Certaines équipes ont connu la réussite, d’autres beaucoup moins, voici les notes des différentes équipes qui ont disputé le Tour de France 2021 !
JUMBO-VISMA (18,5/20) : Un grand Tour sans Primoz Roglic
Au soir de la première défaillance de Primoz Roglic, sur les routes du Creusot, la Jumbo-Visma pouvait ne pas en mener large ! Les Néerlandais perdaient leur leader, deuxième du Tour de France 2020, qui allait abandonner deux jours plus tard. De plus, Wout Van Aert a échoué dans son objectif de conquête du maillot jaune, tombant sur un Mathieu Van Der Poel survolté et inspiré. On pouvait craindre la soupe à la grimace ! Pourtant, à la fin de ce Tour de France 2021, le bilan est juste incroyable.
L’équipe a remporté quatre étapes. Une avec Sep Kuss à Andorre La Vieille ! Puis trois avec leur couteau suisse Wout Van Aert, qui a su parfaitement digérer sa déception initiale. Le Belge s’est offert le luxe de remporter une étape de montagne, à Malaucène, une étape contre-la-montre à Saint-Emilion et une étape de sprint aux Champs-Elysées. La marque des plus grands, la marque des coureurs complets. Alors si la question du classement général revient souvent aux oreilles de “WWA”, pour l’heure, il ne veut pas en entendre parler. Et son équipe a de la réserve. Avec la deuxième place au général de la surprise Jonas Vingegaard. La révélation de ce Tour de France, le Danois est aussi le seul à avoir lâché Tadej Pogacar à la pédale. C’était dans le Mont Ventoux. Il a parfaitement asssuré l’intérim pour ramener une seconde 2e place consécutive sur le Tour à son équipe. Il ne pourra plus être considéré comme un simple équipier.
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TOUR DE FRANCE NOTES – DECEUNINCK QUICK-STEP (17/20) : Cavendish et son train, Alaphilippe malgré tout
Comme à son habitude, la Deceuninck a fait un Tour de France avec pour objectif de remporter des étapes. Et à la fin, c’est l’équipe qui a le plus scoré sur ce Tour de France, avec cinq succès. La résurrection de l’Anglais, vainqueur de quatre étapes et du classement par points a porté son équipe. Mais résumer cette équipe au seul Cavendish serait une vrai insulte. Le train Deceuninck a été extraordinaire, anéantissant bon nombre d’échappée. Et que dire du travail de Davide Ballerini et surtout Michaël Morkov. Les deux ont su à chaque fois déposer le Cav dans un fauteuil. Preuve de cette efficacité, hier, sur l’étape des Champs-Elysées, Mark Cavendish n’a jamais pu retrouver les roues de ses poissons-pilotes. Et l’Anglais s’est fait battre par Wout Van Aert. Surement pas un hasard !
Pour la troisième année consécutive, Julian Alaphilippe a porté le maillot jaune. Une petite journée pour l’édition 2021, avec sa victoire lors de la 1ere étape menant à Landerneau. La 4e édition de rang ou le Français coche une étape à son palmarès. Mieux que Froome, mieux que Caleb Ewan. La suite du Tour a été un peu plus compliquée pour le Français, vite lâché au classement général. Un Tour de France qui ressemble beaucoup à celui de l’an passé pour le champion du monde. Le Tour des Quick-Step aurait pu être encore plus magnifique. Kasper Asgreen est passé tout proche de créer la surprise sur le chrono de Saint-Emilion ! Mattia Cattaneo est également deuxième de l’étape de Tignes, dominé par Ben O’Connor !
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ALPECIN-FENIX (16/20) : Van Der Poel – Merlier et une équipe actrice !
Equipe invitée grâce à sa première place au classement continental en 2020, Alpecin-Fenix découvre le Tour de France cette année. Et pour une découverte, c’est une sacré surprise. Deux victoires d’étapes et une animation constante. Beaucoup de podiums également ! Alpecin-Fenix aura réussi sa première !
