Cyclisme – Nouveau rôle d’Alaphilippe auprès d’Evenepoel sur la Vuelta

Julian Alaphilippe est équipier de Remco Evenepoel sur la Vuelta 2022. Un rôle nouveau pour le Français dans un Grand Tour.
Alaphilippe Vuelta

Julian Alaphilippe est équipier de Remco Evenepoel sur la Vuelta 2022. Un rôle nouveau pour le Français dans un Grand Tour.

Crédit : DR

Julian Alaphilippe sur la Vuelta – Pour la première fois équipier sur un grand tour

C’est tout le paradoxe de Julian Alaphilippe. Le double champion du monde est pour la première fois pleinement équipier sur un Grand Tour. Pour sa 7e participation (5 Tour de France et 2 Vuelta), le Français n’a pas le rôle habituel. Pour sa découverte, celui qui était alors double dauphin d’Alejandro Valverde sur la Flèche Wallonne, il commence directement par le Tour de France. Avec un rôle d’électron libre et une 2e place à Cherbourg et de multiples échappées. Il ne trouve cependant pas la faille. Ce qui ne sera pas le cas de tous ses autres grands tours. De retour d’une grosse blessure au genou, il triomphe de la 8e étape de la Vuelta 2018. En résistant à Rafal Majka.

Sur le Tour de France, il score à chaque fois. Electron libre 2018, il s’offre deux victoires d’étape et le maillot à pois. Il devient le chouchou des Français. Un statut qui se renforce en 2019. Il éblouit les Français avec deux nouvelles victoires d’étapes et surtout une résistance héroïque et un maillot jaune qu’il va porter 14 jours. Avant de terminer épuisé et 5e du général. Il renoue avec la victoire d’étape et le jaune sur le Tour 2020 et 2021. Jamais équipier. Sur cette Vuelta, Remco Evenepoel a pris le pouvoir et semble le plus fort des leaders. Bien aidé par un Julian Alaphilippe qui monte en puissance. Hier c’est lui qui dynamite le peloton dans la dernière descente et au pied de la montée de Los Praeres.

D’autres exemples de champions que se sont mis à la planche

Même quand on possède un palmarès aussi immense que celui de Julian Alaphilippe, ce n’est pas une insulte de se dévouer à un autre leader. D’autant que le Français n’est lui-même pas un coureur de classement général. D’autres immenses champions se sont mis “à la planche”. On pense à Tony Martin avaleur de kilomètres au sein de la Jumbo-Visma. Si on parle du sacre d’un coureur de la Jumbo, il faut reconnaitre que sans Wout Van Aert, Jonas Vingegaard n’aurait sans doute pas gagné le Tour cette année. Même si le Belge a eu ses libertés, c’est lui qui sauve la tête du Danois sur les pavés. Par le passé, il s’était déjà mis à la planche pour Primoz Roglic, sur le Tour 2020, en ayant quelque fois des fenêtres de tirs. Il n’est d’ailleurs pas exclu que Julian Alaphilippe ait ses opportunités dans cette Vuelta.

Même si cela n’avait pas été concluant, l’expérimenté Vincenzo Nibali, fort de son succès sur le Giro, avait aidé le jeune Fabio Aru sur les routes du Tour de France. Ce dernier a craqué dans la dernière étape de montagne. Mais on avait vu le quadruple vainqueur de Grand Tour souvent en tête du peloton. N’hésitant pas à mettre son égo de côté, pour redevenir un “simple” équipier de luxe. Vincenzo Nibali l’a montré sur la suite de sa carrière, qu’il était encore un client sur des Grands Tours. Notamment sur le dernier Giro, avec une belle 4e place.

Julian Alaphilippe coéquipier sur la Vuelta – Des efforts utiles pour la fin de saison ?

Patrick Lefévère avait mis la pression sur Julian Alaphilippe avant cette Vuelta. Il a couru le Tour en fonction des championnats du monde. Vous pouvez le faire une fois, mais en principe je ne le paie pas pour ça”, a déclaré le manager de Quick-Step Alpha-Vinyl. Mais, en se mettant à la planche pour Remco Evenepoel, le double champion du monde n’est-il pas en train de se rendre service à lui même ? Sur le dernier Tour de France, le Français avait choisi ses étapes et fait des efforts en fonction de là où il avait des chances de briller. Avant, parfois de se relever. Ici, on le voit faire des efforts par séquence, faire quelques changements brutaux de rythme… Avant de se relever, une fois le travail fait.

En somme, il accumule les kilomètres, travaille la “caisse”, les changements de rythme et se relève une fois le travail terminé. Et n’est pas employé sur les étapes de plaine. Cela ressemble un peu à ce qu’il pouvait faire en 2020 et 2021. A la différence près que le Français le fait pour un autre. Mais, après une très grosse blessure après sa terrible chute à Liège Bastogne-Liège fin avril, touché par le Covid à la fin du mois de Juillet, Julian Alaphilippe est en train de se refaire un physique sur cette Vuelta. A trois semaines des championnats du monde, sur un parcours qui peut être encore taillé pour lui, c’est une excellente nouvelle. “C’était une semaine vraiment difficile. Au début, je n’étais pas bon du tout. Mais maintenant, les choses s’améliorent.” a confié Julian Alaphilippe sur cette Vuelta.

Et on veut bien le croire

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