Actuel leader en Formule 2, déjà sacré en F3, constant, rigoureux et encensé par son équipe… Leonardo Fornaroli réunit toutes les qualités d’un futur pilote de Formule 1. Pourtant, l’Italien ne dispose toujours d’aucune garantie concrète auprès d’une écurie dans la catégorie reine. À l’approche des deux dernières semaines de la saison, le pilote de 20 ans devra défendre chèrement son futur.
Objectif : rejoindre Bortoleto et Kimi Antonelli en Formule 1
Contrairement à son compatriote Kimi Antonelli, qui avait terminé 6e du classement de Formule 2 l’an passé, Leonardo Fornaroli est bien parti pour finir l’exercice à la première place du podium. Pourtant, l’actuel pilote Invicta Racing n’est toujours pas pressenti pour concourir au sein de l’élite en 2026. Un comble, quand on sait que les double-vainqueurs F3-F2 de ces dernières années, Oscar Piastri (20-21) et Gabriel Bortoleto (23-24), ont chacun été promu dans la foulée. Si aucun volant ne semble être actuellement libre au-dessus, le jeune pilote n’exclut pas la possibilité d’entrer en Formule 1 en tant que pilote de réserve. Cependant, le fait de ne pas être affilié à une académie de F1, à l’inverse de la plupart de ses adversaires, rend sa situation un peu plus délicate. Mais les choses évoluent vite dans le sport automobile et, comme l’a montré son cadet Kimi Antonelli, le talent finit souvent par être reconnu et récompensé.
Leonardo Fornaroli représente cette nouvelle génération émergente du sport automobile transalpin sur quatre roues. Depuis près de deux décennies, l’Italie n’était pas vraiment mise à l’honneur en F1, alors avoir deux pilotes sur la grille en 2026 serait considéré comme un événement majeur.
Ne pas tomber dans le piège du champion…
Pour Fornaroli, la course au titre pourrait se transformer en véritable piège. La réglementation FIA est implacable : un champion de Formule 2 n’a plus le droit de courir dans la catégorie l’année suivante. Autrement dit, s’il décroche la couronne en 2025, l’Italien se retrouverait de facto sans siège, dans un marché F1 où les opportunités sont déjà rarissimes. Un cadeau empoisonné, qui ne serait pas sans évoquer la trajectoire du Français Théo Pourchaire, sacré en 2023 et qui peine depuis à trouver sa place dans le paysage du sport automobile. Le paradoxe est cruel : briller en F2 ouvrirait logiquement en grand les portes de la F1… Mais, ces dernières années, certains champions ont vu leur ascension s’enrayer au moment précis où elle aurait dû s’accélérer. Malgré certaines critiques à l’égard de cette mesure, dont celles de Felipe Drugovich (titré en 2022), le patron des championnats F2 et F3 (Bruno Michel) reste inflexible.
Si Fornaroli venait à triompher sans obtenir de volant pour 2026, la pertinence de cette règle serait une nouvelle fois au cœur du débat. Quoi qu’il en soit, la saison de F2 n’est pas finie et l’Italien n’est pas encore sacré. Il est talonné par l’Américain Crawford et le Britannique Browning. Alors, il sera toujours l’heure de faire les comptes une fois l’issue actée !