La première au panache de Mathieu Van Der Poel à Mûr de Bretagne ! A l’attaque dans la première montée, repris, il a su garder des forces pour faire coup double. Et garder le maillot au terme d’un superbe chrono à Laval, être à l’attaque dans l’étape du Creusot (en posant bien des soucis à l’équipe de Tadej Pogacar au passage). Il y a eu une autre victoire également, avec Tim Merlier sur la 2e étape, devant son équipier Jasper Philipsen. Le Belge, qui aura fait six podiums sur ce Tour, sans jamais trouver l’ouverture. Et qui craquera une fois la ligne franchie sur les champs. En larmes face à cette victoire qui se dérobe. Mais lui et son équipe peuvent être très fiers de ce Tour de France. Peu d’équipes, parmi celles qui découvrent le Tour, peuvent se targuer d’un tel bilan. Cela valait bien une place sur le podium !
BAHREÏN-VICTORIUS (16/20) : Trois victoires et un top 10 au général
Cela aurait pu virer à la catastrophe. En perdant très tôt son leader Jack Haïg, cela aurait pu tourner vinaigre pour cette équipe en grande forme depuis le mois de mai. Mais, avec trois victoires d’étapes et un top 10 au classement général, on peut dire que le tour de France de la Bahreïn est particulièrement réussi. Constamment dans le mouvement, toujours très offensive, elle aura offert beaucoup de spectacle !
A l’image de la première victoire assez incroyable de Matej Mohoric sur une étape qui a fait date dans cette édition, au Creusot. En force, le Slovène a réussi à piéger des coursiers comme Mathieu Van Der Poel et Wout Van Aert. Dès le lendemain, dans des conditions dantesques, Dylan Teuns gère parfaitement son effort dans la Colombière, pour reprendre et lâcher Michaël Woods et résister au retour de la fusée Tadej Pogacar ! Mohoric, qui aura été très offensif dans les Pyrénées, comme Dylan Teuns. Mohoric qui récidive à Libourne, de nouveau en solitaire ! Et encore, ils sont passés tout proche de faire mieux avec Colbrelli à qui il n’a pas manqué grand-chose en Ariège (2e à Saint-Gaudens). Une belle performance gâchée par la descente de police faite dans leur hôtel, à Pau !
TOUR DE FRANCE NOTES – BORA-HANSGROHE (15/20) : Placé partout malgré la chute de Sagan
La chute de Peter Sagan, lors de la troisième étape, n’augurait rien de bon pour une formation, qui avait déjà perdu son leader Emanuel Buchmann, sur les routes du Giro ! Pourtant, à l’issue de ce Tour de France, le bilan est bon pour l’équipe allemande. Qui a remporté deux étapes. Et quelles étapes. Deux victoires en costaud.
La première pour Nils Pollitt, qui a remporté sa première victoire sur le Tour, en solitaire à Nîmes, dans une étape (12e) où l’échappée a piégé les sprinters, malgré un profil relativement plat ! Et qui dire de celle de Patrick Konrad à Saint-Gaudens. L’Autrichien a attaqué à plus de 80 kilomètres de l’arrivée, dans le col de la Core. Il a résisté aux poursuivants dans le Portet d’Aspet mais aussi sur les 35 derniers kilomètres. Sans jamais faiblir, malgré de gros clients derrière (Colbrelli – Matthews). A cela s’ajoute la 5e place de Wilco Kelderman, toujours placé et jamais défaillant, on obtient un Tour de France de bonne facture. Car les deux victoires ne sont pas offertes sur un plateau et Kelderman aurait, à notre avis, signé pour un top 5 en début de Tour.
