Cyclisme – Romain Bardet veut “faire mieux que l’an dernier” sur le Giro

Romain Bardet participait à la conférence de presse d’avant-Giro des DSM ce matin. Extraits des ambitions du grimpeur français.
Romain Bardet abandon

Romain Bardet participait à la conférence de presse d’avant-Giro des DSM ce matin. Extraits des ambitions du grimpeur français.

Pour mon profil, je pense que le Giro reste la course la plus adaptée à mes qualités intrinsèques“. Cette phrase, on ne s’attendait pas vraiment à l’entendre sortir de la bouche de Romain Bardet ce matin, lors de la conférence de presse d’avant-course de son équipe DSM. C’est pourtant bien celui qui participa sans discontinuité à tous les Tours de France entre 2013 et 2020 inclus, lorsqu’il portait le maillot d’AG2R La Mondiale, qui nous parlait à ce moment-là, évoquant alors ce qui peut faire les attraits de la course rose au dépens de celle au maillot jaune. “Il y a aussi une forme d’amour pour cette course. Le Tour de France est souvent cadenassé, le Giro offre plus d’opportunités pour les attaquants“.

On pensait bien connaitre notre Bardet, le natif de Brioude a finalement plus d’un Tour dans son sac. Usé jusqu’à la moelle par ses saisons tournées sans cesse sur la Grande Boucle après deux éditions 2018 et 2019 plus contrastées, le grimpeur nous faisait pourtant mentir sur le lancement du Tour 2020, aux portes du podium au moment de poser les roues sur les routes de son Massif Central et de connaitre la chute et la commotion de trop. C’était le temps de changer de voie, devenir un des rares coureurs français pensionnaires d’équipes étrangères. Sans pour autant changer la recette, en visant des Grands Tours, que ce soit pour une place au général (7e du Giro 2021) ou viser les étapes (vainqueur de la 14e de la Vuelta 2021).

retrouvez en version longue comment Bardet s’est affranchi du Tour de France ICI

Romain Bardet – Une approche du Giro assez sereine

Le principal changement de paradigme a donc été de tourner le regard vers l’autre côté des Alpes. Après avoir découvert le Giro l’an dernier, Romain Bardet retente donc sa chance : “L’an dernier, ma performance avait été convenable, mais je pense surtout avoir appris. J’avais compris les détails qui peuvent faire la différence. J’espère que l’on pourra construire à partir de ça“.

Alors qu’il se heurtait souvent à l’armada Sky sur le Dauphiné lors des préparations du Tour de France, le Haut-Ligérien a cette fois eu le plaisir de lever les bras sur l’épreuve préparatoire -certes moins relevée – du Tour des Alpes (sa première course par étapes en carrière depuis le Tour de l’Ain 2013). Il arrive donc en confiance en Hongrie : “Gagner là-bas a permis de franchir une belle marche. La montée vers le Giro s’est bien déroulée. Mais la course va être bien différente. Le Giro est tellement imprévisible“.

Sa montée en puissance aura-t-elle été ralentie par le choc du à la terrible chute dont il fut une des victimes sur Liège-Bastogne-Liège – “j’aurais tant voulu échapper à celle-ci” ? Ses objectifs demeurent quoi qu’il en soit élevés : “Clairement, je pense pouvoir faire mieux que l’an dernier. J’ai pleine confiance en l’approche de la course par l’équipe“.

Thymen Arensman – “Obtenir le meilleur résultat avec Romain”

L’équipe, il devra évidemment compter sur elle pour l’aider à suivre les meilleurs. Thymen Arensman sera son lieutenant. Le Néerlandais dont il est proche et qui fut précieux, à ses côtés, pour décrocher le récent Tour des Alpes. “On aime courir ensemble, s’aider l’un l’autre. On a fait de belles courses jusqu’à maintenant“. Invité à prendre la place de Romain Bardet dans la foulée des réponses du Français, Arensman a livré sans ambiguité : “L’objectif collectif ici est d’obtenir le meilleur résultat possible au général avec Romain. Je suis complètement à ses côtés pour l’aider, et je ferai de mon mieux pour […] (Le maillot blanc) n’est pas un objectif, nous sommes uniquement ici pour Romain et son bon classement général“.

Romain Bardet put enfin livrer quelques clés sur le parcours qui attend les coureurs de ce Giro : “Evidemment, la troisième semaine sera décisive. L’Etna va arriver très tôt dans la course, le Blockhaus est exigeant. Mais il y aura d’autres étapes corsées comme autour de Naples (7e étape) ou Turin (14e étape). Je pense que j’ai du terminer dix Grands Tours dans ma carrière, et je ne me souviens pas avoir eu à faire à tel départ, deux semaines si dures, où il peut se passer tant de choses“.

Dans la salle de presse, un journaliste étranger rappelait au grimpeur tricolore qu’au XXIe siècle, quatre lauréats du Tour des Alpes avaient remporté le Tour d’Italie dans la foulée. Il eut droit à un sourire.

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