Cyril Morin est journaliste à Eurosport depuis 2015. Spécialiste de football et de tennis, il apparaît très régulièrement dans les émissions digitales diffusées par le célèbre média. Découvrez son parcours inspirant, et ses expériences les plus marquantes : de la Bombonera de Buenos Aires à l’Euro féminin, en passant par Roland Garros et la conférence glaçante de Novak Djokovic.
Cyril Morin : Bercé par la Coupe du Monde 1998
Mes premiers souvenirs de sport, il y en a beaucoup. Je dirai que le premier, même si je n’en suis pas sûr, c’est la Coupe du Monde 1998. J’avais 6 ans, et je me souviens encore précisément de l’avant-match face au Brésil, de toute cette journée rythmée en fonction de ce moment si particulier. C’est ce que j’aime dans le sport : quand il y a des matchs importants dans la saison, et que le temps se suspend en quelque sorte pendant des heures et des heures, durant lesquelles tu n’attends que le coup d’envoi. C’est une attente que j’adore. Donc cette finale est mon premier gros souvenir, avec le résultat que l’on connaît (3-0), en plus. Le plus fort, en revanche, serait l’Euro 2000, avec le but en or de Trezeguet. J’avais déjà plus conscience de ce que représentait l’événement. Puis le scénario de la finale fait que c’était quand même incroyable !
J’ai toujours eu un faible pour Arjen Robben !
J’ai fait énormément de sport quand j’étais petit. Pour commencer, j’ai fait du judo pendant une dizaine d’années. Je me suis arrêté à la ceinture marron. De la natation, un petit peu. J’ai beaucoup joué au tennis… Au football également, mais pas forcément en club parce que j’avais un peu de mal avec l’ambiance aux bords des terrains. Je suis issu de l’Île de France, et parfois, en amateur, ce n’est pas vraiment le foot que j’aime. Quand il y a des prises de tête, des mauvais mots, sans parler de la pression mise sur les gamins qui n’est pas toujours saine. J’en ai fait quelques années en club quand même, mais la plupart du temps, c’était pour s’amuser avec mes potes.
Je ne suis pas sûr d’avoir eu d’idole. Il y a évidemment Zidane et Henry, qui ont été des joueurs marquants pour les jeunes de ma génération. Personnellement, j’ai toujours eu un faible pour Arjen Robben. Sa faculté à faire le même dribble à chaque fois, tout en le rendant systématiquement efficace, m’a toujours fasciné. Je suis du genre à aimer les joueurs intelligents sur le terrain. J’ai par exemple adoré Philipp Lahm, même si ce n’est pas très sexy comme ça. Mais que ce gars ait pu faire autant de postes différents, tout en restant performant, disait vraiment quelque chose sur la puissance et l’importance du cerveau dans le football. Ces joueurs capables d’évoluer partout m’impressionnent, parce qu’ils arrivent à voir le jeu avant tout le monde.
Cyril Morin : Un passionné de journalisme
Avant de devenir journaliste de sport, je voulais devenir journaliste tout court. Pour moi, c’est le même métier, même si l’on ne traite pas de la même chose. Je suis passionné de politique, et j’ai d’ailleurs commencé ma carrière dans ce domaine, en travaillant sur Le Lab politique d’Europe 1 pendant un certain temps.
Ce qui m’a donné envie de devenir journaliste, c’est la puissance que peuvent avoir certains médias, et la presse en général. J’avais été très marqué dans ma jeunesse par l’affaire Gaymard (2005), qui avait fait beaucoup parler à l’époque. Le Canard enchaîné avait révélé que cet homme, ancien ministre du gouvernement Chirac, avait bénéficié d’un logement tout frais payé par l’Etat alors que le loyer était ahurissant. J’ai été fasciné par l’impact et le résultat immédiat de ces révélations faites par la presse. En fait, j’ai toujours été branché médias/actualité : j’écoutais déjà les infos avant de partir au collège, le matin.
Le sport a toujours été ma grande passion, même devant la politique. J’ai pensé pendant longtemps que c’était inaccessible. Je ne savais pas trop comment arriver dans ce milieu. Comme tous les gamins, je regardais beaucoup de matchs, je jouais beaucoup à FIFA, à la console… Tout ça a créé cet environnement favorable qui m’a donné envie de travailler dans le sport.
