JO Programme 26 juillet. L’évènement sportif numéro un dans le monde a enfin lieu, en cet été 2021 ! Tokyo accueille les 29e Jeux Olympiques d’été de l’ère moderne, dans le contexte sanitaire que l’on connaît et dans des conditions un peu particulières. Mais qu’importe, l’essentiel reste la compétition, son enjeu énorme et son caractère unique. Chaque jour, Sans Filtre vous présente les grands moments du programme du lendemain, les épreuves clés et les chances de médaille françaises. Les horaires sont inscrits à l’heure française.
programme complet de la journée de demain à retrouver ICI
Médaille en vue : Triathlon et VTT masculin
Vincent Luis est parfois si puissant, si fort, qu’il donne l’impression de pouvoir atteindre n’importe quel sommet qui se présente à lui. Il l’a déjà fait deux fois de suite aux Championnats du monde, en 2019 et 2020. Aux Jeux Olympiques, c’est pour lui, à 32 ans, une occasion en or, et c’est le cas de le dire, de couronner une carrière déjà brillante. Ce seront déjà ses troisièmes Jeux.
Tokyo a déjà accueilli des épreuves, des tests event. Autant dire que tout est réuni pour qu’il soit aux premiers rangs que ce soit en natation, en cyclisme ou en course à pied, où les différences se creusent. Avant de penser à un titre largement abordable en relais mixte, Vincent Luis se présentera sur la ligne de départ à 23h30 ce dimanche. Pourquoi aussi tôt ? Parce que la chaleur se fait ressentir à des heures très matinales à Tokyo et autour et que le test event avait déjà fait quelques ravages.
Alors, quels adversaires pour Vincent Luis. Incontestablement Mario Mola, l’Espagnol numéro un mondial et vainqueur trois fois des World Séries. Jonathan Brownlee, Kristian Blummenfelt ou Marten Van Riel, Fernando Alarza ou Tyler Mislawchuk seront également de sérieux concurrents. Tout ça sans oublier les autres tricolores, Léo Bergère et Dorian Coninx.
Des Bleus, il n’en manquera pas non plus sur le circuit de VTT d’Izu. Il a fallu du temps pour les départager, d’ailleurs, et il y aura à 8h, au départ, des déçus, Maxime Marotte et Titouan Carrod. Victor Koretzky et Jordan Sarrou seront donc les deux membres de l’équipe de France face aux géants de la discipline et du cyclisme en général.
Les deux suisses Nino Schurter et Mathias Flükiger sont favoris, au même titre qu’Ondrej Cink, et les deux stars du cyclo-cross – et pas seulement – Tom Pidcock et Mathieu Van der Poel. Face à cet entrelacs de concurrents, Koretzky et Sarrou sont totalement à même de viser une médaille. Le premier a remporté la manche de Coupe du monde d’Albstadt en mai, tandis que le second a terminé 3e aux Gets, mais est surtout l’actuel champion du monde de cross-country. Un titre surprise qu’il avait conquis à Leogang, et qui lui permet de rêver. Il sait être au rendez-vous le jour J.
L’heure des outsiders : sabre féminin, fleuret masculin, judo et natation
Ca se bouscule au portillon dans la lutte aux médailles en escrime. Et, à chaque fois, les tricolores ne sont pas bien loin. Ce lundi auront lieu les dernières épreuves individuelles de ces Jeux Olympiques. En sabre féminin, on retrouvera exactement le même trio qu’à Rio il y a cinq ans. Cécilia Berder, Manon Brunet et Charlotte Lembach avaient déjà marqué les esprits, mais leur compétition s’était terminée sur une pointe de déception. Berder était tombée en quarts, tandis que Brunet avait échoué en finale pour le bronze. Cette fois, elles viennent avec d’autres arguments. Manon Brunet est troisième mondiale. De leur côté, Berder et Lembach sont 12e et 15e. Leur compétition commencera à 2h, la phase finale à 11h.
Même constat chez les fleurettistes masculins, qui nous avaient fait vibrer à Rio lors de la compétition par équipes. Argentés, défaits par la Russie, ils viennent pour prendre leur revanche. Mais avant cela, le concours individuel pourrait déjà marquer les esprits. Enzo Lefort, troisième mondial, sera accompagné de Maxime Pauty (16e) et Julien Mertine (24e). Lefort est le principal espoir de médaille aujourd’hui, en tant que dernier champion du monde de fleuret, en 2019. Le concours débute à 2h30 et la phase finale aura lieu à partir de 12h.
Sarah-Léonie Cysique (-57kg) fait elle aussi de beaux rêves de médaille. Très bien classée au ranking mondial pour son tout jeune âge (6e mondiale à 23 ans), elle monte rapidement en puissance, dans une catégorie de poids où la France compte une deuxième arme, Hélène Receveaux (11e mondiale). Lors des deux derniers championnats d’Europe, Sarah-Léonie Cysique a décroché le bronze en individuel.
