Remco Evenepoel a contrôlé la dernière étape de montagne et va remporter la Vuelta. Le premier Grand Tour de sa carrière.
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Remco Evenepoel comme Eddy Merckx
C’est fait ! Il n’aura jamais tremblé dans cette dernière semaine. Plus fort que la pression. Plus fort que des signes de faiblesse entrevus dans les montagnes Andalouses. Remco Evenepoel devient le premier Belge à remporter un Grand Tour depuis 1978. Plus de 44 ans d’une interminable attente pour l’une des nations les plus fortes du cyclisme, mais incapable de briller sur ces épreuves. La lumière est venue de Remco Evenepoel, comme elle est venue d’Eddy Merckx, mettant fin à une longue disette en remportant le Giro 1968. Le point commun entre les deux ? Ils remportent leur premier Grand Tour à 22 ans ! Pour le moment, la comparaison s’arrête là entre les deux coureurs, même si on souhaite pareil destin à Remco Evenepoel.
Qui aura montré qu’il n’était pas qu’un simple crack, mais un authentique champion capable de briller sur toutes les courses. De Liège Bastogne-Liège et une attaque surpuissante sur les routes de la Redoute à la Vuelta et une gestion plus lisse, après dix jours tonitruants pour assommer la concurrence. Les grincheux pourront toujours trouver des arguments, comme l’absence de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, qui ont écumé les routes du Tour de France. La chute de Primoz Roglic en dernière semaine, qui semblait être celui le plus amène à renverser le Belge. Mais les absents ont toujours tort et Remco était présent tout au long des trois semaines. Surtout, pour la première fois de sa carrière il a su surmonter ses faiblesses.
La parfaite gestion des antagonismes
Enric Mas lui a fait la guerre tout au long de la dernière semaine ! Mais aujourd’hui, l’Espagnol n’a tenté qu’une fois. Le temps de comprendre que cela ne servait à rien ! Mais le coureur de la Movistar a fait preuve de tempérament ! Pour la première fois de sa carrière il s’est hissé comme un prétendant à la gagne sur un Grand Tour. Remco Evenepoel aura été énorme dans la gestion de ses adversaires. Profitant des antagonismes, de la lutte pour le podium, pour un top 10 ! Laissant les UAE-Emirates rouler. Ou aujourd’hui la Bora-Hansgrohe qui a roulé aujourd’hui. On se demande bien pourquoi d’ailleurs. Bref des alliés de circonstance pour Remco Enenepoel qui n’avait pas la meilleur équipe des leaders ! Mais qui a su profiter de “coéquipiers” de circonstance.
La dernière étape aura été pour Richard Carapaz, auteur d’un triplé sur cette Vuelta. Une nouvelle fois au courage, en ayant passé près de 15 kilomètres à portée de tir du maillot rouge et sous la menace de Thymen Arensman. Trois succès d’étape pour lui. De quoi atténuer la petite défaillance de Carlos Rodriguez, victime d’une grosse chute il y a deux jours.