LBE présentation – La Ligue Butagaz Énergie reprend ses droits demain soir. Qui pour succéder au Brest Bretagne Handball, championne de France l’an dernier ?
LBE présentation – Vers un nouveau duel Brest / Metz pour le titre
Brest : Un “Gros” départ mais de belles arrivées.
Championne de France en titre, Brest est l’exemple parfait que dominer la saison régulière n’offre pas l’assurance finale du titre. Après avoir battu Metz à deux reprises dans la saison, les Brestoises s’inclinent 31-24 aux Arènes. Pour finalement renverser la tendance au retour (29-22) pour s’imposer au but à l’extérieur. Brest part à la défense de son titre avec un effectif relativement stable. 4 départs pour deux arrivées. Mais des grosses pertes, avec Ana Gros, leur meilleure buteuse, partie au CSKA Moscou. Mais Isabelle Gulldén, internationale Suédoise depuis près de 13 ans, qui a remporté de nombreux trophées avec ses différents clubs, part également, du côté des Vipers, vainqueurs de la Ligue des Champions.
Ceci dit, l’effectif du BBH est toujours aussi intéressant, avec les arrivées des internationales Aïssatou Kouyaté et Hélène Fauske. Brest a su garder des joueuses majeures, comme ses deux gardiennes Sandra Toft et Cléopâtre Darleux. Mais aussi d’autres joueuses comme Pauletta Foppa, qui sort de JO exceptionnels, Pauline Coatanea. Ce ne sera pas du luxe au moment d’aborder un championnat de la LBE, où rôdent nombres de pièges et d’équipes ambitieuses. Sans oublier la Ligue des Champions. On va voir comment Pablo Morel, qui succède sur le banc à Laurent Bezeau, va parvenir à créer une osmose !
Metz : Un effectif chamboulé
Metz, finaliste malheureux de la LBE l’an passé, a choisi de chambouler son effectif pour attaquer cette nouvelle saison. Dix départs pour trois arrivées. Dont de gros départs, comme la gardienne Dinah Eckerle, les ailières Manon Houette ou Maud-Eva Copy en passant par Tjasa Stanko. Mais les trois arrivées sont de valeur. Chloé Valentini, qui va pallier les départs de Manon Houette et Maud-Eva Copy et qui sort de JO où elle a été remarquable. Bruna De Paula, qui sort d’une grosse saison avec Nantes, ou encore la L’internationale française Tamara Horacek qui retrouve son club 4 ans après, et la LBE, après une saison à l’étranger à Siofok !
Metz sera désireux de prendre sa revanche et va débuter le championnat par un gros choc contre Besançon. L’effectif est toujours aussi intéressant, avec Hatadou Sako dans les cages, Méline Nocandy, Camila Micijevic, les sœurs Orlane et Laura Kanor. Et plein d’autres joueuses talentueuses. Encore une fois, avec Brest, Metz semble se détacher du lot cette saison. Et cela promet un énorme duel. Qui pourrait dépasser le cadre de la Ligue Butagaz Énergie et s’exporter au niveau européen.
Le bal des clubs ambitieux
Nantes : Un projet qui continue de se structurer
Et si le trouble fête venait de Nantes. Avec l’arrivée du groupe Réalités, les Nantaises peuvent se prétendre comme le troisième larron venant bousculer les deux mastodontes. Comme le “H” a pu le faire avec Montpellier et le PSG. L’effectif a connu beaucoup de turn-over, avec neuf départs, dont les arrêts de Camille Ayglon-Saurina et Blandine Dancette, mais aussi Bruna de Paula et Kaba Gassama, parties sous d’autres cieux en LBE. Le club s’est renforcé avec six arrivées et peut compter sur des joueuses solides, comme Dyénaba Sylla, Déborah Kpodar ou encore Natalie Hagman. Nantes a su gérer coupe d’Europe et championnat l’an passé, avec un titre continental, qui a propulsé le club dans une nouvelle dimension. Le cheminement logique serait de se bagarrer avec Metz et Brest, pour accrocher un ticket en Ligue des Champions. Mais la marche est très haute.
Chambray : Alexandra Lacrabère au sein d’un club qui grimpe
En s’invitant à la table des grandes, avec une magnifique 4e place l’an passé, Chambray s’est hissé comme un club capable de jouer l’Europe et non plus comme un club qui joue le maintien. Au vu du recrutement cette année, il est clair que l’objectif est d’y retourner à l’issue de la saison. Avec l’ex-internationale Alexandra Lacrabère, transfuge de Fleury, cela va donner un gros coup de projecteur. Mais le recrutement a été très international, avec un total de 7 arrivées. Mais le plus dur après une grosse performance, c’est de confirmer. Chambray n’est plus une surprise, les joueuses seront davantage attendues cette saison. Cela peut amener des modifications dans les plans de jeu des équipes adverses.