Entrée à Sciences Po Paris et découverte de l’Argentine
J’ai eu la chance de réussir le concours de Sciences Po Paris à ma sortie du lycée. J’ai étudié là-bas pendant 3 ans, dont 1 année entière en échange en Argentine, à Buenos Aires. Cela m’a permis de parler espagnol, et je m’en sers encore beaucoup aujourd’hui dans le cadre de mon travail. J’ai pu découvrir ce qu’est un pays qui vit au rythme du foot, découvrir une autre culture sportive qui m’a beaucoup touché. En revenant d’Argentine, j’ai réussi à entrer dans l’école de journalisme de Sciences Po, toujours à Paris. J’ai fait 2 ans de formation, avant de sortir diplômé en 2015. Entre temps, j’ai pigé pour le Le Lab Politique, avant de trouver mon poste actuel à Eurosport.
Entretemps, pendant l’été 2014, j’avais fait un stage à France Football, qui était intéressant, mais plus dans le sens où je me suis rendu compte de ce que je ne voulais pas faire. Le métier m’intéressait beaucoup, mais j’ai compris que j’avais besoin d’une temporalité plus quotidienne que celle d’un magazine hebdomadaire (1 fois par semaine). On est dans une génération bercée par l’actualité dernière minute. Alors j’ai eu du mal à comprendre les enjeux d’une publication hebdomadaire. C’est ce qui a fait que je me suis tourné vers Internet. Avec le format numérique, on peut se permettre beaucoup plus de choses… Donc c’est quand même très chouette.
Hors sport, l’anecdote la plus cocasse qui me soit arrivé en tant que journaliste, c’était donc en politique. Je me suis fait corriger une coquille par Marion-Maréchal Le Pen en message privé Twitter. Quand on le dit comme ça, ça fait lever les sourcils [rires].
Dans le journalisme, le terrain bouge beaucoup
Je suis arrivé à Eurosport par l’intermédiaire de la rédactrice en chef actuelle, Aude Baron. Elle cherchait un journaliste nouvelle narration : un journaliste qui faisait des visuels à destination des réseaux sociaux, pour toucher une autre audience. Pour parler peut-être aux gens autrement que via des articles écrits. Ça a été ma porte d’entrée. J’ai candidaté pour le poste et l’ai obtenu. Depuis, il y a eu beaucoup d’évolutions puisque je fais de moins en moins de visuels à proprement parler. J’écris beaucoup plus qu’avant. Je présente aussi des émissions digitales. Donc on n’est plus du tout sur les mêmes contours du poste, mais ça a été très formateur. Ça prouve aussi que c’est un terrain qui bouge beaucoup. Par exemple, en 2016, Facebook était une priorité pour énormément de médias… Et en 2022, ça l’est un peu moins (peut-être plus Twitter, Instagram…).
À Eurosport, on est une équipe d’une quinzaine de titulaires sur le site. On a aussi plein de pigistes qui viennent renforcer notre effectif quasiment tous les jours. Ils sont essentiels au bon fonctionnement du site. On est très nombreux, on s’organise en shifts : avec des équipes du matin, de l’après-midi, du soir. Souvent en soirée, on traite de l’actualité chaude voire brûlante : notamment lorsqu’il y a des matchs (tous les week-end et en semaine avec les Coupes d’Europe). Il y aura une équipe dédiée qui regardera la rencontre, qui fera les notes, les analyses d’après-match, qui fera les vidéos débriefs, etc.
Puis, ceux qui sont là le matin vont traiter de l’actualité plus fraîche, faire des sujets en prévision des prochains matchs. Il y a 2 temporalités vraiment très distinctes. Et il y en a encore une 3e, c’est celle des très grandes compétitions (Coupe du Monde, Euro, Grand Chelem…) où c’est quasiment du 100% d’investissement et où on a la tête dans le guidon pendant 2 semaines ou 1 mois, selon la compétition. Ça reste tout de même les expériences les plus enrichissantes en tant que journaliste.
