Esbjerg Metz hand – Pour la première fois de la saison Metz Handball concède une défaite, battu sur le parquet d’Esbjerg (35-28)
Crédit : Lucas Deslangles
Esbjerg Metz – Autopsie d’une première mi-temps totalement ratée
Les quatre buts encaissés en trois minutes, de la part des Messines ont donné le ton d’une première mi-temps très compliquée défensivement, ponctuée par 18 buts encaissés (18-12). La défense messine a été trop souvent percée dans son axe, par des arrières danoises inspirées de loin, comme pour remporter les un contre un. Kristine Breistol, Mette Tranborg et Henny Reistad ont inscrite chacune trois buts. En voulant resserrer les boulons dans l’axe, Metz a exposé ses ailes. Et en particulier le flanc gauche de sa défense. Et Marit Jacobsen s’est régalée, malgré deux échecs, avec 5 buts. A cela on ajoute une Hatadou Sako, certes peu aidée par sa défense, mais peu inspirée (4/22 en première mi-temps) et vous obtenez la recette d’une mi-temps avec 18 buts encaissés. A noter tout de même que cela a été mieux pour Metz dans ce secteur, dans les cinq dernières minutes, avec quelques ballons de récupérations concrétisés dans la foulée.
Le souci, c’est que Metz a pêché offensivement. Non pas faute d’avoir des situations. Car les Messines ont shooté 24 fois contre 25 pour Esbjerg. Mais souvent des tirs un peu plus forcé. Car l’animation offensive et les attaques placées ont été défaillantes. Avec des ailes complètement oubliées (Chloé Valentini n’a pris aucun tir), un seul pour Laura Kanor mais en contre-attaque. Deux tirs pour Debbie Bont. Mais aussi un jeu au pivot qui n’a pas fonctionné (aucun tir pour Sarah Bouktit). Metz a été à un moment à seulement 40 % de réussite aux tirs. Les Messines sont tombés sur une excellente Rikke Poulsen dans les cages (9/20 dont 5/7 après 9 minutes). Kristina Jorgensen peut en témoigner, avec un petit 2/5 qui contraste avec son gros début de saison. Valeriia Maslova a été encore plus en difficulté, avec un terrible 0/4.
Résultat, un écart qui n’a eu de cesse de se creuser (6,2, 9e puis 12-6, 16e). Pour culminer à un moment à 8 buts (16-8, 26e). La meilleure fin de mi-temps aura permis de limiter la casse (18-12). Rares satisfaction de ce marasme, Bruna De Paula (4/5) et Tamara Horacek (4/6).
Que les Messines ont trainé comme un boulet
Il y a eu une révolte à la reprise. Dans la foulée du mieux entrevu en fin de première mi-temps. Avec davantage d’intensité offensivement, du jeu plus rapide, sans se poser de questions. Porté par une grande Bruna De Paula, qui a sonné presque à elle seule la charge. Metz est vite revenu dans la partie (20-17, 36e). Metz a trouvé davantage de solutions, avec 7 buts inscrits sur les 8 premières minutes de ce second acte. Et une gardienne danoise enfin moins en verve. A ce moment-là, on aurait peut-être pu y croire du côté des joueuses de Manu Mayonnade.
Malheureusement, même s’ils sont moins flagrants, les soucis de Metz en défense n’ont pas été totalement résolus. Notamment au niveau des arrières danoises, qui ont dynamité le match et des Kristine Breistol et Henny Reistad, qui ont fait ce qu’elles ont voulu, tout au long de ce match. A cela s’ajoute quelques décisions arbitrales un poil curieuses. Résultat, Esbjerg ont repris la main (28-21, 46e). Usées physiquement, par ce retour et ce début de saison dense, Metz a lâché. Et perd son premier match de la saison, toutes compétitions confondues.