Depuis 2018, elle compte pas moins de sept podiums dans des Grands Slam, Grands Prix ou Masters internationaux. Cette année, elle a déjà marqué les esprits à Doha et Tel-Aviv, à chaque fois battue en finale. A vrai dire, elle n’a jamais gagné en compétition internationale chez les séniors. Aujourd’hui serait la meilleure journée pour découvrir l’or. Avec une voie assez dégagée, Cysique pourrait affronter Theresa Stoll, 7e mondiale, en quarts. Début de la compétition à 4h.
La piscine olympique délivre ses premiers titres depuis quelques heures. Les Français les convoitent, en particulier Marie Wattel et le relais 4X100m nage libre masculin. Sur le 100m papillon féminin, Wattel a brillé, se qualifiant avec le 2e meilleur temps des demies ! Finaliste à Gwangju aux Mondiaux 2019, co-titrée aux Europe il y a deux mois, elle peut viser un podium voire beaucoup mieux la nuit prochaine, à 3h33. Cela fait mal à croire, mais ce serait plus surprenant si le relais 4X100m nage libre masculin grimpait sur la boite. Champion olympique à Londres 2012, champion du monde à Barcelone 2013, il a perdu de sa splendeur, et a déjà passé un sacré cap en accédant à la finale, qui aura lieu à 5h02. Avec Florent Manaudou qui va l’intégrer pour la finale, les Bleus ont cependant un atout supplémentaire.
L’héritage : canoë slalom, la lourde responsabilité de Martin Thomas
Intégré en 1972 à Munich pour une unique expérience avant un retour à Barcelone 1992, le canoë slalom est désormais une des disciplines incontournables des Jeux. Surtout, elle reste une chasse gardée de l’Europe, bien aidée par deux nations, la Slovaquie et la France, bien sûr. Depuis 2000, quatre des cinq titres distribués sont revenus à un tricolore. Tony Estanguet fut doré à trois reprises (2000, 2004 et 2012), et Denis Gargaud Chanut l’a imité à Rio, en 2016. Les tricolores ont semble-t-il la science du « one shot », celle de l’évènement à ne pas manquer. Cédric Joly l’avait prouvé, fin 2019, en remportant sa première grande victoire un jour de…championnat du monde !
Cela lui aurait ouvert la voie vers Tokyo, si ce fichu Covid n’avait pas pointé le bout de son masque. Plus d’un an après sa performance en Andorre, il fallait remettre les choses à plat, et l’unique ticket pour le Japon s’est disputé lors d’un TQO, qui là encore à laissé à désirer… Joly, Gargaud, et Martin Thomas – vice champion d’Europe 2019 – en principaux prétendants, dans une compétition de plusieurs jours à plusieurs épreuves. Thomas, qui avait mieux débuté, resta en tête jusqu’à la fin. Gargaud et Joly, frustrés, signalaient notamment que d’autres concurrents n’ayant plus rien à jouer au « général » aient pu prendre tous les risques lors de la dernière épreuve, faussant les résultats.
Dans cette histoire, c’est le charentais Martin Thomas qui fut l’heureux élu. Depuis, il n’a pas été rayonnant. Il a perdu son titre de champion de France (au profit de Joly), été éliminé en demies lors des Europe (qui sont revenus à Gargaud…). Discret jusqu’à maintenant, c’est aujourd’hui qu’il est attendu. Par ses adversaires, ses prédécesseurs, et même ses compatriotes. Demi-finales à 7h et finale à 8h30.
Le programme des Français(es)
Rencontres très importantes pour les équipes de France de sport co demain ! A 2h, c’est la deuxième journée dans le groupe A pour la compétition de handball masculin. Les Bleus y affrontent le Brésil, deux jours après une première victoire contre l’Argentine. Une montée en puissance avant de retrouver l’Allemagne, mercredi. Surtout, une rencontre à ne pas perdre, pour ne pas laisser filer de points. Là aussi, match à ne pas laisser filer pour les tricolores en volley-ball. Giflés trois sets à rien par les Etats-Unis, ils affrontent cette fois la Tunisie. Victoire obligatoire et coup d’envoi à 7h20.
Au programme demain, les Français engagés dans les compétitions de surf entameront les huitièmes de finale, à partir de 0h05. Les compétitions continueront aussi pour les véliplanchistes, avec de nouvelles régates à compter de 5h. Après les hommes, ce sont les femmes dont fait partie Charlotte Him qui se lanceront dans la compétition de skateboard street à 2h (finale à 5h). Première rencontre à 2h30 pour l’équipe de France masculine de tir à l’arc (Pierre Plihon, Thomas Chirault, Jean-Charles Valladont) dans la compétition par équipes.
Magda Wiet-Hénin sera à retrouver à 3h pour le tableau final des moins de 67kg en taekwondo. Demi-finales pour Mewen Tomas et Yohan Ndoye Brouard en 100m dos à 4h36. Chez les -73kg, le judoka Guillaume Chaine entrera en lice lui aussi, à 4h00. Fin de la phase de poules pour les basketteuses du 3X3, avec des matchs contre la Mongolie à 10h30 et la Russie à 14h25. Enfin, entrée en lice de Charlotte Bonnet en 200m nage libre à 12h03. En milieu de journée, on retrouvera enfin le double mixte du tennis de table en petite finale. Une médaille de bronze dans le viseur !
Mathéo RONDEAU
