France Brésil hand – Les Bleues dominent largement les Brésiliennes (29-22) et filent en quart de finale. Et risquent de retrouver la Norvège sur leur route.
La meilleure mi-temps des Bleues depuis le début du tournoi
Match couperet pour les Bleues, avec une donnée simple. Pour aller en quart de finale, il fallait battre le Brésil. La tension se ressent sur le terrain et le début de match est tendu et les défenses prennent le pas sur les attaques. (3-2, 8e). Les Brésiliennes comptent sur une Nascimento en forme, elle qui évolue à Bourg-de-Péage en LBE. Le match est toujours aussi accroché (5-5, 12e), les Bleues pêchent parfois par manque de vigilance. Mais Lassource, sur le premier temps fort française, crée le premier petit break (7-5,14e). Le Brésil commence à rendre les ballons, mais que n’exploite pas les joueuses d’Olivier Krumbholz, qui perdent elles aussi trop de ballons.
Après le premier quart d’heure, la tension est toujours aussi palpable entre les deux équipes. Mais la défense Française est montée d’un cran et Océane Sercien, bien entrée dans son match, inscrit trois buts consécutifs et offre le +4 (10-6, 18e). Amandine Leynaud verrouille dans les cages et on peut, un peu, respirer côté Français. L’écart continue de se creuser (13-8, 22e). La défense française est ultra solide et ne laisse plus aucune solution aux Brésiliennes ! Seulement 8 buts encaissés en 25 minutes, preuve de la démonstration. Pineau poursuit son sans-faute à 7 m (15-9, 27e). Cela tourne même à la démonstration, avec une équipe de France féminine qui semble enfin s’être retrouvée et qui effectue la mi-temps avec le plus de constance, depuis le début du tournoi ! Elles basculent avec six buts d’avance (17-11).
France Brésil hand – Le Brésil a tenté, mais la France était trop forte !
La reprise est plus poussive pour les Bleues qui souffrent dans les cinq premières minutes. Le Brésil revient même à trois petits buts. On pense que les démons des Bleues sont revenus. La qualification n’étant pas assurée, il aurait été facile de gamberger. Mais, les certitudes nées de la finale de l’Euro sont encore là. Comme par magie, la France retrouve son punch. Et creuse petit à petit l’écart (24-17, 47e), s’appuyant sur ce qui a marché en première mi-temps, à savoir une excellente défense et de belles montées de balle. Grosse satisfaction de ce second acte, la prise de responsabilités de Kalidiatou Niakaté, en dedans depuis le début du tournoi et qui semble s’être retrouvée aujourd’hui.
Le Brésil tente de s’accrocher, mais il y a un vrai niveau d’écart entre les deux équipes. Et on a retrouvé nos gardiennes également. Après Amandine Leynaud, c’est Cléopâtre Darleux qui effectue une grosse deuxième mi-temps, écœurant les tireuses adverses (27-18, 52e). Pauletta Foppa donne le +10 aux siennes. Le Brésil ne lâche pas (29-21, 58e), mais l’essentiel est fait avec cette victoire. La France verra les quarts de finale. La joie des Françaises, au coup de sifflet final, est équivoque et traduit l’immense soulagement des Bleues ! La pression était forte, mais elles ont su résister ! Pour le plus grand plaisir de leurs supporters.
Peut-être la Norvège en quart, en attendant le match de l’Espagne ?
Dans un match à enjeu maximal, digne d’un 8e de finale, les joueuses d’Olivier Krumbholz se sont totalement retrouvées. Il faudra attendre le match de l’Espagne pour savoir si la France termine 3e ou 4e. En cas de 4e place, c’est un quart de finale de la mort qui attend les Bleues, contre la Norvège. En remake de la finale de l’Euro en fin d’année dernière. Sinon ce sera les Pays-Bas. Ce qui est loin d’être un cadeau également. Mais les Bleues ont enfin affiché un beau visage. Elles se sont sorties difficilement d’une poule piège. Les finalistes 2016 n’auront pas grand chose à perdre dans deux jours.
Etienne GOURSAUD