Liverpool a fait le job en s’imposant 3-1 sur la pelouse de Benfica. Les Anglais, qui ont réalisé un premier acte exceptionnel, prennent une option sur les demies.
Crédit : DR
Benfica Liverpool – Un Liverpool à deux visages
Une première mi-temps fantastique
Qui aurait crû, à l’issu de la première mi-temps, qu’on assisterait à un tel suspense dans cette partie ! Car les hommes de Jurgen Klopp ont réalisé un premier acte sublime en tout point. Pendant 45 minutes, ils ont étouffé une équipe de Benfica, pourtant loin d’être moribonde, mais dépassée par le rythme mis ! Avec un gros milieu de terrain anglais, porté par trois joueurs fantastiques, Liverpool a dicté le rythme. On avait même peine à croire que c’était Benfica qui recevait ce quart de finale aller de la Ligue des Champions, tant les Anglais semblaient dans leur jardin.
Très haut sur le terrain, Naby Keïta a eu un gros volume de jeu, en se projetant dans la surface, combinant avec Mo Salah. On peut regretter sa maladresse sur quelques situations (7, 11 et 20). Il s’offrira une passe décisive en fin de match. Bien aidé par Thiago Alcantara, qui a récupéré des ballons très haut. A l’image de son équipe. C’est d’ailleurs sur un ballon de récupération qu’est venu le second but. Mo Farah, d’une ouverture lumineuse, trouve Diaz. Ce dernier aurait pu tenter sa chance de la tête, mais d’une magnifique inspiration, dévie vers Mané (0-2), 34e). Une minute auparavant, Benfica avait raté l’égalisation par Otamendi, seul sur corner, qui rate son coup de tête.
C’est justement sur un corner que Liverpool a fait craquer Benfica, après les avoir littéralement étouffé et sevré de ballon pendant 15 minutes. Le Français Konaté trompait de la tête Vlachodimos (0-1, 17). Et les Anglais auraient pu marquer à de nombreuses reprises. Tous les voyants étaient au vert
Une deuxième mi-temps plus compliquée
Du coup, on a un peu de peine à expliquer ce changement complet de visage au retour des vestiaires. Conquérants jusque-là, les hommes de Jurgen Klopp se sont mis à reculer, perdre des ballons et carrément le fil de la rencontre. A l’image du Français Konaté, buteur et très impressionnant défensivement en première mi-temps. Il laisse filer entre ses jambes un centre venu de la droite. Nunez, en renard des surfaces, ajuste parfaitement Alisson. Le buteur Uruguayen n’en demandait pas tant. Et pendant près d’un quart d’heure, Liverpool s’est mis à beaucoup subir ! Et a été sauvé par son gardien Alisson, qui se couche bien sur une grosse frappe d’Everton.
Liverpool, sans doute sauvé par une décision arbitrale. Sur un contre, Nunez parti à la limite du hors-jeu, rentre dans la surface et crochète Van Dijk. Ce dernier prend l’attaquant de Benfica par le bras et l’Uruguayen s’écroule. Mais pas de décision du corps arbitral ! Mais Liverpool est une grande équipe et ont définitivement su faire la différence, même dans leur temps faible. En contre et lancé en profondeur, Diaz crochète Vlachodimos et inscrit son but !
Benfica était à la hauteur de l’évènement
Même archi-dominée en première période, on ne pouvait pas dire que cette équipe de Benfica démérité. Tentant de ressortir le ballon par séquence. Mais ne parvenant pas à trouver la clé ! Mais on sentait cette équipe avec des capacités, manquant même l’égalisation à 1-1 en première période, au plus fort de la domination anglaise (lire plus haut). Mais, en deuxième période, les Lisboètes ont réussi à aller chercher plus haut les Anglais, les forçant à rendre des ballons, ce qu’on ne voyait pas dans le premier acte.
Au-delà du but, ce sont eux qui se sont crées les occasions les plus franches de ce second acte. Et peuvent avoir des regrets sur le scénario, notamment sur le 3e but encaissé. Et vont sans doute enrager de la décision arbitrale sur le penalty. Qui aurait pu donner un vrai ballon d’égalisation. Mais, ce qui peut être considéré comme le petit poucet des quarts de finale de la Ligue des Champions, a montré qu’il n’avait pas usurpé sa place à ce stade de la compétition. On rappelle qu’ils avaient sorti l’Ajax en 8e !
Les Portugais ont manqué de jus dans le dernier quart d’heure. L’énergie perdue à courir après le ballon en première période, puis tenter le tout pour le tour en seconde s’est payée cash. Et en s’inclinant 3-1 à domicile, les affaires sont mal engagées pour Benfica, qui devra réaliser un exploit considérable dans huit jours, du côté d’Anfield, lors du match retour. Mais ils n’auront vraiment rien à perdre !