Michel Bourez nous avait déjà parler des JO l’année dernière (article ici); il nous raconte cette fois comment il a appréhendé cette période délicate avec le covid, ses mois passés chez lui à Tahiti et la reprise de la compétition avec les JO l’été prochain !
Credit photo : Fédération Française de Surf
La période du Covid a été difficile, je suis resté bloqué chez moi un mois et demi. J’habite en face de la mer et bien sûr je ne pouvais pas y aller, je ne pouvais pas aller surfer alors que c’est mon activité quotidienne depuis des années. Il fallait également gérer les enfants, eux aussi ont l’habitude d’aller à la mer tous les jours et là on ne pouvait pas les laisser y aller. Ce n’est pas terminé et il y aura de séquelles pendant un moment, déjà on continue à en parler énormément et la crainte est toujours présente.
Pendant cette période j’avais décidé de faire les choses que je n’ai pas le temps d’habitude comme je voyage beaucoup avec le surf. C’est-à-dire m’occuper de ma maison, des projets que j’ai ici à Tahiti, de bien m’occuper de mes enfants et ma femme, de voir mes amis et ma famille. Avoir une vie normale entre guillemet, rien d’hallucinant mais je n’ai pas forcément le temps de faire tout cela quand je suis en saison d’habitude. Me lever sans stresser et me dire, allez faut aller à l’entraînement, cela ressemblait à ma future retraite en fin de compte.
Je faisais des sports que je ne fais pas vraiment d’habitude, un peu de boxe, de ju-jitsu mais pour le plaisir. Par contre c’est vrai que j’étais un peu perdu dans le sens où on ne savait pas quand on allait pouvoir reprendre, donc je n’avais plus d’objectif précis. Aujourd’hui on sait qu’on sait qu’on repart en France et au Portugal pour des compétitions à partir du 23 septembre donc j’ai de nouveau un objectif et je m’entraîne à 100% depuis trois semaines.
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Bien sûr il y aura les JO l’année prochaine, pour nous les surfeurs ce sera une première donc ce n’est pas encore l’objectif premier. Bien sûr on veut tout gagner lorsqu’on est sportif mais ce sera plus une découverte cette année. On les prendra comme une autre étape du World Tour finalement.
J’ai parlé un peu avec Adriano De Souza, brésilien, ou Jérémy Florès qui est aussi à Tahiti, et je pense qu’on a tous pris un peu de vacances, c’était une opportunité de se recentrer sur nous-mêmes et comme je le disais profiter un peu plus de la famille et des personnes qui nous entourent. Personnellement je n’avais pas passé autant de temps chez moi depuis que j’ai 17 ans, j’en ai 34 aujourd’hui donc ça a été quelque chose de positif pour le moral.
J’ai quand même hâte maintenant que la saison reprenne, avoir un objectif en tête et de m’entraîner pour ça. C’est encore un peu flou car nous sommes censés surfer dans plein de pays différents donc il faut avoir toutes les autorisations. Mais je reste positif, la WSL a toujours bien les choses donc je sais que lorsqu’on va reprendre les choses seront bien faites.
Avec l’Équipe de France nous échangeons beaucoup, il y a Hira Teriinatoofa qui est basé ici donc on se voit régulièrement avec Jérémy lorsqu’on va surfer à Papara. Et avec Fred Robin, head coach, on échange beaucoup, tout le monde est attentif et c’est top. Pour les JO pour le moment on continue à être fit, garder la forme et surfer comme d’habitude mais on est en stand-by concernant le déroulement bien sûr et on espère que tout sera okay à ce moment-là.
MICHEL BOUREZ