue de la médaille de Tony Yoka sont beaucoup plus connues que la scène inverse où Estelle Mossely gagne sa médaille historique pour la boxe française féminine…

Le rôle important des médias

Les femmes sont donc absentes des histoires parce que nous n’avons pas de données précises. Par exemple, lorsque nous regardons les licenciés fédéraux, nous pouvons constater que la division homme/homme n’a pas toujours été une réalité. Pire, certaines fédérations ne mettent que très tardivement en place une distinction systématique des licenciés selon le sexe, mais aussi l’âge.

L’objectif du sujet est donc de faire l’histoire des médaillées olympiques dans les médias et à la télévision plus précisément. La relation entre le sport et la télévision est longue et tous deux évoluent en miroir l’un de l’autre. Jacques Goddet souligne le fait que la télévision joue « rôle essentiel » qu’elle joue dans « la vie du sport » (1991, 207) tandis que Philippe Tétart évoque, lui, une relation étroite voire « siamoise » (Tétart, 2018). Pour Erik Neveu en 2001 puis en 2014, les médias ont une triple fonction : persuader, définir un ordre du jour social et « formater » nos modes de penser. De là, ils nous persuaderaient surtout sur des sujets qui sont étrangers à l’expérience pratique de leur public.

“Les médias nous disent ce à quoi il faut penser”

Typiquement, avec le COVID, les médias ont dû nous convaincre du bien-fondé de nous faire vacciner, de porter un masque, etc. Par compte, à la fois Alexandre Oboeuf et Erik Neveu ne pensent pas que cela fonctionne pour le sport. Pourtant, il s’agit d’une théorie qui est avancée par Pierre de Coubertin et mise en œuvre par de Gaulle qui a œuvré pour montrer plus de sport à la télévision pour influencer les jeunes et les lancer dans la pratique. D’ailleurs, à travers la télévision d’État dans les années 1960, Michael Attali et Natalia Bazoge (2021) ont démontré que de Gaulle orientait les programmes pour favoriser la pratique de certains sports en valorisant les qualités de ceux-ci.

Les médias permettent donc de définir un ordre du jour social en lien avec la mise à l’agenda de sujet plutôt de d’autres. De là, comme l’écrit Alexandre Oboeuf en 2015, « Les médias nous disent ce à quoi il faut penser ». L’idée est qu’il faut faire bonne figure dans les situations sociales que nous partageons donc être capable de parler des actualités, notamment sportives, à côté de la machine à café. Peut-on même parler d’une forme de pression sociale là-dessus ? Sans doute puisque ceux qui ne s’intéressent qu’à des sujets sous-médiatisés apparaîtraient comme en décalage. En termes de pratique sportive, cette mise à l’agenda est liée à une forme d’anticipation de ce qui pourrait fonctionner en plaisant au public.

Le suspens procuré par le sport-spectacle permettrait de se décharger de ses émotions

Ceci est fortement lié à un aspect culturel et notre façon de mettre en avant certaines façons de se servir de son corps qui est donc, pour reprendre Marcel Mauss en 1934, lié à un aspect culturel et sociétal. Donc finalement, les sports favorisés dans chacune des sociétés sont différents en lien avec cette question culturelle et sociale. Par exemple, les Américains sont plus fermants de basketball ou de base-ball alors que nous allons plus être intéressés par le football et le rugby.

Il y a donc des sports qui sont plus plébiscités que d’autres dans les médias en lien avec les affinités du public. Ceux-ci sont ceux où il y a des duels d’équipes ou d’individus. Nobert Elias et Éric Dunning évoquent alors le fait que le suspens procuré par le sport-spectacle permettrait de se décharger de ses émotions et, donc, participerait ainsi d’une pacification des mœurs… De là, nous comprenons aisément pourquoi les sports les plus médiatisés aujourd’hui le sont : football, rugby, basketball, tennis… Nous comprenons aussi pourquoi certaines épreuves olympiques comme le surf n’ont pas réellement fonctionné. L’institutionnalisation du sport a contraint à un renforcement de l’égalité entre les adversaires autour de la définition de critères tels que le poids, l’âge ou le sexe.

Le beach-handball où les joueuses sont obligées de porter un bikini assez échancré

L’objectif était alors de renforcer l’égalité des conditions de pratique et l’incertitude du résultat ainsi que l’escalade de la spectacularité. Peut-on dire que c’est pour ça que la mixité ne fonctionnera jamais ? Sans doute puisqu’il n’y aurait pas la dimension liée au suspens. De plus, la médiatisation du sport a contraint à l’évolution de certains règlements comme avec la création du tie-break. Si nous voulons nous rapprocher au plus du sujet du corps féminin, nous pouvons aussi citer la question de la tenue des athlètes qui est réglementée par certaines fédérations. En beach-handball, par exemple, les joueuses sont obligées de porter un bikini assez échancré. Cet été, elles ont été sanctionnées pour avoir osé porter un short…

Mélina Robert-Michon

Ce sport est alors rendu moins attractif puisqu’il ne mettrait plus en valeur le côté sexualisé du corps féminin, mais bien uniquement le jeu… Bien sûr, cet exemple des tenues des athlètes pourrait être développé à l’infini, mais à mon sens, la réduction de la taille du tissu porté par les femmes pour les activités sportives est directement liée à une volonté de rendre la télédiffusion attractive pour les hommes. Ces derniers étant ceux qui payent l’abonnement pour les chaines spécialisées par ailleurs.

