Accrochez vous ! Si le Tour 2020 a été reporté à septembre, nous vous offrons un Tour de France à la mode Sans Filtre, avec NOTRE parcours et NOTRE scénario !
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Étape la plus longue de cette première édition du Tour de France Sans Filtre, la 4e journée de course semble être destinée aux sprinteurs. A la sortie de Toulon, un quatuor s’extraie du peloton et forme l’échappée du jour : Connor Swift, Michael Gogl, Quentin Pacher et Damien Gaudin. Elle prend vite le large et compte jusqu’à 6’30’’ d’avance sur le reste des coureurs. A Aix-en-Provence, lieu du sprint intermédiaire, Peter Sagan empoche dix points, juste derrière Sonny Colbrelli et devant Sam Bennett. Dans la partie beaucoup plus plate de l’étape, les équipes de sprinteurs montent le tempo et reprennent énormément de temps. A 45km d’Uzès, il n’y a plus personne à l’avant et aucun ne tentera sa chance avant l’arrivée.
Les trains se mettent en place, en prévision d’un emballage final classique mais costaud, du fait de la pente relativement forte (dernier kilo à 2,8%) pour une arrivée groupée. Les purs sprinteurs Bennett ou Viviani ont du mal à tenir la roue des plus robustes, en l’occurrence Peter Sagan, Caleb Ewan et Michael Matthews, qui terminent dans l’ordre sur le podium de cette étape. Aucuns changements à constater lors de la cérémonie protocolaire, les maillots restent sur les mêmes épaules.
Peter Sagan (Bora-Hansgrohe, vainqueur de l’étape) : “J’étais serein. C’est une étape longue. J’avoue qu’on s’ennuie un peu. J’avais du mal a garder ma concentration tout au long de la course. C’est bien de l’avoir gagné. Certains disent que je suis bon pour la retraite. Je leur montre qu’il me reste encore de belles jambes”.
Wout Van Aert (Jumbo-Visma, leader du classement général) : “Ca fait deux étapes ou je me rate un peu. Bien sur l’essentiel c’est de garder ce maillot, mais je suis un peu déçu de mes sensations. Je comprend le poids de la responsabilité que représente ce maillot jaune”.
Damien Gaudin (Total-Direct Energie, présent dans l’échappée) : “C’est la première que je prend depuis le départ. Le début d’étape a été difficile et j’ai beaucoup souffert pour intégrer le bon coup. Après sur une étape de plus de 220km, être quatre ce n’était pas assez pour espérer quelque chose. Je vais retenter et avec notre équipe on va continuer d’animer la course et être aux avants-postes.”
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Le soleil est au rendez-vous pour la 5e étape qui longera de près la mer Méditerranée. Une autre question est dans de nombreuses têtes, y aura-t-il du vent ? En effet, les bordures pourraient survenir à tout moment durant cette journée. Ce sont de bons rouleurs qui tentent de s’enfuir dès le kilomètre zéro franchi. Nils Politt, Jasha Sutterlin, Sven Erik Bystrom, Michael Schär et à nouveau Damien Gaudin, les grandes carcasses sont de sortie ! Quatre minutes d’avance au mieux, le club des cinq ne possède pas une grande marge de manœuvre. D’autant que, même si le vent n’est pas vraiment au rendez-vous, les équipes de sprinteurs contrôlent sérieusement. En arrivant sur Leucate se succèdent néanmoins deux tentatives de bordures, lancées par Deceuninck-Quick Step puis Astana. A chaque fois sans réussite.
C’est donc pour la troisième fois de ce Tour de France un sprint massif qui s’annonce, sur une très longue ligne droite sans dénivelé. Parfaitement lancé par Michael Morkov, Sam Bennett réalise un sprint parfait, prenant la roue de Caleb Ewan avant de déborder l’australien peu avant la ligne. Dans une dynamique de progression, le train Cofidis parvient à placer Elia Viviani sur la boîte, devant Niccolo Bonifazio, Peter Sagan et Sonny Colbrelli. Les deux français Bryan Coquard (10e) et Rudy Barbier (12e) n’ont pas eu la même réussite.