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TREK SEGAFREDO (14/20) : Une osmose collective et un esprit offensif récompensée par Bauke Mollema
Le Tour de la Trek rappelle un peu celui de la Sunweb en 2020 (bon, en un peu moins bien quand même). Pas de leaders au classement général, mais une équipe résolument tournée vers l’offensif ! On a souvent vu deux voire trois Trek à l’avant, dans les échappés. Souvent les infatigables Julien Bernard, Kenny Elissonde et Bauke Mollema. Le Néerlandais, récompensé par une superbe victoire d’étape, lors de la 14e étape menant au Quillan. A l’attaque avant le Col de Saint-Louis, il a parfaitement résisté à ses poursuivants, pour un succès de prestige en solitaire, son deuxième sur le Tour !
Il n’a parfois pas manqué grand-chose pour que le bilan soit encore meilleur. Mais Elissonde et ce même Mollema ont buté sur un Wout Van Aert en feu sur le Ventoux. Jasper Stuyven a également manqué de réussite, deuxième derrière Mohoric au Creusot. La Trek a illuminé bon nombre d’étapes sur ce Tour de France 2021. Cela méritait bien une victoire et une 6e place dans notre classement !
UAE TEAM-EMIRATES (14/20) : Tadej Pogacar ok, mais bien seul
Trois victoires d’étapes, trois maillots distinctifs. Comme en 2020, le jeune Slovène Tadej Pogacar a tout raflé sur son passage. Deux victoires en montagne et une sur un chrono, il a prouvé qu’il était le plus fort et qu’il est actuellement le meilleur coureur de grand tours. Il n’a jamais réellement été inquiété, mis à part sur les pentes du Ventoux, où il a été un peu mis en difficulté par Jonas Vingegaard. Mais Tadej Pogacar, c’est un peu l’arbre qui cache la foret chez UAE !
L’équipe du Slovène n’était pas beaucoup plus forte que l’an passé. Lors de l’étape du Creusot, elle a été incapable de contenir la fugue de coureurs comme Wout Van Aert ou Mathieu Van Der Poel. On a senti Pogacar agacé ce jour là, face au maillot jaune Van Der Poel, en train de lui filer entre les doigts et dont on ne connaissait pas encore vraiment les limites en montagne. On a réellement vu la UAE a deux reprises : dans le Col de Romme, où Davide Formolo fait un gros travail, avant que Pogacar assomme le Tour, puis dans l’étape du Portet, où Majka s’écarte à 8 km du sommet. Sinon, en montagne, on a souvent vu Pogacar se débrouiller seul, répondre aux attaques. Il était le plus fort, mais il a eu aussi la chance de ne connaître aucun incident, comme une chute ou crevaison dans un moment clé. Seul, il aurait pu être embarqué dans une galère.
TOUR DE FRANCE NOTES – AG2R CITROËN (13,5/20) : Une 4e place inespéré mais d’autres qui sont passés à travers
Si on avait dit, en début d’année, au staff d’AG2R Citroën qu’un de leurs coureurs terminerait 4e de la Grande Boucle 2021, il est possible que vous seriez passé pour un hurluberlu ! Et pourtant, au bout des 21 étapes, c’est bien un membre de l’équipe française qui est au pied du podium. Et, comme on dit, il y a des 4e places qui sont plus belles que d’autres. Car Ben O’Connor est sans doute la seconde révélation de cette épreuve. Vainqueur d’une magnifique étape à Tignes, où il a écœuré les grimpeurs comme Higuita ou Quintana. L’Australien a connu un unique jour sans à Malaucène, mais a fait une superbe traversée des Pyrénées ! Aurélien Paret-Peintre prend également une belle 15e place ! Un Dorian Godon a fait quelques belles étapes.
Mais ce n’est pas le cas de tout le monde au sein de la formation française ! Des coureurs comme Oliver Naesen n’ont pas vraiment existé. Idem pour un Greg Van Avermaet, qui avait quelques étapes à sa convenance. Nans Peters n’avait pas les jambes de 2020 et de sa victoire à Loudenvielle !
