CORALIE LASSOURCE : D’ISSY PARIS HAND À MA DÉCOUVERTE D’ERD

Après 8 saisons au sein du club d’Issy Paris Hand, Coralie Lassource a fait le choix de s’expatrier en Hongrie pour poursuivre sa progression. Elle nous raconte son parcours et ses débuts positifs dans ce pays à la culture hand prononcée.
Coralie Lassource
(c) ERD
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Le french flair et l’envie de découvrir le monde ont aidé nos athlètes à exporter facilement leurs talents sur le globe.

Après 8 saisons au sein du club d’Issy Paris Hand, Coralie Lassource a fait le choix de s’expatrier en Hongrie pour poursuivre sa progression. Elle nous raconte son parcours et ses débuts positifs dans ce pays à la culture hand prononcée.

Nous habitions durant mon enfance dans les Yvelines et j’ai fait du Baby Hand pendant quelques temps. Mais c’est lors de notre déménagement en Martinique que j’ai vraiment commencé le handball à l’âge de 10 ans. Je me souviens que nous étions allées voir un match avec ma mère, ça m’avait plu et je m’étais inscrite dans le club à côté de chez moi. Le hand c’est un peu une histoire familiale, ma mère a longtemps pratiqué jusqu’au niveau régional et ma sœur est actuellement en dernière année du centre de formation de mon précédent club, Issy Paris Hand.

Plus jeune, je faisais en parallèle de l’athlétisme (sprint et lancer du poids) et du hand, mais j’ai rapidement dû faire un choix. Le côté sport collectif et le fait de jouer avec ma cousine m’ont convaincu de persévérer dans ce sport-là.

C’est en rentrant au Pôle Espoir que tout a changé, car le hand a pris d’un coup beaucoup de place dans ma vie avec ce nouveau fonctionnement sport étude. On passait de deux entraînements par semaine, à un par jour. C’est aussi à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser au hand de haut-niveau, aux équipes de France Séniors. Je n’ai jamais vraiment eu d’idole, mais j’ai commencé à m’inspirer des meilleurs afin de reproduire ce qu’ils font en match. Afin de progresser, j’ai d’ailleurs pu compter sur l’aide de mon ami gardienne Armelle Attingré.

UN PEU DE CHANCE ET BEAUCOUP D’ENVIE

Je suis restée 8 saisons à Issy, c’est mon club formateur, je ne l’oublierai jamais. J’ai pu compter sur la chance en début de carrière, car normalement je devais évoluer avec l’équipe réserve du club. Mais un dépôt de bilan suivi d’une rétrogradation en seconde division m’ont permis d’arriver dans l’effectif fanion. Beaucoup de joueuses ont quitté Issy suite à la relégation et ça a vraiment été une expérience de passer de Nationale 2 à la deuxième division en quelques mois, mais j’ai réussi à faire ma place. J’ai des souvenirs gravés en moi, comme notre victoire en demi-finale de la Coupe d’Europe contre Rostov ou l’ambiance festive avec toutes les filles.

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J’ai pu devenir une bonne ailière gauche, élu dans l’équipe type de la Ligue féminine de handball l’année dernière. Mes qualités sont la vitesse et la force, mon défaut est d’être perfectionniste ce qui m’empêche souvent de tenter des gestes un peu fous. Je joue souvent la sécurité et c’est peut-être ce qu’il me manque afin de devenir encore meilleur.

J’ai finalement pris la décision de partir en Hongrie, au club d’Erdi VSE. On a une seule vie de handballeuse, qui de surcroît se finit très vite et j’avais envie de vivre une expérience à l’étranger afin d’avoir une nouvelle expérience de vie, découvrir une autre culture. L’effectif d’Issy avait pas mal changé la saison précédente, ce qui a pu d’une certaine manière faciliter ma décision de partir. Le plus compliqué a été de quitter ma famille qui habitait à côté, vers Montrouge, et mes amis.

Mes parents ont été tristes car j’avais pu passer 8 ans dans un club proche de chez eux, ils étaient présents à tous les matchs à domicile. Mais ils m’ont aussi poussé en me disant que c’était une bonne occasion de voir autre chose et que c’était le bon moment.

Mariama Signaté, qui est une ancienne coéquipière, est au club d’Erdi depuis quelques années. Si elle est restée, c’est la preuve que c’est un bon club. Elle m’a d’ailleurs donné beaucoup d’informations, sur la stabilité du projet et elle m’a beaucoup rassuré. Sa présence est un gros facteur de ma signature, elle parle français et hongrois, pour la traduction ça m’aide beaucoup. Au début j’avais quelques craintes sur le fait d’être seule, de bien m’entendre avec mes coéquipières…

À LA DÉCOUVERTE DE LA HONGRIE

Je suis agréablement surprise et je ne regrette absolument pas mon choix, les personnes du club et de la ville d’Erd sont géniales. Nous sommes à proximité de Budapest, donc j’ai hâte de découvrir les merveilles de la ville comme les thermes de Szczesny. J’apprends également la langue via des cours organisés par le club, et on progresse chaque jour au contact de nos coéquipières hongroises.

On a d’ailleurs pu me parler de racisme dans certains endroits du pays, mais ce n’est absolument pas le cas ici. Les gens sont souriants et avenants avec moi. D’ailleurs les supporters sont plus nombreux ici, ils mettent une bonne ambiance. C’est assez familial, après chaque match les supporters nous offrent du chocolat. J’ai trouvé ça super, ça m’a émue d’être si bien intégrée. Il y a un vrai échange et pas seulement une tape dans la main, ça donne vraiment envie de plus se battre pour eux.

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Après quelques mois dans ce club, je peux dire que je m’y suis épanouie. Les infrastructures sont optimales et l’encadrement est très pro. Le championnat hongrois est vraiment différent avec un engagement à 100% de toutes les équipes. C’est assez perturbant, car en France quand on perd de 10 buts on lâche un peu ce qui n’est absolument pas le cas ici. On apprend cette rigueur à l’entraînement pour faire face à l’adversité.

On a déjà pu jouer contre le club phare de Gyor (tenante du titre de la Ligue des Champions) ou gagner contre Siofok qui a quelques Françaises dans son effectif. Mais c’est vraiment à la fin de la saison que je pourrais juger. Aujourd’hui je suis titulaire et notre coach m’a précisé que j’avais un grand rôle à jouer. Je dois plus en prendre conscience, car je suis timide de nature et m’imposer comme ça n’est pas mon caractère.

J’ai signé pour un an plus une autre année en option, mais j’aimerais vraiment rester même si on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait. Mon départ en Hongrie n’a jamais été lié à ma situation en équipe de France où je suis actuellement 3ème dans la hiérarchie des ailières gauches. J’espère avoir une carrière en équipe nationale et je progresse afin de faire ma place petit à petit.

Je suis heureuse de découvrir autre chose, et je pense avoir été chanceuse d’avoir pu compter sur le bon club et d’avoir des coéquipières au top pour me reposer sur elles en cas de besoin. Grâce à cette expérience je grandis en tant que joueuse et en tant que personne.

CORALIE

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