Au buzzer, Metz Handball s’impose d’un petit but sur le parquet de Krim (29-28). Voici les tops et les flops des Messines dans un match au couteau.
Crédit : Lucas Deslangles
Tops
Metz a mis Krim à la faute
En dix minutes (de la 14e à la 24e minute), Metz a obtenu 4 exclusions temporaires. Dont cette presque surréaliste triple supériorité numérique. Chose qui ne se voit que très rarement dans le handball au plus haut-niveau. Les Messines ont notamment réussi à mettre en difficulté la Française Océane Sercien, doublement sanctionnée.
Hatadou Sako et Méline Nocandy
11 arrêts durant la première mi-temps et plus de 40% de réussite. Si le Metz Handball a pu rester en vie dans cette première mi-temps, c’est bien grâce à son internationale sénégalaise qui a réalisé plusieurs parades importantes. On pense notamment à celle sur la France Océane Sercien, qui aurait pu donner un 15-11 à Krim. Si son deuxième acte est un peu moins probant, elle a réalisé là-aussi des parades importantes. Et elle a même réussi à faire déjouer à 2 minutes de la fin, Allison Pineau, qui avait réalisé jusque là un 100 % au 7 m. Elle termine son match à 15/41. Une grande partie encore une fois.
L’internationale Française elle, a encore une fois réalisé une très bonne partie, que ce soit à la construction, avec quelques caviars distillés, mais aussi à la finition, où elle a terminé meilleure buteuse de son équipe. Même si on peut regretter son échec à 24-24, qui aurait pu donner l’avantage à son équipe pour la première fois depuis plus d’une demi-heure.
Metz a réagi en deuxième mi-temps !
En resserrant à peu près tous les boulons et notamment en défense (9 buts encaissés en 21 minutes), Metz s’est donné le droit de regarder son adversaire les yeux dans les yeux. L’intensité défensive, qui a tellement manqué en première mi-temps, a été retrouvée comme par magie ! Elles sont même repassées devant (25-26, 49e puis 27-28, 57e). Pour s’offrir finalement une victoire quasiment au buzzer et réaliser un début de parcours impaccable en Ligue des Champions. Même si offensivement, tout n’a pas été parfait, la réaction des joueuses de Manu Mayonnade, qui ont parfois du mal à rentrer dans leur second acte peut être un acte fondateur pour la suite de leur saison. Et de la Ligue des Champions.
Flops
Des Messines trop sanctionnées en début de match
4 exclusions temporaires dans le premier quart d’heure, dont une double infériorité numérique. Les Messines ont payé un cher tribu en défense ! Dont ce moment ou Metz est passé de 6-7 à 10-7, dont trois buts de la gardienne adverse, alors que les joueuses d’Emmanuel Mayonnade tentaient d’évoluer sans leur gardienne. Sans grand succès ! Et parmi les joueuses sanctionnées, Débbie Bont qui en a écopé de deux et qui a ensuite été utilise qu’avec parcimonie en défense.
C’est à souligner, les Messines ont très largement corrigé le tir par la suite, avec une seule exclusion temporaire durant plus de 30 minutes, celle de Chloé Valentini en début de deuxième mi-temps.
La défense en première mi-temps
Metz avait fait de la défense son point fort des deux premiers matchs, en ayant le meilleur ratio buts encaissés/matchs de la Ligue des Champions, avec 19 buts encaissés par matchs. Après 23 minutes, Metz en a encaissé 14 ! Beaucoup sanctionnées de jets de 7 m, les ailières en difficulté, Krim a trouvé beaucoup de solutions dans la défense messine. Au final, ce sont 17 buts encaissés en première mi-temps, seulement un de moins que sur l’ensemble du match contre les championnes d’Europe des Vipers.
La gestion des supériorités numériques
Le soucis, c’est que Metz a été plusieurs fois en supériorité numérique, mais n’a pas vraiment su en profiter. Pire encore, sur la situation de double puis de triple supériorité numérique, Metz a encaissé un but et n’en a marqué que deux. A ce niveau-là, ce sont des petits détails qui font la différence en Ligue des Champions. A un moment où les Messines venaient d’encaisser un cinglant 5-0, elles auraient pu mieux ressortir la tête de l’eau. Et ne pas courir après le score, comme elles l’ont faite durant la majorité du match.
Etienne GOURSAUD