Romain Molina a publié, ce mardi, une vidéo exposant les nombreuses batailles internes qui peuvent exister au sein du PSG, et qui nuisent au bon fonctionnement du club de la capitale. Explications ici :
Des guerres d’égo qui plombent le club ?
Romain Molina nous apprend que certains acteurs du club parisien n’hésitent pas à se mettre des bâtons dans les roues, afin de conserver une place ou un statut privilégié auprès des personnes les plus influentes… Le seul problème : c’est que ces guerres d’égo nuisent au sportif !
Des exemples concrets cités par le journaliste d’investigation de 30 ans : la rancœur de Nasser Al-Khelaïfi envers Leonardo : « Nasser a un problème avec Leonardo depuis des années et des années. Il lui reproche d’avoir une relation directe avec l’émir. Nasser voulait être le seul à avoir une relation avec l’émir, et il a tout fait pour court-circuiter cette relation qu’il jalousait. »
Mais également la jalousie de Jean-Martial Ribes (directeur de la communication) envers les proches du président parisien : « Ribes est jaloux et surveille toutes les personnes qui sont trop près de Nasser. Il a mené toutes les guerres internes du club : contre Létang, contre Henrique, contre le directeur sportif… Et désormais contre Jean-Paul Blanc (directeur exécutif adjoint), qui est certainement l’un des seuls qui vient du football et qui est compétent. »
Molina explique donc que les têtes d’affiche du club de la capitale cherchent à « se flinguer » dans la sphère publique… Par exemple, lorsque Nasser cherche à mettre Leonardo dans la panade : « Des fois, les dossiers qui sortent sur Leonardo sont orchestrés directement par Al-Khelaïfi et Ribes, qui ont leur propre relai médiatique. »
De la même manière que le Brésilien a tout fait pour mettre à mal Thomas Tuchel, lorsque ce dernier était encore entraîneur du PSG : « Quand certaines choses sortaient sur Tuchel, cela venait parfois des relais médiatiques de Leonardo. »
Des sabordages lunaires qui laissent entrevoir l’ambiance au sein du club… Malsaine !
Nasser Al-Khelaïfi, un entourage problématique ?
Trop d’individus gravitent autour de Nasser Al-Khelaïfi, et la quasi-totalité de ces personnes ne connaissent rien au football et à la gestion d’un club de football. Ils ne sont pas là pour le sportif, mais bien pour profiter du gâteau et en faire profiter leur entourage autant que possible. L’influence du frère aîné de Nasser, Khaled, témoigne parfaitement de la nuisance de l’entourage du président parisien : « Khaled, il a l’ascendant sur son frère, c’est lui qui va ramener ses gars au PSG. »
La « Cour de Nasser », comme la qualifie le journaliste d’investigation, prend trop de place au PSG, alors que les personnes qui la composent n’ont rien à faire dans le club : « Pour ces mecs-là, c’est même plus un ascenseur social, c’est une fusée. Vous aviez un vendeur de poulet en Egypte, un loueur de voitures, un bagagiste à Orly, un chauffeur… »
Nasser s’offre des « hommes de main » : « En interne, les frères Bessedik, on dit que c’est les Benalla du PSG ». Mais le gros problème est que ces proches de la famille Al-Khelaïfi s’adonnent à des pratiques immorales, quand elles ne sont pas illégales : « Ces mecs, vous croyez que c’est quoi leur job ? Ramener des filles, de la drogue. Je peux vous dire qu’au club, ça sniffe ! »
Molina ne s’arrête pas là sur la gestion de Nasser Al-Khelaïfi au sein du PSG : entre corruption (« Vous n’imaginez même pas ! Le nombre d’articles qui ont été bloqués, le nombre de journalistes qui ont été payés, qui ont reçu des cadeaux… »), emploi fictif (« Adel Aref se disait chef de cabinet de Nasser. Il n’y a jamais eu de chef de cabinet de Nasser. ») et traitement de faveur (Lors du transfert de Pastore, 200 000 euros sont partis directement pour Khaled, juste parce que c’est le frère de Nasser. »)… On peut dire que l’image du président parisien en prend un coup !
Est-ce encore possible d’entraîner au PSG ?
Si l’on revient au cadre purement sportif : la gestion de Nasser n’est pas bonne car elle sape l’autorité de l’entraîneur : « Des fois, certains joueurs ne sont pas contents des entraînements et ils demandent des permissions à Nasser : souvent qui sont accordées… Mais si les joueurs passent directement par le président, et qu’il leur donne raison parce qu’on les bichonne et on les cajole : quid de l’autorité du coach ? »
Alors, quand on ajoute à cette présence « pesante » de Nasser, les divergences sportives qui existent entre l’entraîneur et le directeur sportif : on se retrouve avec un cocktail qui ne donne rien de bon.
C’est ce que Thomas Tuchel dénonçait lorsqu’il était au poste au PSG : « En toute honnêteté, au cours des six premiers mois, je me suis dit : Est-ce que je suis toujours entraîneur ou suis-je un politicien du sport, un ministre des Sports ? Où est mon rôle d’entraîneur dans un tel club ? »
Un mal ronge donc le club parisien depuis des années : une direction qui parasite le bon fonctionnement du club sur le plan sportif, un nombre incalculable d’acteurs différents qui n’hésitent pas à se taper dessus et à bousculer la hiérarchie pour obtenir gain de cause… Si ce mal n’était pas totalement « invisible », les supporters parisiens ne s’attendaient pas à ce que le club de la capitale couvre de telles histoires dignes des meilleures (ou des pires) « télénovelas » !
Nicolas PARANT