Sam Bennett (Deceuninck Quick-Step, vainqueur de l’étape) : “Je me suis rassuré aujourd’hui. J’ai déjà gagné sur la Vuelta et le Giro mais le Tour c’est une autre dimension. La pression et les enjeux ne sont pas les mêmes. Tout va plus vite, il faut vraiment être vigilant dans le final. J’ai appris de mes erreurs de ce début de Tour. Il faut en profiter maintenant”.
Elia Viviani (Cofidis, 3e de l’étape) : “Un podium n’est pas satisfaisant. Je viens sur le Tour pour gagner. Mon équipe a fait un travail formidable pour moi dans le final, mais je sens qu’il me manque un truc. J’espère que ma forme va continuer à s’améliorer au fil des étapes”.
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Il y a du monde au portillon du côté de Perpignan pour prendre l’échappée du jour. En effet, avec ses nombreuses difficultés, l’étape 6 est propice à une escapade victorieuse pour les fuyards. Il faut cependant attendre la côte de Pourteil (km 35) pour qu’un groupe puisse véritablement prendre la fuite. Avec dix-huit hommes, elle a de fortes chances de réussite. On y retrouve notamment le maillot à pois Toms Skujins, son principal adversaire Simon Clarke, les puncheurs Gallopin, Mohoric ou Villella. Beaucoup plus dangereux pour le leader Wout Van Aert au général, Max Schachmann, Greg Van Avermaet et Edvald Boasson Hagen sont dans le bon coup. Skujins réalise une bonne journée en prenant douze points et conservera son bien jusqu’à l’étape 8 au moins. Au sommet du col du Portel, 70 kilomètres de l’arrivée, le peloton gère et laisse quatre minutes d’avance aux échappés.
C’est dans le col du Chandelier (8,8km à 4,3%), à l’entrée des cinquante dernières bornes, que le groupe de tête se morcèle dans l’optique du succès d’étape. Ils ne sont plus que douze au sommet, puis neuf dans la vallée précédant le col de Montségur, principal écueil du jour (6,6km à 6,2%). Avec 2’30’’ d’avance, les rescapés savent qu’il ne faudra pas ralentir dans l’ascension, et c’est d’ailleurs Max Schachmann qui attaque dès le pied, seulement suivi par Greg Van Avermaet, Davide Villella, un certain Thomas De Gendt et le surprenant Romain Hardy, dernier français à l’avant. Voyant le retour du peloton de plus en plus rapide, Schachmann attaque de nouveau à un kilomètre de la bascule, dans l’optique de s’isoler mais aussi de prendre les bonifications au sommet. Il plonge dans la descente vers Lavelanet seulement suivi par De Gendt et Villella. Le trio débute déjà le duel de regard à trois bornes de la ligne, et De Gendt en profite pour placer une seule attaque qui sera décisive. Il s’impose avec deux secondes d’avance sur Schachmann et Villella, supris, douchés.
La Jumbo-Visma sait qu’elle va perdre le bénéfice du maillot jaune mais ne faiblit pas dans Montségur. Van Aert est d’ailleurs au rupteur au sommet, où il ne reste plus qu’une petite trentaine de coureurs dans le peloton. Manquent d’ailleurs à l’appel Julian Alaphilippe, qui s’est relevé à la mi-pente et concède trois minutes aux favoris, et le Colombien Rigoberto Uran, qui terminera avec trente secondes de débours sur ses principaux concurrents. Peu de casse malgré tout. Et c’est un Schachmann au sourire retrouvé qui monte sur le podium pour revêtir son premier maillot jaune sur le Tour de France.
Thomas De Gendt (Lotto-Soudal, vainqueur de l’étape) : “C’est un profil qui ressemblait un peu à l’étape que je gagne l’an passé à Saint-Etienne. Je savais qu’il fallait être devant. Je bascule avec Schachmann et Villella, je savais que face à eux je n’avais aucune chance au sprint. J’ai tenté ma chance à trois kilomètres, puis j’ai écrasé les pédales sans me retourner. Ca fait du bien de remporter une belle course. J’étais frustré de mon début de saison”.
Maximilian Schachmann (Bora Hansgrohe, leader du classement général): “Le maillot sonne comme une belle consolation, mais je m’en veut. Jamais je ne dois laisser filer un coureur comme De Gendt. Une victoire d’étape sur le Tour c’est toujours prestigieux. Maintenant je vais défendre ce maillot, mais je ne me fais pas trop d’illusions. Je ne suis pas le meilleur grimpeur du peloton.