Cyril Morin : Derrière la signature d’un journaliste, il y a plein de gens derrière
Personnellement, je suis souvent présent sur les matchs du PSG en Ligue des Champions. D’autres collègues comme Martin Mosnier ou Maxime Dupuis sont davantage sur l’Équipe de France. Donc ils vont couvrir tous les grands tournois, les déplacements internationaux. Laurent Vergne (découvrir notre interview ici :), en tant que spécialiste tennis, couvrira les grands événements tennis, où je peux aussi donner un coup de main. Donc on a tous un peu nos répartitions, même si on fait plein d’autres choses (notamment présentation/animation d’émissions…) et on tourne aussi beaucoup. Chaque jour est différent dans mon métier, et c’est ce qui est génial. Il n’y a pas de routine qui s’installe.
J’ai la chance d’avoir côtoyé énormément d’excellents journalistes dans ma carrière, que ce soit à Europe 1 ou à Eurosport. Sans oublier ceux qui sont en coulisse. Quand on voit la signature de quelqu’un, il faut penser qu’il y a plein de gens derrière, ceux qui relisent, qui éditent, qui retitrent potentiellement… Et si l’un de nos articles est bien, c’est peut-être parce que l’angle a été mieux travaillé en amont, que quelqu’un t’a donné un coup de main pour avoir un contact, que les visuels des graphistes ont apporté aussi quelque chose. Il y a beaucoup de gens dans une rédaction qui sont tout aussi importants que nous les journalistes.
Envoyé spécial en Angleterre pour l’Euro 2022
Ça m’arrive de me déplacer, notamment lors des événements les plus marquants. Alors, pas tout le temps évidemment ! Typiquement le match du PSG à Haïfa, ce n’est pas forcément rentable de se déplacer là-bas pour suivre la rencontre. En revanche, quand la Juventus est allée au Parc des Princes, on avait évidemment un envoyé spécial sur place. Il faut savoir cibler les grosses affiches, les gros événements, ceux qui sont éditorialement les plus pertinents.
L’un de mes déplacements les plus marquants, c’est également le plus récent : l’Euro féminin, en Angleterre. C’était la première fois que je suivais une compétition de A à Z, en dehors de nos frontières. J’avais déjà couvert la Coupe du Monde 2019 (en France) avec mon collègue Glenn Ceillier, mais ce n’était pas exactement pareil. C’est à chaque fois une expérience hyper enrichissante d’être au cœur d’une grande compétition internationale pendant 20 jours, de suivre une équipe nationale, d’aller tous les jours en conférence de presse… C’est une autre manière d’accompagner un événement.
Cyril Morin : Couvrir Roland-Garros chaque année, c’est vraiment génial !
Avec Eurosport, j’ai découvert plein de nouvelles expériences. Présenter des émissions en fait partie, que ce soit Tour d’Europe ou Mercredi Mercato… Intervenir quelquefois sur la Stream Team, qui est peu l’émission digitale phare d’Eurosport concernant le football, c’est aussi hyper enrichissant. En l’espace de 4 ou 5 ans, j’ai senti une évolution nette dans la manière de préparer ces émissions.
Couvrir Roland-Garros chaque année, c’est quelque chose de vraiment génial pour moi. C’est l’un des moments que j’adore le plus dans une année. Dans mon quotidien, il y a tellement de choses variées qu’il y a vraiment de quoi trouver son épanouissement personnel. Que ce soit en étant au bureau ou chez toi, quand tu arrives à avoir une superbe interview de quelqu’un, ou que tu as fait un papier de qualité avec de supers intervenants dedans, tu es fier de toi et ça participe à la beauté de ce métier. Échanger avec les gens de manière générale est systématiquement une expérience qui te rend meilleur toi et ton travail.
Mes 3 interviews les plus marquantes :
J’ai fait un article sur Benoît Paire il y a 1 ou 2 ans, pour lequel j’avais contacté ses formateurs. Ils m’ont raconté des anecdotes inédites, qui m’ont permis d’éclairer un peu plus la personnalité de ce joueur si particulier aux yeux du grand public. Ce qui m’avait marqué, c’était l’amour un peu « père-fils » de l’un de ses formateurs, qui était à la fois émerveillé par le joueur de tennis, mais aussi un peu désorienté par les attitudes de Benoît sur le court, déjà très jeune. Cet homme m’a parlé avec tellement d’émotions, au moment d’évoquer ses souvenirs… C’était vraiment très puissant. Et, surtout, dès les premières réponses, j’ai senti que ce serait un papier “particulier”.
