Audrey Cordon Ragot devait rejoindre la formation B&B Hôtels. L’équipe ne verra jamais le jour et laisse sur le carreau au moins 12 femmes.
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Certes, elle n’avait pas un statut de leader, au sein d’un bel effectif de la Trek Segafredo, avec des noms comme Elisa Balsamo ou encore Elisa Longo Borghini. Mais la championne de France avait un statut de coureuse protégée, qui pouvait l’autoriser à sauter dans quelques bons coups. Evidemment, sur le grand retour du Tour de France femmes, elle a du travailler pour ses leaders, et laisser la lumière à d’autres Françaises, comme Coralie Demay, Juliette Labous ou Evita Muzic. Mais Audrey Cordon-Ragot avait un statut solide.
Aujourd’hui, elle ne sait pas si elle aura une équipe l’année prochaine. La faute à Jérôme Pineau et à des annonces sans doute trop ambitieuses, qui ont amené à la disparition totale de la structure, actée ce matin. Car, dans la douleur de coureurs renvoyés devant le chômage, on oublie parfois que l’ambitieux projet comptait la création d’une équipe féminine, qui devait s’articuler autour de la championne de France sur route et en chrono. Qui ne sait pas de quoi son avenir sera fait. Audrey Cordon-Ragot, l’autre victime de Jérôme Pineau. Qui doit affronter une nouvelle épreuve, près de trois mois après son AVC, qui aurait pu être fatal et qui l’a privée des championnats du monde.
On pense également à elle et aux onze autres coureuses qui vont se retrouver sur le carreau. L’année du grand retour du Tour de France femmes, l’année où le cyclisme féminin a eu accès à une médiatisation record, grâce au label Tour de France, c’est un sacré message cynique envoyé aux femmes et au sport féminin. Mais au moins, hommes et femmes ont été embarqués dans le bateau B&B Hotels qui a fait naufrage. Si ca peut être une “consolation”.