Tom Skuijns (Trek-Segafredo, maillot à pois) : “J’ai réussi à prendre l’échappée et à marquer des points. Après mon avance est faible et il va y avoir des gros points à distribuer bientôt. Mais c’est une journée satisfaisante. Je n’avais pas les jambes dans le final pour suivre les meilleurs”.
Julian Alaphilippe (Deceuninck Quick-Step) : “Les gens s’attendaient à ce que je joue le général, mais je ne suis pas un grimpeur. L’an passé c’était de l’ordre de l’exceptionnel et je m’étais battu pour défendre le maillot. Mais à quel prix. Je viens ici pour jouer les étapes, car le calendrier de fin de saison m’intéresse grandement également. Je vais pouvoir avoir de la liberté sur ce Tour”.
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En lisant le road-book au matin de cette septième étape, le peloton respire un peu et sait qu’il s’agit du dernier moment de répit avec le week-end montagneux qui l’attend. Les échappés sont peu motivés au départ, et la fuite s’organise dès le coup d’envoi : Stéphane Rossetto, Jérôme Cousin et William Bonnet à l’avant, c’est la traditionnelle échappée 100% tricolore ! On en profite pour passer une journée tranquille (tout est relatif), loin de la vigilance permanente dont on doit faire preuve dans le peloton. C’est d’ailleurs une étape mouvementée dans ce dernier, avec deux chutes massives dans la première moitié de course, contraignant entre autres Antonio Pedrero, Fabio Sabatini et Marc Hirschi à l’abandon. L’échappée rattrapée, le final est très tendu, et l’entrée dans Lannemezan musclée. Un virage à droite peu avant la flamme rouge provoque une nouvelle chute dans laquelle sont pris une quarantaine de coureurs dont les sprinteurs Kristoff, Colbrelli ou Bonifazio, mais aussi Adam Yates et Steven Kruijswijk ! A priori sans gravité.
La Deceuninck-Quick Step lance sa fusée Sam Bennett sur un plateau, les autres trains étant désorganisés. L’irlandais s’impose pour la deuxième fois, devant Sagan, Ewan et le français Rudy Barbier, superbe quatrième de l’étape ! Aucune modification au niveau du classement général.
Sam Bennett (Deceuninck Quick-Step, vainqueur de l’étape) : “Je suis en grande forme et il fallait l’être pour tenir dans ce final compliqué. Je tiens vraiment à remercier mon équipe qui a fait un travail remarquable pour moi, dont Julian qui a été énorme pour me lancer. Deux victoires déjà c’est énorme. Mon Tour de France est déjà réussi”
Rudy Barbier (Israël Start-up nation, 4e de l’étape) : “C’est une belle satisfaction de se mêler à la lutte avec les meilleurs sprinters du monde. Je suis là sur ce Tour de France pour apprendre et progresser. Mais je ne voulais pas non plus y faire de la figuration. Qui sait, peut-être que je peux améliorer ce résultat dans les jours à venir. Ce sera un réel objectif.”
Classement général | Classement par points | ||||
1 | Max Schachmann | 1 | Caleb Ewan | 154 | |
2 | Greg Van Avermaet | +1’05” | 2 | Peter Sagan | 150 |
3 | Wout Van Aert | +1’23” | 3 | Sam Bennett | 142 |
4 | Dylan Teuns | +1’27” | 4 | Giacomo Nizzolo | 91 |
5 | Michal Kwiatkowski | +1’34” | Meilleur grimpeur | ||
6 | Primoz Roglic | +1’36” | 1 | Toms Skujins | 28 |
7 | Tom Dumoulin | +1’39” | 2 | Simon Clarke | 18 |
8 | Geraint Thomas | +1’39” | 3 | Max Schachmann | 9 |
9 | Chris Froome | +1’42” | 4 | Oliver Naesen | 7 |
10 | Tadej Pogacar | +1’43” | Meilleur jeune | ||
17 | Thibaut Pinot | +1’52” | 1 | Wout Van Aert | |
22 | Egan Bernal | +1’58” | 2 | Tadej Pogacar | +20” |
40 | Rigoberto Uran | +2’35” | 3 | Sergio Higuita | +21” |
Mathéo RONDEAU et Étienne GOURSAUD
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