Peut-être l’une de mes meilleures interviews aussi, c’est au moment de la Coupe du Monde 2018. Avant France-Uruguay, j’avais eu l’un des meilleurs amis d’Antoine Griezmann au téléphone, Carlos Bueno, un ancien joueur du PSG (et ex-coéquipier de Grizou à la Real Sociedad entre 2009 et 2010). Il m’a expliqué que c’était lui qui avait initié Griezmann à la culture sud-américaine, qu’il a mis très souvent en avant durant sa carrière. Dès que l’on parle de l’humain derrière le joueur, c’est quelque chose qui me plaît beaucoup !
Et l’une des plus décalées mais sûrement une de mes préférées, c’est celle d’un coiffeur de footballeur, Caiolas Barber, avec qui j’avais échangé pendant le confinement. C’était hyper rafraîchissant, c’était un moment hyper sympa. L’interview, tu la lis et tu te marres. C’était un contenu assez léger dans un contexte qui ne l’était pas du tout. Alors, on est quand même un peu loin du sport mais c’est aussi une manière détournée d’en parler. Ou en tout cas évoquer ses acteurs et leur quotidien à eux.
Kylian Mbappé et Rafael Nadal : j’ai senti une vraie différence !
Les sportifs qui m’ont le plus impressionnés (durant mes déplacements), il y en a 2 qui me viennent à l’esprit. Et que ce soit sur le terrain ou en dehors. Le premier, c’est Kylian Mbappé. La première fois que je l’ai vu de mes yeux, au stade, j’ai été marqué. Ça va très très très vite ! Déjà à la télé, c’est impressionnant… Mais en vrai, il y a une espèce de fulgurance qui se dégage de lui, quand il démarre une course, c’est incroyable. Je me souviens avoir assisté à sa conférence de presse quand il signe au PSG, en 2017. C’était encore un tout jeune joueur, même s’il avait déjà vécu 6 mois dans le très haut niveau. Mais je sors de la conférence de presse en me disant : « Mais c’est quoi cet ovni ? ». Sa conf’ est passionnante, il prend les questions comme s’il maîtrisait tous les codes du métier. Donc, oui, Mbappé est très marquant.
Les premières fois sont souvent les moments les plus forts. La première fois que j’ai vu Nadal frapper dans une balle à Roland-Garros, c’était en 2018, et je me suis dit : « Mais comment il fait pour mettre cette intensité-là dans une balle ? ». C’était incroyable à voir ! Tu ne ressens pas du tout la même chose que lorsque tu le regardes à la télévision. Que ce soit lui ou Mbappé, ce sont les 2 où j’ai senti une réelle différence entre ce que l’on peut voir à l’écran et ce que l’on constate au stade.
Mon amour pour la Bombonera
Je n’ai pas fait tant de stades que cela dans ma vie. J’en ai encore énormément à découvrir, et je sais que d’autres collègues en ont fait bien plus que moi. Mais celui qui m’a le plus marqué, c’est la Bombonera, que j’ai découverte quand j’étais à Buenos Aires. J’avais eu la chance de voir un Superclásico entre Boca Juniors et River Plate. J’avais senti le stade trembler. Je pense que ça restera à jamais l’expérience la plus indescriptible que j’ai vécue dans un stade.
Les soirs de grands matchs, le Parc des Princes a aussi une âme un peu particulière que j’aime beaucoup. J’ai un peu plus de mal avec le Stade de France, peut-être parce que je n’ai pas encore vécu sur place des grandes soirées telles qu’elles ont fait son histoire par le passé. Mais dans tous les cas, la Bombonera restera au sommet, pour moi. C’est un lieu vraiment spécial.
Cyril Morin : Je me retrouve seul avec un Novak Djokovic glaçant…
L’un des moments qui m’a le plus marqué dans ma carrière, je dirai que c’est avec Novak Djokovic. J’ai le souvenir d’une conférence de presse avec lui, en 2018, lors de mon premier Roland-Garros sur place. C’était la longue période où Djokovic n’allait pas super bien. Il avait fait une année 2016 complètement dingue, et derrière, il était un peu dans le dur. En plus de cela il avait une blessure au coude qui l’a privée de la fin de saison 2017. Donc c’était compliqué et il se fait sortir en quart de finale de Roland par Marco Cecchinato (6-3, 7-6, 1-6, 7-6), qui l’avait rendu fou pendant le match avec ses amorties.
