Pendant cette édition 2018 de la Coupe du Monde en Russie, Sans Filtre fait intervenir des acteurs du sport pour vous donner leurs coups de cœurs à chaque journée de la compétition. L’ancien joueur du XV de France nous parle des premiers jours du mondial en faisant quelques parallèles avec son sport de prédilection, le rugby.
L’ÉQUIPE :
L’Iran et le Maroc pour leur agressivité lors de leur confrontation. J’ai été vraiment marqué par cet engagement, alors bien sûr ça ne m’a pas déplu, car le football est un sport de contacts, de duels, mais c’est vrai que nous sommes moins habitués à en voir autant comparer à d’autres sports.
C’était presque comme un match de rugby, à chaque duel il y avait un joueur déséquilibré et qui finissait au sol. Il y a eu 36 fautes au total, mais l’arbitre a bien tenu les 22 joueurs et pour preuve cela s’est terminé sans excès, sans carton rouge.
LE JOUEUR :
Neymar.
Il peut être décrié, pour ses simulations notamment, mais il a subi un traitement assez sévère tout au long du match contre la Suisse. L’intensité du match était élevée dans ce sens-là, les contacts avec lui étaient appuyés.
Qu’il en rajoute ou pas, que ce soit justifié ou non qu’il tombe aussi souvent, toujours est-il qu’il y a toujours une jambe, un bras, une main, pour venir faire une faute et ça doit se siffler. Donc je pense que derrière tout ça il faut aussi se rendre compte de la rapidité à laquelle il exécute ses gestes, car c’est grâce à cela qu’il provoque autant de fautes. Le côté théâtral est une chose, mais le talent est indéniable chez ce joueur.
LE FAIT MARQUANT :
La vidéo qui a empêché le but de Salah contre la Russie. Plus sérieusement en tant qu’ancien joueur de rugby et toujours consultant dans ce sport, je pense qu’il était temps que la vidéo arrive.
Comme on l’a vu il y a un petit décalage entre l’action et la prise de décision parfois, ce qui amène des émotions différentes pour les joueurs et le public, mais je trouve que c’est une bonne chose, car on voit moins les joueurs venir parler à l’arbitre pour protester.
Le fait que ce soit une décision basée sur la vidéo donc quelque chose de plus concret que le simple sentiment, la simple perception de l’arbitre, amène un gage de crédibilité supplémentaire et il est donc plus difficile de venir le contredire.