INEOS-GRENADIERS (12/20) : Un podium mais une équipe souvent à contre-temps
Quand on aligne Geraint Thomas, Richie Porte, Richard Carapaz ou encore Tao Geoghegan Hart sur le Tour de France, on était en présence d’une véritable armada au sein de l’équipe britannique. Et au final, il n’y aura pas eu de victoire d’étape, une première depuis 2017 (mais Froome avait remporté le Tour cette année-là). Alors, Richard Carapaz prend place sur le podium, ce qui sauve le bilan de cette équipe.
Richard Carapaz s’est montré offensif, que ce soit dans l’étape du Creusot, où même le lendemain dans l’étape menant au Grand Bornand. Avec un bénéfice nul. Alors l’équipe a changé de stratégie, appliquant la recette qui a marché durant de nombreuses années : rouler en tête de peloton ! Et au final pour pas grand chose. Au Ventoux, Carapaz s’est écarté quand Vingegaard attaque et dans les Pyrénées, ils n’ont fait que préparer le terrain aux succès de Tadej Pogacar. Décevant, car il y avait sans doute matière à faire mieux. Mais Richie Porte et Geraint Thomas se ressentaient de leur chute. Dommage de ne les avoir pas plus vu à l’avant et dans les échappées. Ineos a perdu, sur ce Tour, l’esprit offensif qui les caractérisait en début de saison. Surtout quand on voit un Jonathan Castroviejo en si grande forme !
COFIDIS (11,5/20) : Guillaume Martin, des attaques mais encore une année vierge
Une huitième place au général, meilleure place d’un Cofidis sur le Tour depuis 1998 !!! Forcément cela met du beurre dans les épinards du bilan de la formation nordique ! A cela s’ajoute une deuxième place de Christophe Laporte à Libourne, derrière l’intouchable Matej Mohoric.
Guillaume Martin ne visait pas le classement général et pourtant il vient de faire le meilleur résultat de sa carrière. Grâce à deux échappées. La première à Tignes et la seconde au Quillan, replacé alors virtuellement 2e au général. Il a ensuite résisté du mieux qu’il a pu et fait un ultime chrono honorable. Anthony Perez s’est beaucoup montré en début de Tour et sur l’étape du Portet. Malheureusement pour la formation nordique, toujours pas de victoire d’étape, elle qui court après depuis 2008. Treize longues années de disette. Cela vaut quand même largement la moyenne.
TOUR DE FRANCE NOTES – ISRAEL START-UP NATION (10,5/20) : Woods a beaucoup essayé, les autres transparents
Michaël Woods a été l’un des animateurs de ce Tour de France, porté dans sa lutte pour le maillot à pois ! Il est passé tout proche d’un succès de prestige au Grand Bornand. Repris seulement dans les deux derniers kilomètres par le futur vainqueur Dylan Teuns ! Il aura été remuant tout au long de ce Tour de France, sans jamais trouver l’ouverture. Que ce soit pour l’étape, ou pour le maillot à pois. Et abandonnera avant l’ultime contre-la-montre (petite tâche à son parcours).
Le Canadien sauve les meubles d’une équipe qui a fait un Tour de France sans grande relief ! André Greipel, même s’il a retrouvé un niveau acceptable, n’a pas réussi à faire mieux qu’un Top 5 au sprint. Dan Martin a été fantomatique sauf sur la dernière étape de Luz-Ardiden et on n’a pas assez vu cette équipe à l’avant, alors qu’il y a eu un nombre considérables d’échappées qui sont allées au bout. Y compris sur des étapes au profil “plus” favorables à un Reto Hollenstein, ou Guillaume Boivin.
B&B Hôtels (10,5 / 20) : Portés par Bonnamour, ils ont beaucoup tenté
Au moment de noter la formation bretonne de Jérôme Pineau, beaucoup d’hésitations. Pour son deuxième Tour de France, elle a encore fait honneur à la wild-card donnée par ASO ! Souvent à l’attaque, avec des coureurs comme Cyril Gautier, Maxime Chevalier, Quentin Pacher et Pierre Rolland.