Normalement, on a un petit laps de temps pour écrire le compte rendu du match avant de se rendre dans la salle de presse pour poser des questions aux joueurs. Mais là, Djokovic se présente presque instantanément en conférence de presse après sa défaite. Donc déjà, ça a accéléré complètement notre timing à nous. Mais en plus, au lieu de s’installer dans la grande salle censée accueillir le plus de journalistes, il fait le choix de se présenter dans la plus petite des salles disponibles. Et par un hasard complet, je me retrouve à être le tout premier à rentrer dans cette salle alors que lui est déjà installé. C’était très drôle de voir comment le body-language, pour reprendre une expression anglaise, annonce tout le reste. C’est une conférence où il est glaçant, il est noir, on sent qu’il n’a pas envie d’être là, mais il fait le travail de manière très professionnel. Donc c’est une conférence de presse “orageuse”. Dès que je suis rentré dans la salle, je savais que ça allait se passer comme ça, que ça allait être un instant particulier, qu’il n’allait pas être tout lisse. Cette conférence avec Novak est celle où j’ai le plus senti cette électricité dans l’air.
Le gros morceau pour nous, ça va être la Coupe du Monde
Au niveau de mes projets en cours (et pour cette fin d’année), il y a notre nouveau podcast Tour d’Europe (sous ce format depuis le 12 septembre), avec 5 correspondants qui suivent chacun un grand championnat, et qui vont parler avec moi de l’actualité. C’est cette émission qui va rythmer mes débuts de semaine et mes dimanches soirs. Ensuite, on a évidemment les phases de poule de la Ligue des Champions, au cours desquelles je fais souvent les notes et les analyses. Mais le plus gros morceau, ce sera dans 2 mois, avec la Coupe du Monde au Qatar. Il va falloir qu’on prépare tout ça en amont : que ce soit avoir des interviews des joueurs de l’Équipe de France, avoir des interviews de sélectionneurs d’autres nations, commenter la liste de Deschamps, parler de ce qu’il s’est passé là-bas aussi, évoquer les potentiels boycotts.
Donc on va avoir beaucoup de travail. Et même si l’actualité va bientôt être monopolisée par cet événement, on aura aussi une fin de saison en tennis très intéressante avec Carlos Alcaraz qui est devenu numéro 1 mondial. Ce sera diffusé sur Eurosport donc on suivra tout ça de très près. Il y a aussi le cyclisme sur nos antennes, notamment avec les Championnats du monde de cyclisme qui commencent. Ce sont des choses importantes pour nous, les journalistes, en tant que représentants de la marque Eurosport, d’être présents sur ces compétitions diffusées par notre média.
Cyril Morin : Mes pronostics ? J’aimerais la France… Sinon, l’Argentine !
Mes pronostics pour la Coupe du Monde ? Je suis très nul en pronostic. Il ne faut jamais croire qu’un bon journaliste est un bon pronostiqueur (et inversement). Ce sont 2 choses totalement différentes. Actuellement, c’est dur de pronostiquer quoi que ce soit, dans le sens où la saison est en cours et chaque nation est sous la menace d’un joueur qui se blesse en club. Le temps de préparation des équipes va être très court. Et si demain, Messi se blesse et qu’il est absent pour le Mondial, l’Argentine ne va pas du tout être au même niveau. C’est le cas également pour l’Équipe de France ou les autres.
Sinon, je reste persuadé que les Bleus ont le plus gros réservoir au Monde, et d’assez loin, en termes de talents. Mais ça ne suffit pas pour gagner, il faut une part de chances, réussir à sculpter un groupe, ça c’est le travail du sélectionneur, qu’il avait très bien fait en 2018. Ça avait été plus compliqué à gérer pour Deschamps, à l’Euro 2021. Donc je ne m’aventurerai pas à faire des pronostics, mais si les Bleus pouvaient ramener une 3e étoile, je serais évidemment ravi. Et si ce n’est pas la France, j’aimerais personnellement que ça soit l’Argentine, pour que Lionel Messi gagne une Coupe du Monde, pour la trace qu’il laisserait dans l’histoire de ce sport. C’est un joueur que j’apprécie beaucoup, je prends énormément de plaisir à le voir jouer. Mais ça ne m’empêche pas d’aimer aussi Cristiano Ronaldo et d’être fasciné par ses performances [rires].
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CYRIL MORIN
Avec Nicolas PARANT