Credit photo : Le Telegramme
Gagner sur le Tour de France fait toujours entrer dans un cercle fermé. Gagner comme l’a fait Julian Alaphilippe aujourd’hui relève de la classe mondiale. L’Italie, qu’on a encore frôlé sur les montés à fort accent transalpin, aime accoler des superlatifs à ses champions. Le terme campionissimo est réservé à l’élite de ses coureurs. Le Français a écrit une nouvelle page romanesque de sa folle chevauchée entamée il y a cinq ans (seulement !) et sa découverte dans une Flèche Wallone. Gagner oui ! Gagner comme cela, chapeau.
Depuis que l’on sait que Nice accueille le Grand Départ du Tour de France 2020, tout les regards étaient braqués sur le coureur de la Deceuninck Quick-Step. Lui même avant l’épreuve, avait annoncé cocher cette deuxième étape et vouloir prendre le maillot jaune, qu’il a épousé durant quatorze merveilleux jours l’année passée. La fameuse pancarte, au moins aussi grosse que les nombreuses facéties de Julian Alaphilippe en dehors du vélo, il l’a assumé à merveille. On savait qu’il attaquerait dans la dernière ascension. Et pourtant, à part Marc Hirschi et surtout Adam Yates, personne n’a été capable de suivre l’accélération du Français.
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Incroyable performance du Français aujourd’hui qui à écœuré tout le monde. Nombreux étaient ceux pourtant qui pouvait prétendre aujourd’hui à la victoire d’étape, dans une étape qui pouvait convenir à des baroudeurs, grimpeurs ou puncheurs. Le maillot jaune, son quinzième sur le Tour de France, semble lui coller de plus en plus à la peau. Un maillot qui incarne bravoure, courage et détermination. Des qualités qui collent à Julian Alaphilippe. On ne veut surtout pas entrer dans le débat de savoir s’il peut garder le maillot aussi longtemps que l’an passé. D’une on en a franchement aucune idée, ce Tour de France est tellement atypique qu’il en est impronosticable. Surtout, on veut savourer l’instant présent d’une épreuve ou les Français ont déjà débloqué le compteur. Tout comme Julian Alaphilippe, en disette depuis plus d’un an… et sa victoire sur le chrono de Pau lors du Tour 2019. Une éternité pour un tel champion. Un Campionissimo. Oui on l’assume !
ETIENNE GOURSAUD