Le président de l’Olympique Lyonnais a vivement critiqué le football français et (surtout) sa gestion, dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC.
John Textor détruit la gestion de la Ligue 1
L’homme d’affaires américain n’a pas été tendre envers les acteurs du football français, au micro de RMC. Nasser Al-Khelaïfi, Vincent Labrune et la LFP… Tout le monde en a pris pour son grade. Une prise de parole qui n’est pas anodine, alors que le club rhodanien a récemment subi de lourdes sanctions par la DNCG (rétrogradation administrative en Ligue 2 et interdiction de recrutement).
Textor a critiqué l’influence trop importante du président du PSG auprès des grandes instances, qualifiant même Labrune de « petit toutou » de Nasser. Il explique que le patron du club de la capitale a tous les droits dans un championnat qui lui est ultra-dépendant : « Je l’invite à suivre le droit européen et qu’on arrête avec ces clubs qui ont des financements illimités d’états étrangers alors que tous les autres clubs français rivalisent avec des fonds propres. C’est illégal. Mais la DNCG et la Ligue acceptent cette violation des lois européennes. »
DAZN et BeIn Sport ciblés par Textor
« Le produit Ligue 1 à la télévision est nul. Personne ne s’en soucie, on n’en tire aucun revenu », a déclaré John Textor. L’intérêt du public français et étranger pour le championnat français est effectivement une source d’inquiétude. Le principal diffuseur en France DAZN, a atteint péniblement les 500 000 abonnés, et il tente par tous les moyens d’attirer les amateurs de football avec de nouvelles offres (à 19,99 euros et 10 euros pour les -26 ans). Et BeIn Sport, qui diffuse hors de l’Hexagone, propose une production « assez peu qualitative » selon le dirigeant de l’OL depuis 2022. Ce dernier explique qu’il faut embellir la Ligue 1, qui n’est déjà pas très attrayante par essence : « Il faut déjà plus de compétitivité, avec la bataille pour le titre de champion chaque année. Avec plusieurs équipes très fortes en haut du classement et pas une seule équipe (…) Il faut aussi qu’on raconte des histoires. Parlez-moi des villes, des gens, des joueurs. Le produit qu’on montre au monde doit être sexy »