Et que dire du Tour de France de Franck Bonnamour, tout simplement exceptionnel. Clairement, la révélation française de la Grande Boucle. 4 top 10, à chaque fois sur des étapes difficiles (Le Creusot, Tignes, Andorre la Vieille et Saint Gaudens). Il a multiplié les attaques. Son Tour nous a rappelé un peu celui d’un Marc Hirschi l’an passé (la réussite en moins malheureusement). S’il confirme sa bonne forme, une grande victoire lui tend les bras prochainement !
GROUPAMA FDJ (10,5/20) : La malchance mais des ratés
Si on prend la grille de lecture, la Groupama-FDJ n’a pas fait un bon Tour de France ! Mais bon, l’équipe de Marc Madiot a joué de malchance ! Elle a perdu assez tôt Arnaud Demare et Jacopo Guarnieri hors délais à Tignes ! Arnaud Demare victime d’une grosse chute. Mais elle avait encore David Gaudu placé au général. Mais le jeune français a été victime d’une grosse défaillance dans l’étape menant à Malaucène, concédant plus de 20 minutes. Mais, bizarrement c’est là que la FDJ s’est rebellée, au plus fort des coups du sort.
David Gaudu s’est mué en attaquant insatiable. Mais un peu à contre-temps sur l’étape de Saint-Gaudens, où il laisse filer Patrick Konrad, il n’a jamais pu trouver l’ouverture, malgré l’appui, parfois d’un Bruno Armirail où d’un Valentin Madouas irréprochable. Mais ce dernier vit une année 2021 compliquée et n’a pas ses meilleures jambes. Stefän Kung, le spécialiste du contre-la-montre a été frustré deux fois dans son épreuve fétiche. Tombé sur un Pogacar de gala à Laval, il est parti trop vite à Saint-Emilion. Rien que pour la résilience de cette équipe, cela vaut la moyenne !
ASTANA (9/20) : Lutsenko seule vraie satisfaction
Septième du Tour de France, c’est un très bon résultat pour Alexey Lutsenko, son premier Top 10 en 9 participations à un Grand Tour. Validant des progrès en montagne entrevus au Dauphiné ! Comme Wilco Kelderman, il s’est accroché dans chaque étape de montagne, toujours limite, parfois un peu décroché.
Mais, le Tour des Astana a été compliqué. Jakob Fuglsang a traversé le Tour de France comme un fantôme. Au point d’abandonner… le jour de la dernière étape. Comme un symbole. On a vu des Omar Fraile et des Ion Izaguirre très remuants, on ne peut pas leur reprocher cela. Mais sans trouver l’ouverture et sans même vraiment être en mesure de le faire !
TOUR DE FRANCE NOTES – MOVISTAR (9/20) : Enric Mas évite le naufrage !
Neuvième du classement par équipe ! Un classement qui tenait tellement à cœur à cette équipe de la Movistar. Symbole d’un Tour de France bien compliqué. Dès la première étape, sur chute, Miguel Angel Lopez perdait tous ses espoirs, lui si impressionnant au mois de juin. Il traversera le Tour sans peser sur la course. Fort heureusement, Enric Mas a tenu son rang, pour terminer 6e du Tour, avec une belle dernière étape à Luz-Ardiden, où il prend la 4e place !
Alejandro Valverde n’est pas passé loin de la gagne à Andorre, après un début de Tour compliqué. Mais le vétéran espagnol est tombé sur un Sepp Kuss de gala ! Prédisposé au sprint, Ivan Garcia Cortina n’a brillé qu’une seule fois, à Carcassonne (où parti 20e au 400 m, il termine 4e). Pour le reste, c’est à peu près tout. On n’a pas vu 2 ou 3 Movistar dans la même échappée. On ne les a même pas vu faire la fameuse “tactique Movistar”. C’est dire à quel point la formation espagnole n’a pas pesé sur la course.
