MICHEL BOUREZ – SURFER LA VAGUE OLYMPIQUE ?

Alors que la saison de surf reprend dès demain, Michel Bourez s’est confié sur l’arrivée de son sport aux prochains Jeux Olympiques.
Michel Bourez

Michel Bourez – Surfeur

#Tahiti #Équipe de France #Pipe Master #Hawaiian Pro 2013 #World Cup of Surfing 2014 #Billabong Pipe Masters 2016

(Crédits photos: Fédération Française de Surf).

Mon père passait ses journées à regarder des épreuves à la TV pendant les Jeux Olympiques, que ce soit pour l’athlétisme ou les autres sports. Il était vraiment captivé, à fond derrière des athlètes qu’il ne connaissait même pas.

Cela m’a vraiment marqué.

Je regardais un petit peu avec lui, c’est un évènement magique.

Je n’ai en revanche jamais pensé que le surf en ferait partie un jour. C’est un sport très jeune comparé aux autres, et le facteur le plus important est qu’il se pratique en mer alors que la plupart des villes où se déroulent les JO sont éloignées des côtes. Le fait de pouvoir surfer récemment sur des vagues artificielles dans des piscines géantes a sans doute joué dans l’esprit du Comité olympique, car cela rend le surf beaucoup plus accessible.

LES JO, UN IMPACT MÉDIATIQUE SANS PRÉCÉDENT POUR LE SURF

Je ne connais pas les critères de sélection pour faire apparaitre un sport aux JO, mais le surf est attractif, spectaculaire et je n’ai pas de doute qu’il plaira ! Nous avions eu un vote il y a quelque temps auprès de tous les surfeurs pour qu’on donne notre avis sur la présence du surf aux JO. Nous avons voté pour sans hésitation, car ça reste la plus grande compétition sportive mondiale. Il y a une telle médiatisation que cela ne peut être que bénéfique pour notre sport.

Il y aura trois français présents aux JO, deux qui participeront aux épreuves et un remplaçant. J’ai de bonnes chances d’y être, c’est ce que je souhaite. Tout se passe bien entre nous, il y a beaucoup de communication, avec la fédération française de surf également. On essaie d’avoir du soutien avec par exemple un kiné qui va nous suivre à l’année pour optimiser la préparation de ces JO. L’ambiance est vraiment bonne et nous avons tous hâte de participer à ces Jeux.

Avec Jérémy Florès et Joan Duru, j’en fais partie pour le moment. L’an dernier j’ai terminé 8ème au classement général du Championship Tour WSL*, je vais essayer de faire mieux cette année.

*World Surf League = Ligue Mondiale de Surf

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Ce n’est en revanche pas l’objectif principal dans le sens où le Saint-Graal en surf est le titre de champion du monde. Médiatiquement bien sûr ce sera différent, il y aura un impact énorme derrière, mais ce n’est pas encore ancré culturellement pour nous vu que ce sera la première fois. Il y a des sports où les champions ne se présentaient pas forcément aux JO car ce n’était pas non plus la compétition principale de leur discipline, mais ça n’arrivera pas dans le surf. Quand on voit que même Kelly Slatter veut absolument y prendre part, ça nous montre à tous l’importance d’un tel événement et ça nous motive à en faire de même.

Gagner une médaille aux premiers JO serait donc historique, mais si je n’y arrive pas ce n’est pas une fin en soi, j’ai plein d’autres objectifs et plein d’ambitions.

La compétition va se faire en mer et non pas dans une piscine. S’il n’y pas d’anti cyclone les vagues ne seront pas très grosses. Ce sera donc un vrai challenge d’aller chercher du beau surf, mais nous en sommes tous capables. C’est vraiment dommage que la piscine de Kelly Slatter n’ait pas pu être acceptée, car cela aurait enlevé d’une part le facteur chance, car tout le monde aurait eu la même vague, et d’autre part on aurait été sûr d’avoir des belles vagues. Ce sera peut-être le cas pour les prochaines éditions.

Imaginez pendant quelques semaines le monde entier sera focalisé sur les JO. Et donc pendant l’épreuve de surf, il sera focalisé sur nous, en espérant y être bien entendu. Je représenterai la France dans cette compétition et ce sera une fierté, mais je pourrais également donner une belle image de Tahiti.

MICHEL

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