JEUX OLYMPIQUES – A qui la première médaille française des JO ?

JO première médaille : Qui sera le (la) Français(e) qui aura l’honneur de décrocher la première médaille des JO 2020. On vous donne des pistes.
Brillant sur le Tour de France. David Gaudu peut-il ramener la première médaille des Bleus aux JO?
Brillant sur le Tour de France. David Gaudu peut-il ramener la première médaille des Bleus aux JO?

JO Première médaille : A chaque Jeux Olympiques leur histoire, certes. Mais certaines histoires se répètent, olympiade après olympiade. Parmi elles, on souligne régulièrement la malédiction des porte-drapeaux, mais on évoque aussi souvent la quête de la première médaille. Parfois la plus difficile à décrocher, elle peut donner un poids supplémentaire aux premiers concurrents d’une nation. Il y a un compteur à débloquer. Parfois, certains leaders se plantent, une surprise monte sur le podium. Et au final, cela ne détermine en rien la réussite comptable finale d’un pays. Rappel des faits avec l’exemple de Rio, et état des lieux des premières chances de breloques à Tokyo !

L’histoire : JO Rio, la course à la première médaille

Petit bond en arrière, en espérant que cela n’arrive pas cette année. A Rio, la délégation tricolore offre de nombreuses chances de médaille, et ce dès le premier jour de compétition. Mais le démarrage escompté est marqué par la malchance. Il faut attendre la toute fin du dimanche, soit le deuxième jour des Jeux, pour fêter la première breloque. Les relayeurs du 4X100m nage libre obtiennent l’argent face à des Américains imprenables. Pour prolonger, il faut même patienter jusqu’au mardi pour que le compteur se débloque véritablement, avec une deuxième médaille, puis de nombreuses autres. C’est même la première grande journée bleue, avec un titre en concours complet en équitation ou l’or pour Denis Gargaud en canoë slalom.

Entre temps, il y avait donc eu ce premier samedi, empreint de déception. En cyclisme sur route, Julian Alaphilippe manque le podium de peu, à un vélo cassé dans la descente. Il doit se contenter d’une quatrième place finale. En escrime, le concours d’épée chez les femmes voit Lauren Rembi, seulement 26e tête de série dans le tableau, se hisser en demie. Elle y est battue par la hongroise Szasz. Mais il reste un espoir de bronze. Malheureusement, elle est également battue par la chinoise Sun, et termine 4e. Le champion d’Europe de judo en titre chez les moins de 60kg Walide Khyar cède dès le deuxième tour. Le lendemain, les fleurettistes bleus ne passent pas les huitièmes, tandis que la judokate Priscilla Gneto est disqualifiée très sévèrement dès le premier tour chez les moins de 52kg.

A près de 5 heures du matin, le lundi 8 août, Mehdy Metella, Fabien Gilot, Florent Manaudou et Jérémy Stravius décrochaient donc la première breloque française. Deux jours après la cérémonie d’ouverture. Ce qui n’avait pourtant pas empêché la délégation bleue d’atteindre les 42 médailles, dont 10 titres, un record.

JO : Quel sport va apporter la première médaille bleue à Tokyo ?

TIR : Carabine, 10m femmes (samedi, 3h45)

Une des premières disciplines à délivrer des médailles, c’est le tir à la carabine. La finale du tir à 10m féminin aura lieu à 3h45 heure française. Avec une tricolore justement ! Océane Muller est une des plus jeunes femmes de la délégation bleu-blanc-rouge. A 18 ans, elle participe à ses premiers Jeux et arrive en position intéressante. Pour décrocher sa place pour Tokyo, elle a tout simplement sorti une énorme prestation en finale des Championnats d’Europe de la discipline, à Osijek, en Croatie. Océane avait été surclassée pour l’occasion, ce qui ne l’a pas empêché de décrocher la médaille d’or. Et incontestablement un statut d’outsider au pays du soleil levant.