EF EDUCATION – NIPPO (9/20) : Un leader qui craque et pas de victoire
Jusqu’au Col de Portet tout allait bien pour la EF ! Rigoberto Uran était sur le podium, en faisant du Rigoberto Uran, c’est-à-dire être régulier. Avec la perspective du dernier chrono, tout était favorable au Colombien. Mais en deux étapes, il s’est écroulé. Terminant finalement seulement 10e.
Venant écrouler un bilan déjà plutôt médiocre. La principale satisfaction est Ruben Guerreiro, qui a fait un Tour de France à la Franck Bonnamour. Constamment à l’attaque dans les étapes compliquées, avec une belle 5e place à Andorre la Vieille et une 18e place au général. Des coureurs comme Sergio Higuita, Magnus Cort Nielsen ou encore Michael Valgren. Le premier a été trop discret en haute montagne, seulement au niveau au Col de Portet. Magnus Cort Nielsen n’a pas été dans le bon timing, sauf au Creusot où il est 3e.
ARKEA SAMSIC (9/20) : Bouhanni aura manqué de réussite
Tout d’abord, félicitations à Nacer Bouhanni pour son bon début de Tour de France, avec trois Top 3 en trois jours. Il a montré qu’il pouvait de nouveau sprinter avec le gratin mondial. Il pourra avoir des regrets sur l’étape de Pontivy, gêné par la chute d’Ewan et Sagan, il n’a pas pu réellement sprinter et prend la 3e place tout de même. Il avait les moyens d’en claquer une. Cela ne se joue pas à grand-chose. Malheureusement, la traversée des Alpes et de la Provence, aura été trop difficile. Vidé de son énergie, il abandonne lors de la 15e étape, alors qu’il était loin.
Il abandonne comme 4 de ses équipiers, dont Warren Barguil totalement transparent. Nairo Quintana, malgré une volonté manifeste, a beaucoup déçu sur ce Tour de France. Beaucoup à l’attaque, il a craqué dans les moments clé, comme lors de l’étape de Tignes, où dans Beixalis vers Andorre la Vieille. A la bagarre pour le maillot à pois, le Colombien n’avait ni son jump d’antan, ni son niveau habituel en montagne. A l’image de son année assez compliquée. Tour à oublier. Ca, plus les abandons, cela vient ternir le bilan des Bretons.
LOTTO SOUDAL (8/20) : La perte d’Ewan a fait mal, De Gendt pas au niveau
Évidemment, quand tu perds ton sprinter dès la première étape qui lui était propice, tu prends un coup au moral. Perdre Caleb Ewan, c’est perdre quelqu’un qui restait sur 5 grands tours consécutifs, avec au moins une victoire à la clé ! Il n’empêche que la Lotto n’aura pas pesé sur la course. Une équipe qui a connu la malchance, car trois autres coureurs ont été contraints à l’abandon !
En particulier Thomas De Gendt. Le Belge n’a pas trouvé l’ouverture, alors que plus de la moitié des victoires d’étapes sont revenues à des baroudeurs. Si fort pour terminer en solitaire, résister à un peloton, il n’aura pas affiché la même force, malgré une volonté certaine. Une des satisfactions de cette équipe est Brent Van Moer, très remuant. Tout proche de la victoire à Fougères, repris dans les 100 derniers mètres. Il s’est illustré aussi avec deux autres Top 10 au creusot et à Nimes. A chaque fois quand il y avait une échappée d’hommes forts ! Philippe Gilbert aura eu également beaucoup de mal cette année.
TOUR DE FRANCE NOTES – TEAM BIKE EXCHANGE (8/20) : Matthews n’aura pas trouvé la clé
Oui, Michael Matthews a été entreprenant, oui il a été courageux et oui il n’a jamais rien lâché. Mais l’Australien repart de ce Tour de France bredouille. Il aura eu le mérite de faire vivre la lutte pour le maillot vert. A presque 100 points de Mark Cavendish, il a maintenu le suspense jusqu’au dernier jour. Mais trop limité en sprint massif (au mieux 4e à Fougères, dans une configuration qui pouvait lui convenir), il perdait trop de points par rapport à l’Anglais. Voir Cavendish plier le maillot vert sur 4 étapes, c’est dommage !
