Auteur d’un phénoménal 20/20 derrière la carabine, Quentin Fillon Maillet décroche l’or olympique sur la poursuite, son deuxième individuel !
Un incroyable sans faute au tir
Dans des conditions carrément dantesques par moments, cette poursuite olympique a tenu toutes ses promesses. Johannes Boe, vainqueur du sprint hier, avait démarré tambour battant et accentué son avance sur ses poursuivants après le 1er tir. Des premiers passages sur l’anneau de pénalité troublaient un peu la hiérarchie pour la lutte aux médailles. Mais l’argent semblait au moins déjà solidement accroché au cou de Quentin Fillon Maillet.
Johannes Boe ouvrait la porte sur son deuxième couché. Deux fautes alors que le Jurassien, lui, connaissait des ennuis en s’installant sur son pas de tir. Pas de quoi le perturber pour autant, puisqu’il sortit un nouveau plein. Depuis le début de la saison, il avait souvent commis des erreurs sur les couchés lors des courses en confrontation directe. Cette fois-ci, il n’a rien donné à ses adversaires.
Boe, toujours devant malgré les épreuves du vent, craquait face aux rafales sur le premier passage debout. Trois fautes sur les trois premières balles, une ouverture de porte gigantesque pour ses concurrents. Quentin Fillon Maillet, toujours impeccable alors que le vent s’atténuait, sortait en tête avec cinq cibles blanchies, tout comme Eduard Latypov, un nouveau caillou dans la chaussure, qui lui emboitait le pas à dix secondes.
Un dernier tir majestueux pour Quentin Fillon Maillet
Un peu en deçà de ses récentes performances sur les skis, Quentin voyait Latypov fondre sur lui dans l’avant-dernière boucle. Mais quel était le problème ? Le vainqueur des quatre dernières poursuites en Coupe du monde est purement injouable sur les derniers tirs en confrontation, pourquoi avoir peur du russe, bien que redoutable tireur. En s’installant sur le pas de tir, Fillon Maillet avait l’or au bout de ses doigts, et les cibles basculèrent bien trop vite au blanc pour Latypov.
Ultime sans-faute pour Quentin, qui filait vers un deuxième titre olympique, tandis que Latypov craquait au bout du dernier debout, laissant Tarjei Boe et Lukas Hofer revenir sur lui grâce à leur plein. Johannes Boe, qui était rentré sur son frère, continua alors son calvaire en s’ajoutant deux tours de pénalité (7 au total).
L’adoubement d’une nouvelle légende
Un dernier tour en leader pour Quentin Fillon Maillet, tel un adoubement. Celui d’une nouvelle légende. Déjà titré sur l’individuelle en début de semaine, il triomphe sur cette poursuite qui lui colle tant à la peau. Il perpétue cette si belle tradition française : sur les cinq dernières poursuites olympiques, quatre ont été remportées par un biathlète tricolore (Defrasne 2006, Fourcade 2014, 18 et Fillon Maillet). Le Jurassien a passé un cap, ne tremble plus lors des grands rendez-vous, et le globe de cristal lui tend les bras.
Le tricolore décroche – soit dit au passage – une septième victoire individuelle cet hiver. Les Jeux Olympiques sont sublimes, particulièrement lorsqu’ils sacrent des héros. Quentin Fillon Maillet – appelons-le Fillon Maillor ! – n’a pas encore terminé sa moisson, il peut continuer d’écrire l’histoire. Sur le podium, à ses côtés, on retrouve Tarjei Boe (19/20, +28″6) et Eduard Latypov (19/20, +35″3). Lukas Hofer doit se contenter du pied de la boite. Les autres tricolores terminent tous dans le top 16 : Simon Desthieux (7e, 17/20, +2’47”), Emilien Jacquelin (9e, 14/20, +3’06”) et Fabien Claude (16e, 13/20, +3’47”).
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La délégation française fait un bon au classement ce matin, grâce aux trois médailles décrochées en ski alpin ou nordique, et en totalise désormais 10. Avec sa deuxième breloque dorée, Fillon Maillet permet à son équipe de grimper dans le top 10. Retrouvez le tableau des médailles ICI
