Après l’incident survenu à l’Allianz Riviera, le 22 août dernier, la commission de discipline de la LFP avait pris le temps de la réflexion. Et hier soir, les sanctions sont tombées sur l’OGC Nice et l’OM. Le match sera rejoué sur terrain neutre et à huis clos. Le club niçois écope de 3 matchs à huis clos (dont celui déjà purgé face à Bordeaux et le match rejoué face à l’OM) et d’un retrait de 2 points au classement, dont un ferme. Côté Marseille, Payet est sanctionné d’un match avec sursis, Alvaro Gonzalez de 2 matchs ferme… Et enfin, le préparateur physique de Jorge Sampaoli, Pablo Fernandez, est privé de toute activité jusqu’au 30 juin prochain.
Cardoze « choqué » par les sanctions prises suites aux incidents de Nice-OM !
Le responsable de la communication du club phocéen, Jacques Cardoze, s’est exprimé sur RMC Sport pour commenter et juger les sanctions prises par la LFP. Ce dernier ne comprend pas et se dit « choqué » de la décision finale, qu’il ne juge pas à la hauteur des violences aperçues à l’Allianz Riviera.
« C’est une décision politique, en demi-teinte, et qui n’est pas à la hauteur de l’exemplarité qu’elle aurait dû donner au football. On a vu des saluts nazis dans cette tribune, on a vu 150 personnes envahir le terrain, 74 projectiles envoyés en 74 minutes… Et finalement, on s’attache à ce qu’il se passe à la 75ème minute en sanctionnant Payet et Alvaro, considérés comme fauteurs de trouble. »
Selon Cardoze, ces sanctions ne donnent pas un bon exemple aux jeunes, et une bonne image du football français, puisqu’elles contribuent à « banaliser » la violence dans les stades, plus qu’à ne la combattre : « C’était l’occasion de dire stop à la violence. Dimitri a reçu 25 bouteilles durant le match. Qui peut supporter ça sans aucune réaction ? […] Ce qui nous dérange le plus, c’est que ce sont 2 joueurs marseillais qui soient sanctionnés… Et aucun Niçois, ni monsieur Galtier, qui avait porté un coup. […] Mettez-vous à la place d’une jeune ado qui voit tout ça, il se dit : « finalement des incidents de jeu, une tribune qui déborde et des saluts nazis, ce n’est pas si grave, […] ce n’est qu’un point en moins pour mon équipe. »»
Pour finir, le responsable de la communication marseillaise ne comprend pas pourquoi son club n’a pas reçu la victoire sur tapis vert, à l’instar de l’OL qui avait gagné le match de cette façon après les incidents survenus à Bastia, en 2017.
Le président de la commission de discipline s’explique
L’OM n’aura pas de victoire sur tapis vert… Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline de la LFP a tenu à souligner que, malgré la violence des incidents qui ont eu lieu à l’Allianz Riviera, ce n’était pas à l’Olympique de Marseille de décider de stopper la rencontre : « Il est nous apparut plus cohérent de faire rejouer ce match. La volonté de la commission était de rappeler que le sort d’un match ne peut pas dépendre de la décision unilatéral d’un club qui refuse, pour les motifs qui lui appartiennent, de reprendre le match en dépit de la décision finale de l’arbitre (qui était de continuer la rencontre à la 75ème minute). »
Le score favorable aux Niçois (1-0) au moment de l’interruption du match a certainement dû peser dans la balance, au moment de décider de ne pas offrir la victoire aux Phocéens.
Ces sanctions, en tout cas, divisent le monde du football français… 3 matchs à huis-clos et 1 point ferme en moins : est-ce vraiment assez sévère pour un club dont le stade a accueilli un tel déferlement de violence ?
Nicolas PARANT