Bourg-de-Péage : Confirmer après s’être invité dans le top 8
Promues il n’y a pas si longtemps que cela en LBE, Bourg-de-Péage s’est invité en play-off la saison passée, pour y terminer à la 8e place. Un maintien acquis dès le mois de janvier qui a permis au Drômois de bien travailler. Et de frapper un grand coup, avec la signature de l’emblématique Manon Houette, en manque de temps de jeu à Metz. Bourg-de-Péage qui a su garder de bonnes joueuses, comme sa gardienne Kristy Zimmerman, la vétérane brésilienne Alexandra Nascimento. Dans une formule classique, cela va être intéressant de voir Bourg-de-Péage continuer sa progression.
Besançon : Un énorme renouvellement
Troisième au terme d’une magnifique saison, Besançon repart dans l’inconnu, avec un nouveau coach Sébastien Mizoule, qui a succédé à l’emblématique Raphaëlle Tervel. Avec de gros départs également, comme Chloé Valentini, Lara Gonzalez ou encore Aissatou Kouyaté ! Le plus important pour les Bisontines c’est de voir comment la mayonnaise va prendre au sein de cet effectif un peu recomposé et avec un nouveau staff. Mais ce n’est pas la première fois que Besançon se retrouve dans cette situation. Et le club s’est toujours montré compétitif et sera encore un candidat à l’Europe !
Paris 92 : Se mêler à la lutte
Attention aux Franciliennes ! Qui a fait de gros coups sur le marché des transferts. Avec l’arrivée de la Messine Marie-Hélène Sajka, de la championne du monde 2017 Gnonsiane Niombla qui a choisi de revenir en LBE, mais aussi de Lara Gonzalez, auteur d’une belle saison à Besançon. S’il y a eu des départs, dont Karoline Lund, les Parisiennes ont su garder des éléments précieux comme Déborah Lassource, Laura Flippes, exceptionnelle avec les Bleues à Tokyo. Mais aussi la Danoise Nadia Offendal, véritable maître à jouer de cette équipe depuis son arrivée en terre parisienne. Sixièmes l’an passé, elles peuvent elles aussi progresser de quelques crans cette saison. Sur le papier, l’équipe est très bien armée ! Attention !
LBE présentation – Une belle lutte pour le maintien
Le promu Celles/Belle fait office de petit poucet de la poule, seule équipe sous le million d’Euros de budget (900 000€). Les Deux-Sévriennes vont avoir fort à faire face à des équipes qui ont survécu dans une formule âpre en deuxième moitié de saison, avec des confrontations directes entre les équipes jouant le maintien. Exit les Play-down et retour à un championnat régulier. Avec toujours uniquement une descente, comme c’est le cas depuis la saison 2020-2021.
La lutte pour le maintien devrait une nouvelle fois concerner un club de Nouvelle-Aquitaine. Mérignac, sauvé en 2020 par le Covid, mal embarqué en 2021, avant de faire une grosse remontée en play-down. L’équipe progresse et a désormais le niveau requis pour évoluer et rester dans l’élite du handball français. Attention à Fleury, qui a glissé à la surprise générale en play-down l’an passé. Les joueuses du Loiret ont perdu Alexandra Lacrabère et certainement les ambitions européennes. Promue l’an passé, Plan de Cuques a fait honneur à son statut en posant souvent des difficultés à des équipes de gros calibres. Pour aller chercher un maintien mérité. Une bagarre à laquelle l’OGC Nice ne devrait pas participer, une équipe dans la continuité de sa 7e place l’an passé !
Dijon va une nouvelle fois lutter pour se maintenir, mais les Dijonnaises semblent avoir un peu de marge ! Tout comme Toulon Saint-Cyr. On risque avant tout d’assister à une bagarre à trois entre Mérignac, Celles/Belle et Plan de Cuques. A moins qu’il y ait une très mauvaise surprise venue d’ailleurs. Dans tous les cas, ces équipes devront être très solides à domicile, surtout contre les concurrents directs et vont devoir faire un ou deux coups à l’extérieur et battre une équipe du Top 8 ! La formule classique fait qu’il y aura moins de confrontations directes, donc moins de matchs susceptibles d’être gagnés “facilement”.
Le programme complet de la première journée
20 h : Bourg-de-Péage – Brest (pronostic : Brest)
Mérignac – Dijon (pronostic : Mérignac)
Metz – Besançon (pronostic : Metz)
Paris 92 – Chambray-lès-Tours (pronostic : Paris)
Toulon – OGC Nice (pronostic : Nice)
20h30 : Celles-sur-Belle – Fleury-les-Aubrais (pronostic : Celles)
20h45 : Plan-de-Cuques – Nantes (pronostic : Nantes)
Qui diffuse la LBE ?
Sport en France / Via Moselle / Mistral TV / Tébéo (pour le moment)
Etienne GOURSAUD