Remco Evenepoel a réalisé un numéro exceptionnel pour être sacré champion du monde de la course en ligne. Trop fort !
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Et Romain Bardet manqua de vigilance. Le Français, qui avait sauté plusieurs fois dans la roue du Belge l’a laissé filer à 35 kilomètres de l’arrivée. Il faut dire que Remco Evenepoel a osé attaquer… dans un faux plat descendant. L’ultime tournant d’un mondial à rebondissements. Accompagné un temps de Lutsenko, le récent vainqueur de la Vuelta l’a largué dans la bosse suivante. Malgré son arrivée récente en Australie, malgré une Vuelta où il a du se battre jusqu’au bout pour garder sa tunique de leader, le coureur de 22 ans était le plus fort. Et a profité des circonstances de course favorables.
Il a accompagné le coup de feu instauré par l’équipe de France à l’initiative de Quentin Pacher mais aussi de Florian Senechal. Remco Evenepoel est alors le seul leader dans ce groupe, alors que Wout Van Aert, Tadej Pogacar, Julian Alaphilippe et les autres sont piégés derrière. Au sein d’un peloton qui n’a jamais pu (voulu) s’organiser derrière les hommes devant. Représentés en nombre devant avec Pavel Sivakov, Romain Bardet et Quentin Pacher, les Français n’étaient cependant pas les plus forts. Et derrière, aucun n’a voulu prendre ses responsabilités. La France abandonne donc sa tunique arc-en-ciel, porté pendant près de deux ans par Julian Alaphilippe.
Mais qu’il était fort ce Remco Evenepoel, qui a creusé l’écart petit à petit. Parti à 35 kilomètres, il complète son lot d’exploits solitaires après sa victoire sur Liège Bastogne-Liège. Remco Evenepoel est donc champion du monde et le maillot arc-en-ciel va donc rester dans le giron de la Quick Step Alpha Vinyl. Champion du monde, vainqueur d’un Grand Tour, de Liege, de San Sebastian deux fois, le palmarès de Remco Evenepoel à 22 ans est déjà monstrueux…
La France se consolera avec une belle médaille d’argent et la 2e place de Christophe Laporte.