Foot – Bernard Casoni suspendu provisoirement après ses propos racistes

Bernard Casoni a été suspendu de son poste d’entraîneur de l’US Orléans le temps de l’enquête interne, après ses nombreux propos racistes.
Bernard Casoni suspendu de son poste d’entraîneur après ses propos racistes
Bernard Casoni suspendu de son poste d’entraîneur après ses propos racistes

Bernard Casoni, l’entraîneur de l’US Orléans, a été suspendu le temps de l’enquête interne. L’ex-joueur de l’OM a tenu de multiples propos racistes depuis son arrivée dans le club orléanais.

Les gros dérapages de Bernard Casoni

Ce mardi matin, l’US Orléans a publié un communiqué dans lequel il explique suspendre provisoirement Bernard Casoni. Ce dernier a tenu plusieurs propos racistes depuis son arrivée au club. Et ce, même devant les joueurs de l’USO, qui ont été choqués par le comportement très déplacé de leur entraîneur.

Il est reproché à Bernard Casoni des formules plus que limites comme : « Vous n’êtes pas plus cons que des Maghrébins » ou encore « Pas besoin de chasubles pour eux, ils sont déjà noirs ». De plus, l’homme de 62 ans aurait demandé à sa direction de revoir l’effectif, qu’il considère trop communautaire. Tous ses propos ont été rapportés par des journalistes et joueurs témoins de ces scènes très gênantes. Ce ne sont pas des accusations mais plutôt des faits, puisque l’entraîneur orléanais a tenu à justifier ses dires (auprès de France Bleu) mais sans vraiment les démentir.  

« C’était pour dire à mes joueurs qu’ils sont aussi intelligents que des Maghrébins. J’ai bossé six ans là-bas et vous pensez que je suis raciste ? », s’est-il expliqué. Pour ce qui est de la seconde phrase rapportée plus haut, l’entraîneur joue la carte de l’humour : « C’est du chambrage ! Je suis un gars du sud, c’est du football, ce n’est que du chambrage. Aujourd’hui, on ne peut plus rien dire. » Enfin, lorsqu’un cadre de l’effectif l’accuse d’avoir demandé à « blanchir » l’effectif, Casoni rétorque : « Je n’ai jamais demandé à blanchir l’effectif, mais je veux simplement qu’il y ait un équilibre dans l’équipe. Il ne faut pas qu’une communauté soit trop représentée. S’il y a trop de créoles, ce n’est pas bon. Pareil s’il y a trop d’africains ou trop de blancs ».

Une déclaration gênante du président de l’USO ?

Si la suspension de Casoni le temps de l’enquête interne est justifiée, on peut quand même s’interroger sur la prise de parole du président orléanais, lundi, auprès de France Bleu : « Vous faites comme dans l’affaire Christophe Galtier (accusé de racisme lors de son passage à Nice). Bernard Casoni a certainement eu des maladresses de langage mais il est tout sauf raciste. Il n’y a pas de racisme dans le football »

Cette dernière certitude douteuse n’est en tout cas pas en adéquation avec ce que l’on peut voir et entendre dans certains stades de foot européens, encore aujourd’hui. Vinicius Jr en a payé les frais la saison passée, notamment lors du match contre Valence où il avait été particulièrement touché par des cris de singe en provenance des tribunes. « La Liga appartient au racisme » avait-il déclaré plus tard, en pointant du doigt le manque de soutien des instances à son égard. Espagne, Italie et même la France… Ce fléau qu’est le racisme est bien présent, et ce n’est pas le combattre que de fermer les yeux sur son existence.

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