Veszprem Nantes – Discipliné et solidaire, le « H » a refroidit le grand club de Veszprém et son volcanique public hongrois. Les hommes d’Alberto Enterrios se qualifie pour les demi-finales de la compétition.
Veszprem Nantes – Un exploit mérité
Il reste alors près d’une minute avant le coup de sifflet final lorsque le gardien nantais réalise un arrêt synonyme de qualification à 32-30 pour les Hongrois. Les Nantais devaient perdre de seulement 3 buts d’écart pour partir à Cologne. Le Danois empêche donc Veszprém d’y croire et rassure toute son équipe, bras levés au ciel. L’entraineur espagnol, toujours lucide, demande alors un temps mort. Le coach continue d’énumérer ses précises consignes tactiques alors que tous avaient dans un coin de leur tête le Final Four. Plus les secondes défilaient et plus l’entraineur nantais commençait à comprendre. L’arbitre met un terme à la rencontre et une liesse voit le jour devant un public hongrois dépité.
Avec une équipe complètement renouvelée, l’apparition de jeunes joueurs et l’arrivée du coach espagnol Enterrios qui a succédé au mythique Thierry Anti, les Nantais ont quand même réalisé un exploit. Avant le « H », huit clubs sur neuf ayant gagné au match aller avec une différence de buts de +4 se sont fait éliminés au match retour. Les nouveaux demi-finalistes, eux, ne se sont jamais laissé distancer même lorsque Veszprém était virtuellement qualifié (20-16, 34’). Ils ont su se remobiliser pour réduire l’écart et ne pas céder à la panique (23-24, 40’) jusqu’à résister dans les derniers instants. Ce Veszprem Nantes a été de très haute intensité.
Le Final Four
Le « H » effectuera son grand retour au sein du « Final Four » trois ans après sa première sensationnelle épopée. Les Nantais s’étaient inclinés en finale face à Montpellier après un impressionnant parcours en éliminant notamment en demi-finale le club de la capitale. Une nouvelle grosse performance pour le club de Loire-Atlantique. Un club en perpétuelle progression passant de D2 à D1 il y a seulement 13 ans en 2008 à finaliste de la Ligue des Champions en 2018.
Dans « l’enfer rouge » d’une salle bouillante de 5 000 spectateurs, c’est une nouvelle désillusion pour Veszprém. Après avoir été trois fois les malheureux finalistes de la compétition, les Hongrois avaient à cœur d’enfin décrocher le graal. Mais ils ont fait face à une vaillante équipe française qui du début à la fin n’a rien laissé. Les hommes d’Alberto Enterrios repoussaient chaque attaque hongroise, un vrai mur nantais face à une équipe destinée à remporter cette compétition depuis plusieurs années. Chaque joueur a donné son maximum en puisant dans toutes ses forces. Un match référence pour le « H ».
Avec deux clubs dans le Final Four, l’hexagone peut rêver de se retrouver comme en 2018 avec une finale 100% française. Pour le moment, rendez-vous le 12 et 13 juin à Cologne pour le début du Final Four.
Thomas Jimenez