Avec Simon Yates ou encore Esteban Chaves revenu à un bon niveau, la formation australienne pouvait se targuer d’avoir une belle équipe pour animer les étapes de montagne. Au final Yates n’a pas pesé dans les étapes alpines, avant de connaître la malchance lui aussi et d’abandonner. Le Colombien Chaves termine 13e du général, mais a donné l’impression de traverser le Tour de France tel un fantôme ! On pouvait être en droit d’attendre mieux d’un Juul Jensen où même d’un Luka Mezgec ! Au final séduisante sur le papier, l’ex Mitchelton-Scott n’a pas réalisé le Tour qu’elle aurait dû faire. Un tour qu’à fait la Bahreïn, avec une équipe assez similaire !
TOTAL ENERGIES (8/20) : Des espoirs non concrétisés
Au soir de l’étape du Creusot, la Total Energies n’avait pas grand chose à espérer. Mieux encore, la formation de Jean-René Bernaudeau avait réussi son début de Tour ! Dans le Top 10 au général, avec un Pierre Latour franchement séduisant (à l’attaque en Bretagne et au Creusot et qui semblait montrer des choses qu’on n’avait pas vu depuis 3 ou 4 ans). Finalement le Français termine 46e et a presque toujours été à contre-temps sur le reste de l’épreuve.
On était en droit d’attendre bien mieux d’autres coureurs. On va laisser de côté Anthony Turgis. Les routes du Tour ne lui sont pas si favorables et il n’a pas eu la réussite d’un Nils Pollitt. Mais avec Victor de la Parte, Cristian Rodriguez, on aurait aimé voir cette équipe davantage dans les coups en moyenne et haute montagne, même si cela ne devait pas aller au bout. Enfin, Edvald Boasson Hagen a traversé ce Tour de France comme un fantôme, jusqu’à sa mise hors délais à Andorre. Recrue perdante pour le moment ! En attendant Peter Sagan ?
INTERMARCHÉ – WANTY GOBERT (7/20) : Meintjes un peu mieux que le reste
Une quatorzième place pour le Sud-Africain Louis Meintjes et … c’est à peu près tout. Allez deux Top 10 pour le sprinter Danny Van Poppel. On le sait, la Wanty est certainement l’équipe World Tour la plus faible sur le papier. Mais elle avait su tirer son épingle du jeu sur le Giro, avec un esprit offensif !
Là, on n’a rien vu de tout cela. Au point de découvrir certains noms au moment de préparer l’article ! Il n’y a pas grand chose d’autre à dire !
TOUR DE FRANCE NOTES – TEAM DSM (6/20) : Tellement loin de l’année dernière
Quelle déception, quelle chute ! La DSM, résultante de l’ancienne Sunweb a fait naufrage sur ce Tour de France. Vainqueur de trois étapes l’an passé, la DSM n’a pas pesé sur la course. Comme un symbole, le double vainqueur d’étape en 2020, Soren Kragh Andersen a été contraint à l’abandon à la 14e étape. Tout comme, trois étapes plus tôt, son leader Tiejs Benoot, loin de son niveau de 2020 !
Son sprinter Cees Bol a été également beaucoup plus en difficulté, 6e pour sa meilleure place et 21e sur l’étape des Champs-Elysées. Pourtant, son équipe a énormément roulé pour lui, faisant le jeu d’autres formations comme la Deceuninck, qui s’est trouvé un allié solide sur ce Tour ! Bref, qu’on est loin de la fantastique année 2020 !
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TEAM QHUBEKA NEXTHASH (6/20) : N’a pas pesé sur la course
Son leader au général termine à plus d’une heure. Sergio Henao se sera battu pour le général, mais aura bien coincé dans les Pyrénées. La seule petite satisfaction c’est Sean Bennett, souvent à l’attaque. Pour les autres, c’est un Tour de France à oublier
Etienne GOURSAUD
