Pavel Sivakov est actuellement 7e du classement général de la Vuelta et 2e des favoris. Au matin de la première étape de montagne. Peut-il être le leader de la formation britannique sur les routes espagnoles ?
Une victoire sur le Tour de Burgos comme référence ?
Pavel Sivakov a remporté le Tour de Burgos au début du mois d’aout. Sa première victoire en course par étapes depuis aout 2019 et son succès sur le Tour de Pologne, une course à étapes World Tour. Comme en Pologne, pas de de victoire d’étapes mais une grosse régularité. Surtout, c’est lui qui s’est montré le plus inspiré, lors de la 3e étape vers Villarcayo. Personne n’a pu prendre la roue du Français, qui a pris des risques dans le difficile Picon Blanco, dont le sommet était placé à 37 kilomètres de l’arrivée. Si la victoire lui a échappé, battu par son compatriote Bastien Tronchon, il a pris 30 secondes sur tout le monde. Ce qui lui a permis de résister lors de la dernière étape à un Joao Almeida vainqueur. Un tempérament offensif qui a été remarqué et qui pourrait être une arme pour son équipe Ineos Grenadiers.
Un succès au général et un leadership pris sur la course sur des coéquipiers comme le vainqueur du Giro 2020 Tao Geoghegan Hart. Le Britannique lui aussi assez incisif durant l’épreuve espagnole. Mais aussi le jeune Carlos Rodriguez. Maintenant, il manquait d’autres leaders comme Richard Carapaz qui est présent sur cette Vuelta et qui reste sur un podium sur le Giro, certes marqué par la perte du maillot rose lors de la dernière étape de montagne. Surtout, le Tour de Burgos, malgré un plateau intéressant, dont le vainqueur du dernier Giro Jai Hindley, n’est pas le Tour d’Espagne, en termes de difficulté et de pression. Or, sur les grands tours, le bilan de Pavel Sivakov reste relativement maigre.
Pavel Sivakov – Un seul top 10 en grand tour
Si le Français est encore jeune (25 ans), il possède déjà un solide passé professionnel. L’année 2022 est déjà sa 5e au sein du peloton. Et il a déjà participé à cinq grands tours, avant le départ de la Vuelta. C’est la première fois de sa carrière qu’il en dispute deux la même année, puisqu’il a pris la 16e place du dernier Giro, dévoué à son leader Richard Carapaz. C’est tout le problème de Pavel Sivakov. Hormis sur le Giro 2019, il a toujours roulé pour un de ses coéquipier. Le Giro 2019 est justement le seul Grand Tour où Pavel Sivakov, alors russe, a terminé dans le Top 10. Agé de 22 ans, il avait eu des libertés suite au renoncement d’un autre jeune prometteur de l’équipe, Tao Geoghegan Hart. Et surtout suite au forfait d’Egan Bernal, qui devait être leader sur les routes italiennes.
Une 9e place à 22 ans qui aurait pu être un déclic pour le jeune coureur d’Ineos. Mais “malheureusement” pour le Français, Egan Bernal allait triompher sur le Tour de France qui suivait. Pour propulser le Colombien en tant que nouveau leader d’une équipe fournie en superstars. Un Egan Bernal qui a le même âge que Pavel Sivakov et qui a pris le leadership de la jeune génération de la formation britannique. Dès lors, le coureur français a toujours travaillé pour ses leaders. Sur le Tour 2020, qu’il a débuté par une très lourde chute à Nice, d’entrée de jeu et qui l’a handicapé sur la suite de cette Grande Boucle. Un tour qui a tourné au fiasco pour Ineos, avec la défaillance et l’abandon d’Egan Bernal.
Sur la Vuelta 2021, il a été au service d’Adam Yates, qui termine la course au pied du podium (4e). Et sur le Giro, il a été au service de Richard Carapaz. Malgré une excellente dernière semaine, il n’a pu empêcher son leader équatorien de se faire renverser. Equipier, il n’a pas pu se forger un réel palmarès en Grand Tour, alors que le temps passe et qu’il va affronter des Primoz Roglic, Simon Yates, qui ont tous deux gagné le classement général de la Vuelta. Mais aussi son coéquipier Richard Carapaz, deuxième en 2020.
