Quinn Simmons, le coureur américain, né en 2001 (!) va découvrir son premier grand tour au sein de son équipe Trek-Segafredo. Il a tout pour y briller malgré son âge !
Sa deuxième saison professionnelle
Première année prometteuse
C’est l’une des pépites du cyclisme américain, qui se cherche un coureur d’exception, après des années 2000, marqué par Lance Armstrong et des années 2010, marquée par un Tejay Van Garderen qui n’aura pas confirmé les espoirs. Quinn Simmons n’a que 20 ans, mais c’est déjà sa deuxième saison professionnelle. Dans l’ère des coureurs ultra précoces, comme Egan Bernal, Tadej Pogacar où Remco Evenepoel, le jeune américain se fait déjà un nom, au sein de son équipe de la Trek-Segafredo. Il obtient son premier top 10 d’étape, lors de la dernière étape du Tour de la Provence, la seconde course à étapes qu’il dispute.
On le retrouve à son avantage sur le Tour de Pologne, une course World Tour, qu’il termine dans le top 20 (16e). Surtout, trois semaines plus tard, il obtient son premier podium sur une course par étapes. Il termine 2e du Tour de Hongrie, derrière Attila Valter et devant Damian Howson. Il enchaîne sur le Tour du Luxembourg, avant de prendre part à sa 1ère grande course : La Flèche Wallonne (135e).
Deuxième saison et premières victoires
Il reprend sa saison 2021 à l’occasion de l’Ardèche Classic, avec un Top 10 (10e). Et participe à Tirreno-Adriatico, course marquée par le duel Wout Van Aert – Tadej Pogacar. Il y termine 54e, avant de prendre part dans la foulée à son premier monument : Milan- San Remo. Qu’il parvient à boucler (74e). Malheureusement, son printemps est compliqué. Il ne termine que le E3 Saxo Bank Classic, avant de renoncer à Gand-Wevelgem. Surtout, il abandonne À Travers La Flandre et surtout le Tour des Flandres, son second monument. Blessé, sa progression est stoppée pendant plus de deux mois.
Il reprend lors des championnats des USA (20e). C’est au mois de juillet que se révèle le jeune américain Quinn Simmons. Pendant que le Tour de France vient juste de se finir, il est engagé sur le Tour de Wallonie. Il remporte sa première victoire professionnelle, lors de la 3e étape qui mène vers Erezée. En costaud, devant des coureurs comme Tim Wellens. Dans la foulée, il remporte le classement général et impressionne les observateurs. Il a franchi un cap ! Il entre dans le top 10 de la 2e étape du Tour de l’Ain !
Quinn Simmons : Quelles ambitions pour la Vuelta, son premier grand tour ?
Il sera au sein d’une équipe Trek-Segafredo résolument tournée vers l’offensive, comme ce qu’elle nous montre depuis le début de saison. Si Giulio Ciccone aura sa carte pour le classement général, après la frustration d’un Giro si bien parti, on ne voit pas l’équipe américaine tout miser sur l’Italien. Avec des coureurs comme Kenny Elissonde, Gianluca Brambilla et Quinn Simmons, il y aura de quoi animer les étapes, souvent piégeuses de la Vuelta. Avec son profil puncheur-grimpeur, il va trouver des routes à sa convenance sur le Tour d’Espagne, qui favorise les coureurs de son profil !
Ce sera une grande découverte dans le grand tour. Le Tour d’Espagne constitue souvent un tremplin pour les jeunes coureurs, qui se sont endurcis au fil de la saison. On pense à la révélation Tadej Pogacar en 2019, 3e pour son premier Grand Tour, mais aussi Chris Froome vainqueur surprise en 2011. On ne parle pas de classement général pour Quinn Simmons, mais certaines étapes peuvent lui convenir à merveille. Il peut résister dans les cols, au sein d’un groupe d’échappée.
Il a la capacité de se débarrasser de ses concurrents, mais aussi de les régler au sprint, comme lors de sa victoire lors du Tour de Wallonie ! La 4e étape, menant à Molina de Aragon, la 10e, vers Rincon de la Victoria, la 11e vers Valdepenas de Jaen, la 12e étape vers Cordoba, la 19e étape vers Monforte de Lemos, voire la 20e vers Castro de Herville, sont autant d’étapes accidentées où L’Américain sera en mesure de jouer sa carte personnelle !
Le parcours de la Vuelta : ICI
La polémique du soutien de Donald Trump
Il est jeune mais traîne déjà un énorme boulet. Sous forme d’énorme polémique. Lors des tumultueuses élections présidentielles américaines, il s’était fendu d’un soutien à Donald Trump, candidat républicain et président sortant. Sous forme d’un tweet douteux, avec une main noire. Qui peut être assimilée comme une blackface. Pour aller plus loin sur cette polémique, France Info en parle plus longuement
Etienne GOURSAUD
