Slalom JO – Clément Noël sur le toit de l’Olympe !!!

En sortant une sublime deuxième manche, Clément Noël a conquis la médaille d’or en slalom. C’est le premier titre français en ski alpin depuis Antoine Denériaz en 2006.

En sortant une sublime deuxième manche, Clément Noël a conquis la médaille d’or en slalom. C’est le premier titre français en ski alpin depuis Antoine Denériaz en 2006.

Clément Noël a sorti une manche de l’espace

Il a commencé par remercier le public de s’être levé si tôt pour le voir après avoir passé la ligne. Étrange discours pour un futur champion olympique, c’est nous qui devions le congratuler d’avoir sorti la plus belle manche de son année 2022 ce matin ! Clément Noël a réalisé un deuxième run splendide, en bas duquel il avait le sourire, mais encore aucune certitude de grimper sur le podium.

Le podium, il l’avait regardé d’en bas à Pyeongchang, quatrième venu de nulle part à 20 ans à peine. Il a frappé à la porte manche après manche, semaine après semaine, marquant les esprits dès 2019 en claquant les plus belles pistes de l’hiver, Wengen, Kitzbühel,…

Le podium, il le convoitait après son premier passage, relégué à quatre dixièmes du leader Johannes Strolz en ayant un peu faibli sur le bas. Rien de rédhibitoire, quand on connaît le bonhomme. Ce gars sur une autre planète en début d’hiver, roulant sur la Face de Bellevarde de la station de Val d’Isère, où il est licencié.

Un titre amplement mérité

Après les bons passages des suisses Luca Aerni et Daniel Yule – le dernier ayant été un des grands rivaux de Noël durant ses premiers hivers dorés- venait le gratin du slalom, douze skieurs en une seconde, sept en cinq dixièmes, et un suspens total, comme tout au long de cette saison.

Clément Noël a alors sorti le génie qui sommeille en lui. Lui, le petit gars (enfin plutôt très grand) des Vosges, région qui n’avait jamais sacré un champion olympique d’hiver, a taillé la piste comme il sait si bien le faire. Plus d’angles, de piquets serrés, juste une ligne droite vers l’olympe. En bas de la piste, une avance décuplée sur Daniel Yule.

Et très vite, les concurrents passent et se cassent les dents sur un chrono – le meilleur des 30 concurrents en 2e manche – inégalable. Un chrono de champion olympique, en soit. Henrik Kristoffersen, 3e de la 1e manche, est celui qui met le plus de pression sur la première moitié de parcours. Le norvégien lui avait chipé pour peu de points le globe de la discipline il y a quelques hivers. Mais aujourd’hui, le monstre scandinave ne pouvait rien faire.

Foss Solevaag et Strolz n’y pouvaient rien non plus, Clément Noël était le plus à l’or. En haut d’un podium qu’il s’était rêvé atteindre, lui le technicien le plus impressionnant entre les piquets serrés durant l’olympiade. Ses espoirs s’étaient atténués parfois, à Åre en 2019 où il avait ouvert le portillon des Mondiaux pas dans le bon tempo, à Cortina 2021 où il partit à la faute, où dans ce mois de janvier 2022 où il ne savait plus quoi dire après des manches neutres et des places loin de son standing.

Clément Noël champion olympique

Mais Clément restait ce skieur unique, capable de sortir n’importe quoi n’importe quand. Il faut avouer que sortir la manche de sa saison en deuxième manche des Jeux, c’est quand même mieux. Le génie est réapparu pour quelques secondes, et pour notre plus grand plaisir. De l’or au bout, le ski français n’avait plus connu pareil bonheur depuis Antoine Denériaz sur la descente de Turin en 2006. En slalom, Jean Pierre Vidal, champion olympique à Salt Lake City en 2002 devant Sébastien Amiez, ne sera plus le dernier !

Après la médaille d’argent décrochée par le vétéran de la délégation Bleue Johan Clarey, un autre héros, c’est le petit prodige de cette équipe de ski alpin qui est sacré, et c’est amplement mérité. Cela valait bien le coup de verser quelques larmes une fois la chose accomplie. C’était devant les téléspectateurs qu’il avait remercié de s’être levés, mais qui pleuraient eux aussi, pour certains, devant leur écran. Merci Clément.

les résultats complets ICI

Aux côtés de Clément Noël, Johannes Strolz décrochait l’argent et Sebastian Foss Solevaag le bronze. Avec cette quatrième médaille d’or, l’équipe de France se rapproche un peu plus de son objectif, puisqu’elle totalise désormais treize breloques à quatre jours et demi du terme de la quinzaine.

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