A 22 ans, Floriane André dispute sa première compétition internationale avec l’équipe de France. La gardienne des Neptunes de Nantes effectue un beau début de compétition, avec deux matchs plus que solides contre la Macédoine du Nord et la Roumanie. Elle a un peu moins joué contre les Pays-Bas. Mais elle a d’ores et déjà réussi à assumer un rôle clé dans l’équipe de France, avec des joueuses historiques à ce poste. Et a su pallier la blessure de Laura Glauser. Floriane André se confie sur son début d’Euro et la suite de la compétition.
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FLORIANE ANDRE – CHACUNE A CONFIANCE EN L’AUTRE DANS CE GROUPE
J’avais un peu d’appréhension au début de la compétition. Forcément, avec la blessure de Laura Glauser, je savais que j’allais avoir un statut différent, avec de plus grandes attentes autour de moi de la part du staff, mais aussi plus de sollicitations. Je savais que j’allais avoir du temps de jeu et que l’équipe allait compter sur moi.
Mais le fait d’avoir fait deux bons matchs, le fait de performer, tout de suite on se sent plus à l’aise dans la compétition. Mais les filles m’ont tout de suite rassurée. Je me sens vraiment à l’aise dans ce groupe et tout est fait pour qu’on soit à l’aise. Cléopâtre (Darleux) et Amandine (Leynaud) ont également été là pour moi et cela a été rassurant. Dans ce groupe, chacune à confiance en l’autre. Personne ne pointe l’autre du doigt en cas de mauvaises performances. Quand tu arrives pour une première compétition, c’est forcément bien. Cléopâtre Darleux est un gardienne avec beaucoup d’expérience. Je me repose aussi sur elle et notre entente est vraiment bonne. Elle m’apporte énormément et c’est un grand plaisir de jouer avec elle.
IL NE FAUT PAS OUBLIER QUE JE SUIS JEUNE – J’AI ENCORE BEAUCOUP DE TRAVAIL A FAIRE
Au mois d’août, je ne pouvais pas m’attendre à disputer une compétition avec l’équipe de France. J’avais fait quelques apparitions en Bleue. Cela s’était bien passé et j’étais contente. Je ne voulais pas me mettre de pression vis-à-vis de l’équipe de France. Il ne faut pas oublier que je suis jeune. J’ai encore beaucoup de travail à faire. Je veux prendre le temps et prendre tout ce que l’on me donne ici. Mais cette équipe de France sait te mettre à l’aise, y compris sur le terrain. Le fait d’avoir pu disputer des rencontres et faire les rassemblements à l’automne m’aide forcément. Car, quand tu es gardienne, c’est important d’établir des connexions avec la défense. Bon, il faut dire qu’en équipe de France, on est plutôt bien loti niveau défense. C’est un privilège d’avoir ces filles devant moi, c’est plus facile pour “goaler”. L’équipe de France sait te mettre dans les meilleures dispositions au moment d’aborder la compétition.
Ce qui est le plus dur dans le fait de jouer tous les deux jours, c’est qu’il faut être capable de switcher tout de suite sur le match suivant, quel que soit le résultat du match de la veille. Mentalement, c’est le plus dur, d’être capable de passer d’un match à l’autre. Mais physiquement, cela demande beaucoup également. On se lève tôt, les entraînements sont intenses. Ceci dit, le staff est toujours à notre écoute et sait s’adapter. Malgré tout, c’est beaucoup plus fatiguant mentalement que physiquement.
FLORIANE ANDRÉ – UNE FORCE MENTALE DINGUE DANS CE GROUPE
Il est certain que cette compétition va m’aider à prendre de l’expérience, pour me permettre de progresser. Je prends de l’expérience, je le sens. Le match contre les Pays-Bas en est la preuve. J’ai été un peu en difficulté parce que, justement, j’en manquais. Face à des joueuses que je n’ai parfois jamais affrontées. Mais ce sont des gros matchs, qui permettent de progresser. Mais je suis jeune et je dois relativiser. Je suis aussi là pour apprendre. Mais on savait que le match contre les Pays-Bas serait difficile. Mais on a vu une équipe de France qui a su rester sereine malgré le match accroché. Car on s’y attendait. On a surtout vu une équipe de France où chaque joueuses a pu se reposer sur l’autre. On aurait sans doute pu faire mieux dans le jeu, mais on peut toujours faire mieux. Être plus relâchées. Mais on a vu une continuité dans la défense, avec une nouvelle grosse prestation. C’était important d’envoyer un message aux autres nations.
Que ce soit les nouvelles arrivantes mais aussi celles déjà installées en équipe de France, il y a cette culture de la gagne et cette volonté de gagner à chaque match. Ce qui m’a le plus marqué, c’est qu’on ressent la puissance dans ce groupe. C’est incroyable la capacité de remobilisation de cette équipe. De switcher de suite d’un match à l’autre. Le matin d’un match, on peut penser qu’on est fatiguées. Mais le soir, au moment du match, tout le monde est prête à partir au combat. Il y a une force mentale dingue dans ce groupe. Cela permet d’apprendre sur l’exigence du plus haut niveau. On parle beaucoup entre nous à l’entraînement, pour se corriger et progresser. On sent cette exigence. Mais surtout, on s’entend bien et on a toutes le même objectif, celui d’aller le plus loin possible.
UN EURO AVEC UN NIVEAU TRÈS DENSE
Ce bon début de compétition nous a permis d’engranger de la confiance. En équipe de France, on n’est pas toujours habituées à bien débuter les compétitions. Mais c’est bien parti et c’est positif. Ce tour principal, on l’aborde match par match. On est tourné vers celui du Monténégro. J’ai regardé les matchs de l’Allemagne et de l’Espagne (NDLR : avant-hier), mais c’est bien celui du Monténégro qui est dans ma tête. On sait également que c’est un Euro d’un niveau très dense et on s’attend à ce que chaque match soit dur, dans le tour principal. On a vu que cela réservait parfois des surprises. La Roumanie qui gagne contre l’Espagne. Cependant, la victoire des Roumaines ne doit pas nous faire penser que le match contre l’Espagne sera facile. On a su faire de beaux matchs dans la compétition, mais chaque équipe peut se sublimer dans une rencontre.
Toutes les équipes ont leur mot à dire, mais j’ai trouvé le Monténégro très impressionnant. Cela promet un rude combat. Mais on a hâte d’être dimanche, pour répondre de la meilleure des manières au défi.