La popularité d’un sport dépend donc de sa médiatisation

La popularité d’un sport dépend donc de sa médiatisation. À partir de celle-ci, les sportifs et sportives et les fédérations peuvent espérer avoir des retombées financières importantes. Vous connaissez bien évidemment la hiérarchie qui pose le football en 1re place et de loin, du classement des sports qui touchent le plus en droits TV. Il y a donc déjà ici une hiérarchisation des sports et, en plus de ça, aussi des sexes dans le sport puisque l’on sait que les femmes se battent, notamment aux États-Unis, pour être considérées comme les hommes au football. En France, le combat est moins important étant donné que les joueuses françaises considèrent que le football au féminin français n’est pas assez mature pour réclamer une égalité d’après l’étude d’Assia Hamdi.

Nous retrouvons ici l’idée de l’opposition entre les sociétés anglo-américaines et françaises au niveau de la place de la femme. Cette hiérarchie est aussi visible dans le sponsoring et notamment dans le cadre des Jeux. Étant donné que nous sommes en année olympique, nous avons eu le droit, cet été, à des évènements qui peuvent l’illustrer parfaitement. Par exemple, celui lié à la nageuse Mélanie Henique. Elle fait partie de l’armée des champions donc c’est une athlète payée par l’armée pour faire sa carrière. Elle s’affiche aussi comme étant homosexuelle et propose un contenu sur les réseaux sociaux dans lequel elle revendique une identité genrée allant au-delà des normes.

Le sponsor de Mélanie Hénique lui a imposé d’avoir 10 000 abonnés sur Instagram pour la financer

Avant les jeux, son équipementier lui a dit qu’il ne la financerait que si elle avait 10 000 abonnés sur Instagram ce qui lui permettrait d’être visible… Elle ne les a pas eus du coup, elle a dû emprunter une combinaison à une autre nageuse qui, elle, avait suffisamment d’abonnés et qui est connue pour être la compagne de Florent Manaudou… Aujourd’hui, être compétitif ne suffit plus, il faut aussi être visible et s’inscrire dans les codes et les attendus des réseaux sociaux sur lesquels les marques jouent beaucoup.

Ce formatage médiatique évoqué par Erik Neveu entraine alors la réalisation d’une définition de la façon dont on doit se servir de son corps qui est, rappelons-le, selon Marcel Mauss lié à des critères sociaux et culturels. Le corps féminin est donc considéré d’une certaine façon et les écrits de Georges Vigarello sur la virilité, mais aussi et surtout sur le corps redressé illustre parfaitement la question des normes, notamment genrées, assimilées au corps. La définition de la place du corps féminin dans l’espace social est donc directement influencée par, si nous reprenons la citation de Joan Scott, « un ensemble de relation culturelle et historiquement spécifique. » Pour Simone de Beauvoir, la femme, c’est l’Autre.

Les médias sont une loupe sur la domination masculine

La société est construite, pour elle, autour de ce rapport homme-femme dans la principale matérialisation est visible par l’idée que l’homme « saisit son corps comme une relation directe et normale avec le monde qu’il croit appréhender dans son objectivité, tandis qu’il considère le corps de la femme comme alourdi par tout ce qui le spécifie : un obstacle, une prison. » Autour de cette idée et cette relation au corps, certaines, comme François Thébaud, font le lien avec les travaux de Michel Foucault. Le postulat disant que les médias sont une loupe sur la domination masculine sur la société est donc vérifié ici (Jamain, 2007 ; Lemieux, 2002 ; Whannel, 1992 ; Louveau et Davisse, 1991).

Cela engendre donc la création d’une image sexuée. Cependant, La pratique sportive féminine est vue comme inconvenante puisqu’elle entraine une surexposition d’un corps. En effet, ces pratiques physiques sont soumises à une hétéronormativité que nous venons d’évoquer (Travaillot, 2007 ; Mennesson, 2005). Cela est visible dans les médias à travers les discours des commentateurs et des journalistes sportifs que Natacha Lapeyroux a notamment analysés pour le cas du football.

