FOOT : PSG / Messi : quel bilan après 2 mois de compétition ?

Avec un bilan de début de saison assez mitigé de Messi, tous les regards étaient tournés vers le grand rendez-vous du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions…

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Beaucoup de personnes ne sont toujours pas arrivées à digérer le départ surprise de Lionel Messi du FC Barcelone et son transfert au PSG. L’Argentin a été contraint de quitter le club où il a passé plus de deux décennies après que la Liga ait interdit aux Blaugrana de l’engager en tant qu’agent libre au début du mois.

Avec un début de saison assez mitigé de l’ex-catalan, tous les regards étaient désormais tournés vers le prochain grand rendez-vous du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions. Des rumeurs annonçaient même le forfait de La Pulga lors du clash en vue contre Manchester City. Pourquoi Messi peine-t-il à prendre ses marques au PSG ?

Le bilan Messi

Alors que le premier choc Manchester City / Paris était annoncé sur papier comme match de groupe le plus difficile du PSG, le bilan de Dios chez les parisiens est quelque peu mitigé.

Sept semaines et trois matchs plus tard dans son nouveau club, Lionel Messi a eu très peu d’effets tangibles sur le terrain. La sortie inaugurale de l’un des trios de tête les plus clinquants de l’histoire du football (Neymar-Messi-Mbappé) s’est terminée sur une note quelque peu décevante. L’ensemble ayant tiré moins de fois au but que le deuxième attaquant du Club de Bruges. D’ailleurs, la communauté des parieurs annonçait un festival de buts avec d’importantes mises sur le N°10 argentin.

Ensuite, une blessure au genou va lui faire manquer la victoire contre Montpellier le week-end dernier. Mais l’argentin s’est tout de même présenté à l’entraînement du dimanche. Dans ces circonstances, pour une superstar annoncée comme “susceptible d’être forfait”. Messi, lui, est sûr à 100% d’être là, ne serait-ce que pour les regards, les likes, les gros plans, et la première occasion mondiale d’intégrer cette iconographie à la marque PSG.

La parade commerciale

Peu après la première présentation de Messi, Nasser Al-Khelaifi, le président du PSG, parlait déjà des “chiffres incroyables” que le club s’attend à générer. Jusqu’à présent, le commentaire le plus captivant sur le transfert de Messi cet été a été une avalanche de données économiques, avec une bonne dose d’approfondissement de la vieille rengaine selon laquelle les joueurs comme Messi “se paient eux-mêmes”. Les revenus commerciaux associés sont d’une telle ampleur qu’ils peuvent compenser son coût (50 millions d’euros cette année, 25 millions d’euros par an par la suite).

Le sextuple Ballon d’Or n’a peut-être pas encore marqué de but, ni offert un réel avantage tactique sur le terrain, mais cela ne semble pas faire grande différence pour l’heure. Le PSG se porte bien en championnat et ces dernières semaines, le club a annoncé un nouveau partenaire crypto, un partenaire médias sociaux, un partenaire officiel vape, un partenaire boissons bien-être, un partenaire officiel “courtier multi-actifs” et un accord mode avec Christian Dior. Plus encore, un partenaire officiel du PSG pour la vente de voitures d’occasion, qui promet déjà d’utiliser les joueurs dans ses publicités. La pub pourrait avoir quelques problèmes de crédibilité dramatique lorsque Neymar, Mbappé et Messi compareront leurs expériences de la garantie sans marchandage pour les rayures du pare-choc sur une Ford Focus immatriculée en 17, mais qu’importe.

Le moment de vérité

Mais alors que les rendez-vous importants de la saison commencent à se profiler, il va falloir entrer dans le vif du sujet. Premier baptême de feu en Ligue des Champions, Manchester City. C’est un match que le PSG va envisager avec un peu d’anxiété. L’équipe de Mauricio Pochettino est certainement trop riche en talents pour avoir de réels problèmes à sortir du Groupe A. Mais il était capital de convaincre. 

Les propriétaires qataris du club ont rejeté l’idée d’une Super League européenne en raison de leur croyance inébranlable dans la glorieuse incertitude du sport. Dans les semaines à venir, l’équipe aura l’occasion d’explorer ce principe, en affrontant le RB Leipzig et Bruges avec des attaquants valant un demi-milliard d’euros.

Il s’agit, bien sûr, d’une perspective lointaine. Le PSG a tendance à garder ses moments de sensation pour les phases à élimination directe. Pourtant, cette itération de l’ère Messi reste une énigme non résolue. Jusqu’à présent, le PSG a marqué deux fois en 190 minutes avec Messi sur le terrain. Sans Messi cette saison, la moyenne est d’un but toutes les demi-heures.

L’importance de la transition

Tout nouveau joueur a besoin de temps pour s’adapter. Messi a 34 ans, 17 ans de carrière dans l’élite. Il est tactiquement sui generis et il s’adapte à un championnat très physique et difficile. Il a semblé pensif et un peu lent sur le terrain, mais il n’y aura pas de réelles inquiétudes à ce stade. L’interprétation des performances de Messi au PSG est surtout une signature basée sur l’idée que le génie l’emporte sur tout. 

Pour l’instant, les préoccupations tactiques demeurent. La version PSG de Neymar occupe déjà le même espace que celui que Messi occupe naturellement. Le vice de Neymar est de ralentir le jeu. Messi joue toujours le rôle d’accélérateur. Il est suffisamment intelligent pour trouver un moyen de faire fonctionner l’ensemble. Le vrai problème contre une équipe de la qualité de City viendra du fait que les trois attaquants vedettes du PSG ne jouent vraiment que vers l’avant.

Quelle tactique pour durer dans le temps

Qui, exactement, va suivre les arrières, étouffer les contres, équilibrer les surcharges sur les flancs ? La saison dernière, en demi-finale, City a battu le PSG en deux manches. Au match aller, la pression a permis d’exposer sans pitié les faiblesses de l’arrière-garde. À la fin du deuxième match, le milieu de terrain du PSG jouait dans un brouillard rouge, perturbé par son incapacité inhabituelle à contrôler le jeu. Comment, exactement, l’émergence d’un autre attaquant en possession du ballon va-t-elle changer cela ?

La réponse est assez simple. De la magie sur le ballon, et un but par match, c’est presque suffisant. Ces choses ont tendance à couvrir quelques fissures. De plus, bien sûr, Pochettino a maintenant eu le temps de travailler sur son équipe et dispose d’un milieu central plus puissant avec Idrissa Gueye et Georginio Wijnaldum.

Pour l’instant, l’autre moitié de la citation de Chiellini semble tout aussi significative : “S’ils arrivent à faire passer les intérêts de l’équipe avant les intérêts individuels, ils seront imbattables”. Cela reste un gros “si”. Il y a déjà eu quelques grincements de dents et éruption de gros égo cette semaine. Alors que Mbappé quittait le terrain contre Montpellier, on pouvait lire sur ses lèvres “Ce clochard, il ne me fait pas la passe”. Le clochard en question étant Neymar.

City espérait ajouter un peu de carburant à cet état d’incertitude. Pep Guardiola sachant mieux que quiconque que le PSG a la capacité, même depuis le banc, de changer la donne en un instant. Et les craintes des Citizens se sont avérées juste puisque La Pulga n’attendait apparemment que ses retrouvailles avec son ancien coach pour ouvrir son compteur but au sein de l’équipe parisienne. Les perspectives d’avenir semblent donc être des plus reluisantes pour le PSG et sa nouvelle vedette. Cela dit, la saison ne fait que commencer.

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