Cyclisme – Tour de Lombardie 2021 : A l’assaut du dernier monument

Tour de Lombardie 2021 – On vous présente le dernier monument de la saison. Qui pour triompher de la classique des feuilles mortes ?
Thibaut pinot
thibaut pinot

Tour de Lombardie 2021 – On vous présente le dernier monument de la saison. Qui pour triompher de la classique des feuilles mortes ?

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Tour de Lombardie 2021 – Un parcours plus propice aux puncheurs ?

Comme souvent, la classique aux feuilles mortes a fait peau neuve cette année. Exit le mur de Sormano et ses deux derniers kilomètres à près de 14% de moyenne, dont la descente a posé beaucoup trop de problèmes récemment. On repense évidemment à la terrible chute qui aurait pu coûter la vie à Remco Evenepoel l’an dernier. Placée à 50 kilomètres de l’arrivée, c’est souvent là que le premier gros écrémage se faisait, avec des mouvements de course. On pense à celui de Nibali en 2018, qui a emmené Pinot, Roglic et Bernal dans la roue. L’an passé encore, ils n’étaient qu’une petite dizaine en haut et personne n’est revenu de l’arrière.

Exit aussi aussi le Civiglio et ses 4 kilomètres à 9,8%. Là même ou Thibaut Pinot a estomaqué Vincenzo Nibali et s’est envolé vers la victoire. Si le profil reste montagneux, avec six ascensions et 4500 m de dénivelé positif sur les quelques 238 kilomètres, le profil semble plus favorable aux puncheurs. La dernière grande difficulté, le Passo di Ganda (9 kilomètres à 7%) a son sommet placé à 32 kilomètre de l’arrivée. La descente est assez roulante et il y a 12 interminables kilomètres de plaine, pour aller chercher la dernière difficulté du jour, le Colle Aperto (1,3 kilomètres à 7%), dont le sommet est placé à 3,2 kilomètres de l’arrivée.

Si les puncheurs n’ont pas été lâchés avant, ce n’est pas dans ce petit mur qu’ils vont souffrir face aux grimpeurs. Oui, le Tour de Lombardie 2021 semble plus propice à une course de côte et une bagarre entre puncheurs.

Qui pour battre Primoz Roglic ?

Malgré tout, c’est bien le nom d’un grimpeur qui revient dans tous les esprits, au moment de désigner LE grand favori de cette édition 2021. Primoz Roglic (Jumbo-Visma) n’est pas qu’un simple coureur de courses à étapes. Il l’a prouvé par le passé, en remportant Liège-Bastogne-Liège en 2020. Sur le Tour de Lombardie, il s’est illustré en 2018 en dynamitant la course dans Sormano, emmenant Pinot, Nibali et Bernal dans sa roue. Si le Slovène avait craqué dans le Civiglio, il a montré que cette course était taillée pour lui.

Malgré un profil différent cette année, moins propice à son profil, il n’en demeure pas moins le grand favori. Pourquoi ? Il a montré qu’il était en grande forme actuellement, avec deux victoires sur les classiques italiennes préparatoires au Tour de Lombardie. La première le 2 octobre au Tour d’Emilie, où il a écœuré Joao Almeida, au terme d’un long sprint. Quatre jours plus tard, il a réalisé une véritable performance sur Milan-Turin. Où il a fait exploser tout le monde sauf Adam Yates. Mais le Britannique n’a rien pu faire au sprint. Alors imbattable le Slovène ? Pas forcément car être l’immense favori est parfois une plus grande charge qu’autre chose. La pression de la course va reposer sur ses épaules et il risque de devoir boucher des trous et sauter sur les attaques.

Tour de Lombardie 2021 – Julian Alaphilippe – Vers un doublé mondiaux / Lombardie ?

Qui dit puncheur dit forcément Julian Alaphilippe. Le Français malgré un gros palmarès, n’a remporté qu’un seul monument : Milan San-Rémo en 2019. L’Italie, terre d’affection pour “Loulou” qui a glané l’an passé son premier titre de champion du monde à Imola. Il est clair que cette course est dans ses cordes, lui qui est capable de passer la montagne présente tout au long de la course. Le 5e du Tour de France 2019 n’est pas le moins bon grimpeur des puncheurs. S’il est avec les meilleurs au sommet du Passo di Ganda, il sera un des coureurs à surveiller prioritairement. Il a déjà brillé sur cette classique, avec une 2e place en 2017, pour sa 3e et dernière participation. Dominé par Nibali qui avait gagné en solitaire.

Malgré tout, rien ne sera facile pour le Français, dont la pancarte s’est forcément agrandie depuis son second sacre mondial, il y a deux semaines. Sans doute pas pris à sa juste valeur en Belgique, le coureur de la Deceuninck n’aura pas la même liberté cette fois-ci, surtout dans le Colle Aperto, où ses adversaires sauront à quoi s’attendre. Le doublé mondial/Lombardie n’est pas quelque chose qui est arrivé si souvent que cela dans l’histoire. Le premier est l’Italie Alfredo Binda en 1927, année du premier mondial. Ils ne sont que 6 à avoir fait le doublé, le dernier étant Paolo Bettini, il y a déjà 15 ans. Voilà toute l’ampleur de la tâche pour le quintuple vainqueur d’étape sur le Tour, à la recherche de son 2e monument.

Etienne GOURSAUD

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