AMANDINE HENRY : IL FAUDRA GARDER LA COUPE À LA MAISON !

Amandine Henry baigne dans le football depuis ses premiers pas. Passée en centre de formation à Clairefontaire puis à l’OL, la joueuse tricolore s’apprête à porter le brassard de capitaine pour la prochaine Coupe du Monde féminine. C’est sous le soleil Lyonnais du Groupama OL Training Center, qu’Amandine Henry a accepté, tout sourire, d’évoquer Sans Filtre, sa saison, l’Équipe de France, son passage à l’étranger, sa nomination pour le ballon d’or féminin et la sortie de son premier roman « Croire en ses rêves ».

Amandine Henry – Footballeuse

#FCF Hénin-Beaumont #CNFE Clairefontaine #D1 féminine #Olympique Lyonnais, 2007-2016 #1 titre National Women’s Soccer League avec Portland Thorns 2016-2017 #Paris SG 2017 #Olympique Lyonnais, 2018-2019 #10 titres de Champion de France, 5 Coupes de France, 4 Ligues des Champions #Équipe de France #1 SheBelieves Cup #2015, 2016 2e Prix UEFA de la meilleure joueuse d’Europe #Ballon d’argent Coupe du monde féminine de la FIFA #Nominée pour le Ballon d’Or 2018

(Crédit photo Une : DR).

LE FOOTBALL DANS LES VEINES

Lorsque les copines de l’école jouaient à la poupée, moi je préférais jouer au football dans le jardin. Le football ne m’a jamais quitté, c’est ma passion. Petite, je voulais déjà devenir joueuse professionnelle.

J’ai commencé là l’âge de cinq ans avec mes cousins puis en équipe mixte au sein de mon quartier dans le nord de la France, près de Lille à l’OSM Lomme et à l’Iris Club de Lambersart.

J’étais épanouie, malgré le relatif anonymat du foot féminin à cette époque. J’entendais des critiques comme quoi c’était un sport de garçon ou de garçon manqué, mais j’ai toujours cru en moi.

Le déclic, je l’ai eu dès l’âge de treize ans lorsque j’ai commencé à jouer à haut-niveau pour le FCF Hénin-Beaumont en 2004. Quelques années plus tard, j’ai réussi à intégrer le centre de formation de Clairefontaine.

J’étais alors en sport-études dans un internat. Le rythme de vie était assez intense entre mes heures au lycée, les entraînements dans l’après-midi, les cours à rattraper le soir et le match du week-end.

C’est à ce moment que j’ai signé mon premier contrat professionnel avec l’Olympique Lyonnais. Et après neuf années dans le Rhône, je suis partie du club pour mieux y revenir plus tard, mais je vous en parlerais après. J’avais cette envie de vivre une expérience à l’étranger. Le club de Portland m’a alors recruté et j’ai remporté le titre de championne des États-Unis.

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LE FOOTBALL FÉMININ AUX USA EST BASÉ SUR UN JEU TRÈS PHYSIQUE

Cette expérience a été la plus belle de toute ma vie, au niveau personnel, footballistique et humain. Ce passage à l’étranger m’a fait grandir et surtout mûrir.

J’ai quitté ma zone de confort, ma famille, j’ai rencontré des personnes d’autres horizons, de cultures différentes. J’ai appris à relativiser sur ma vie, car il faut toujours aller de l’avant, être positive même dans les périodes difficiles, c’est la « positive attitude ». Avant lorsque je réalisais un mauvais match, je me posais beaucoup de questions, maintenant, je prends plus de recul. Il faut vite rebondir et ne pas brouiller du noir.

J’ai quand même remarqué une différence entre le football féminin aux États-Unis et en France. Chez eux, le jeu est beaucoup plus direct avec de longs ballons. Leur football est basé sur les contacts et le physique. La préparation, où l’on fait tourner le ballon pour déplacer le bloc adverse, n’est pas importante, c’est la performance immédiate qui compte.

Tandis qu’en France, le football est centré sur la possession de balle, sur de la technique, on aime tout contrôler. C’était tellement différent de ce que j’avais pu expérimenter avant, notamment pour mon poste de milieu de terrain dans lequel j’ai progressé grâce à ce jeu plus direct.

Le football féminin a une autre place aux États-Unis. La dimension médiatique est bien plus importante tout comme le professionnalisme. C’est un des sports féminins majeurs. C’est un phénomène sociétal. Le public est très nombreux dans les stades avec une moyenne de 20 000 personnes par match. En France, on a encore des progrès à faire. Les États-Unis sont peut-être la plus grosse nation du foot féminin.

Après une saison passée aux USA, je suis revenue, car c’est pour moi le meilleur club d’Europe et du Monde. L’équipe avait vraiment changé avec le départ à la retraite de joueuses comme Camille Abily, Louisa Necib ou encore Élodie Thomis. Je suis devenue la garante de l’expérience dans le vestiaire. C’est un nouveau rôle pour moi. Il y a une dizaine d’années, je prenais exemple, je suivais les conseils. Désormais, c’est moi qui essaye de montrer l’exemple, transmettre mon expérience et certaines valeurs ou règles de vie.

Lors de mon parcours, j’ai très mal vécu mes blessures, ça n’a pas été toujours facile. Lorsque j’ai été blessée au genou à cause d’une malformation au cartilage, j’ai dû arrêter le football pendant un an et demi à l’âge de 18 ans. Au final, ça revient petit à petit, mais il faut surtout de la patience et de la détermination.

Mon entourage est pour beaucoup dans ma réussite, car le talent ne suffit pas. Le mental y est aussi indispensable. J’ai reçu une bonne éducation de la part de mes parents et mes amis m’ont aidé. Ils m’ont permis d’être humble.

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CROIRE EN SES RÊVES

En décembre dernier, j’ai été nominée pour le Ballon d’Or féminin. C’était une grande fierté et un honneur de faire partie des grandes joueuses du monde. Je suis contente que ce soit ma coéquipière…..

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