CYCLISME SUR ROUTE : Course-en-ligne masculine (samedi, départ 4h00, arrivée vers 10h)

Jusqu’à maintenant, il nous est plus arrivé de parler de cette échéance olympique en cyclisme sur route en mal qu’en bien. Y compris pour l’équipe de France. Le sélectionneur Thomas Voeckler a du faire face à plusieurs désistements, en particulier celui du champion du monde Julian Alaphilippe. Le puncheur de Deceuninck-Quick Step avait terminé 4e à Rio, et le parcours tokyoïte se prêtait largement à ses qualités. Tout comme pour Romain Bardet, que son équipe a préféré conserver pour préparer la Vuelta. Mais il reste largement de quoi espérer, avec une formation de cinq hommes : Guillaume Martin, David Gaudu, Benoit Cosnefroy, Kenny Elissonde et Rémi Cavagna. Des hommes qui ont déjà brillé dans des courses d’un jour et qui pourraient profiter des circonstances de course dans un final qui risque d’être mouvementé et très décousu. Cavagna sait attaquer de loin, Gaudu a superbement bien fini son Tour de France et apprécie les forts pourcentages. Mais la concurrence sera bien rude.   

JUDO : Moins de 48kg femmes (samedi, finales à 11h)

Dans la mythique antre du Nippon Budokan, véritable temple du judo, dont le Japon est l’enfant chéri, les Bleus viennent avec les crocs et de vraies ambitions. Chez les femmes, la délégation est remplie de talents et de lignes au palmarès, qu’une breloque olympique garnirait si bien. C’est Shirine Boukli qui ouvrira le bal, à partir de 4h. Arrivée comme une balle sur le devant de la scène avec un titre européen l’an passé, la judokate de 22 ans seulement s’est affirmée encore cette saison. 7e aux Mondiaux de Budapest il y a quelques semaines, elle a remporté le Grand Slam de Tel Aviv. Bien classée au World Ranking (10e), il lui faudra tout de même un exploit pour s’ouvrir la voie vers la médaille : battre l’Ukrainienne Daria Bilodid, 2e mondiale, et double championne du monde 2018 et 2019. Mais elle l’a déjà fait, en finale à Tel Aviv.

ESCRIME : Epée féminine et sabre masculin (samedi, phases finales à 11h)

La Guadeloupe, terre de champions, pourrait bien voir une successeuse à la « guêpe » Laura Flessel, double titrée olympique à l’épée. Il y a cinq ans, à Rio, Lauren Rembi était passée tout près de grimper sur le podium. Battue en demie puis en petite finale, elle avait échoué à la quatrième place. A Tokyo, c’est Coraline Vitalis qui reprend le flambeau de l’épée féminine française. La native de Pointe-à-Pitre fait partie des outsiders du concours individuel qui commencera à 2h du matin. En effet, elle a remporté en 2019 le titre européen, et terminé 5e des Mondiaux dans la foulée. Une première étape dans son ascension, qui lui avait ouvert la voie vers le Japon. 6e mondiale en 2018-19, elle était 9e il y a encore peu.  

Boladé Apithy aura lui aussi sa carte à jouer, cette fois en sabre chez les hommes. Seul représentant de la délégation bleue – qui n’a pas gagné sa place au concours par équipes – il a pour principaux faits d’armes deux victoires lors de Grands Prix en 2019 et 2020. Son meilleur résultat en championnats du monde est une 12e place à Wuxi, en 2018. Il reste sur une 7e position lors du dernier championnat d’Europe. Lors des derniers rassemblements avant les perturbations liées au Covid-19, il avait marqué les esprits dans des manches de Coupe du monde (5e au Caire, 6e à Varsovie).

JO : Et pourquoi pas la première médaille ici…

Plus tôt dans la nuit, le duo mixte du tir à l’arc français sera entré en compétition. Il sera composé de Lisa Barbelin, seule femme de l’équipe, et d’un des trois hommes (Pierre Plihon, Thomas Chirault ou Jean-Charles Valladont). Autre tricolore dont on attend pourquoi pas une bonne surprise, Alice Michel, qui sera en lice dans la nuit de vendredi à samedi en haltérophilie, dans la catégorie des moins de 49kg. La médaille surprise pourrait venir des tatamis, avec Luka Mkheidze, en -60kg. A 25 ans, il réalise peut-être jusque-là la plus belle saison de sa carrière. Au Portugal, en avril, il s’est adjugé la médaille d’argent aux Championnats d’Europe, battu par Francisco Garrigos, 6e mondial. Aujourd’hui 20e au World Ranking, il aura fort à faire malgré tout, avec un tableau corsé.

…et sinon

Et sinon, il faudra attendre dimanche pour espérer célébrer la première médaille française. Amandine Buchard en judo, Yannick Borel à l’épée en escrime, sont parmi les favoris dans leur discipline. Ysaora Thibus aura largement sa carte à jouer au fleuret, en tant que 3e joueuse mondiale. Les premières finales en natation auront également lieu dimanche.  

Mathéo RONDEAU

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