Le corps des sportifs est lié à des normes claires

Dans l’histoire, l’exemple de Christine *Kiki* Caron est intéressant à étudier. Dans l’espace médiatique, Kiki Caron apparaît toujours souriante et jolie. Sa féminité est constamment mise en avant par les photographes et les journalistes. Nous n’avons pas de photos d’elle dans la souffrance de l’effort physique alors même qu’elle a, rappelons-le, battu le record du monde en 1964… Par compte, Camille Lacourt et Florent Manaudou, même ce sont des exemples actuels, sont clairement affiché avec un visage marqué par l’effort et un corps musclé et viril …

Le corps des sportifs est donc lié à des normes claires et accentuées par les médias qui contribuent donc à un formatage et à une définition du corps sportif dans l’espace social et médiatique… Autre exemple, André-Pierre Gignac qui fut souvent moqué à l’aide de « Un big-mac pour Gignac » parce qu’il avait tendance à être un peu plus enrobé que ces camarades. Les normes corporelles sont donc à la fois visibles chez les sportifs et les sportives. Elles sont cependant différentes et doivent respecter des codes clairs : l’homme musclé et viril en opposition avec la femme souriante et longiligne.

Le cas Jeanne & Serge qui a amené une grande hausse des licenciés en volley

Faire l’histoire des sportives dans les médias pour mesurer l’effet de la télévision sur les pratiques sportives, c’est donc tenter de valider ou non la vision coubertinienne du sport qui consiste à dire que c’est parce que le sport est médiatisé qu’il se développe et notamment chez les plus jeunes… Cette vision a été reprise par de Gaulle dans le cadre de ce que nous avons vu plus tôt avec sa politique d’État. Dans un chapitre d’ouvrage publié, il y a quelques mois, Laurence Munoz explique que c’est également une réflexion qu’utilisent les collectivités territoriales pour valoriser les clubs affiliés aux fédérations délégataires plutôt que les autres. En effet, les clubs permettraient, par leur médiatisation, de faire bien voir un territoire.

Cette vision coubertienne n’a jamais réellement été prouvée et c’est donc l’un des enjeux de mon travail. Dans son ouvrage de 2015, Alexandre Oboeuf évoque deux études réalisées par Pascal Duret et Héloïse Lhérété sur le cas du manga Jeanne et Serge. Diffusée dans les années 1980, cette série mettait en scène Jeanne et Serge, deux volleyeurs amoureux l’un de l’autre… Conséquence de la diffusion de celui-ci, entre 1986 et 1989, la fédération a vu le nombre de ces poussins et benjamins, donc les plus jeunes, augmentés de 272% et d’autant plus chez les jeunes filles qui ont vu leur effectif être multiplié par 4 ! Autre exemple avec le basket cette fois.

Les médias jouent un rôle important dans la genèse des figures de champions

Les équipes de France réalisent de bonnes performances à Londres en 2012 puisque les femmes finissent 2e et les hommes sont battus en ¼ par l’Espagne. L’année suivante, les hommes deviennent champions d’Europe et les femmes vice-championnes d’Europe. De la même façon, Tony Parker et Boris Daw sont finalistes de la NBA en 2013 puis vainqueurs en 2014… De grandes années pour le basket français et la création de héros nationaux. La conséquence sur les licenciés est réelle et vérifiée à partir du graphique ci-dessous.

Source : Marion Philippe

Ce que nous pouvons constater ici c’est un lien de cause à effet entre les bons résultats des années 2012 et 2014 sur les licenciés de la FFBB. Par compte, les basketteuses et basketteurs français connaissent des contre-performances pour les années 2008 et 2016 qui sont visibles dans les chiffres puisqu’ils sont tantôt à la baisse et tantôt en stagnation. Les médias jouent un rôle important dans la genèse des figures de champions, d’idoles (Biskup et Pfister, 1999) ou de modèles. Dès les années 1970, nous assistons à une « superstarisation » (Attali, 2010) des sportifs de haut niveau visible, notamment, à travers la place qu’ils occupent dans le sondage des personnalités préférées des Français (Duret et Tétart, 2007).

Sport et télévision entretiennent une relation siamoise dans laquelle la femme est désavantagée

Les femmes ont donc une place précise dans l’espace social. Celle-ci est définie par une construction historique, culturelle et sociale. De la même façon, les sportives sont également soumises à une position spécifique en opposition avec les sportifs. Hommes et femmes bénéficient donc d’une position différente et de normes corporelles également différentes. Celles-ci semblent être en évolution, mais uniquement du côté de l’homme dont on tolère, par exemple, qu’il se rase. Par compte, on va moins tolérer une femme qui a les cheveux courts « à la garçonne » symbole, s’il le faut, de ce déséquilibre lié aux normes genrées. Les médias et la télévision participent fortement à l’évolution des normes, mais aussi la véhiculation de certaines autres…

Sport et télévision entretiennent une relation siamoise dans laquelle la femme est désavantagée. Est-ce la télévision qui construit les normes du corps féminin diffusable ? Est-ce la société ? Peut-on dire qu’une évolution de la façon de filmer et de commenter le sport au féminin aurait un impact sur l’évolution de la représentation du corps féminin dans l’espace social ? Vaste sujet pour lequel nous aurons besoin de plusieurs années d’études et de prises de risques télévisuelles pour mener à une réponse…

Marion Philippe

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